Questions de société
L'Enseignement supérieur et la recherche dans l'oeil du cyclone (Attac France, 4/2/9)

L'Enseignement supérieur et la recherche dans l'oeil du cyclone (Attac France, 4/2/9)

Publié le par Bérenger Boulay

Sur le site d'Attac France:

L'Enseignement supérieur et la recherche dans l'oeil du cyclone 

article publié le 4/02/2009

L'enseignement et la recherche, lieux de première importance dans lefonctionnement d'une démocratie, constituent une cible privilégiée desattaques du président de la République et de son gouvernement.

Sommaire:  

L'Université est, entre autres, accusée par de nombreux médias ou parle gouvernement de ne pas suffisamment collaborer avec le monde del'entreprise pour former les étudiants à des métiers utiles à lasociété ou pour alimenter l'économie française en nouvellesdécouvertes. D'où une avalanche de réformes marquées par une obsessiondu court terme et par la défense des intérêts des grandes entrepriseset de leurs actionnaires, sur fond de croyance illimitée dans lesbienfaits de la concurrence. Même si aujourd'hui, en février 2009, lacrise financière et ses suites remettent en causes les dogmesnéolibéraux, rien n'y fait, et un entêtement aveugle préside auxréformes. Dans les universités et les organismes de recherche,l'inquiétude monte et se transforme en résistance.

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Voir aussi dans l'Humanité:
article paru le 11 février 2009

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événement Université. « En toile de fond, la stratégie de Lisbonne »
Université. « En toile de fond, la stratégie de Lisbonne » MarcDelepouve, membre du conseil scientifique d'ATTAC, explique en quoi lesréformes actuelles répondent à des logiques libérales fixées au niveaueuropéen.

Le mouvement desenseignants-chercheurs rejette un modèle libéral appliqué auxuniversités. Les réformes de Pécresse s'inscrivent-elles dans unprocessus plus global ?

Marc Delepouve. Oui. La volonté de libéralisation de l'universitéremonte au début du néolibéralisme et s'exprime au plan européen.Ainsi, parmi les douze secteurs de service inscrits dans l'AGCS (accordgénéral sur le commerce et les services) apparaît l'éducation. Cetaccord est entré en vigueur le 1er janvier 1995 après plusieurs annéesde négociations. Il vise, au sein de l'OMC, la libéralisation parétapes successives de chacun de ces secteurs. Cela veut dire uneprivatisation au moins partielle de ce secteur, impliquant une mise enconcurrence des établissements, publics ou privés.

Le gouvernement français a ouvert la voie à cette libéralisation de l'éducation…

Marc Delepouve. Dès 1986, avec Chirac et Devaquet, l'ambition delibéraliser l'université était présente. Les réformes de la LRUs'inscrivent dans la droite ligne de « l'harmonisation » universitaireeuropéenne impulsée par les réunions ministérielles européennes. Oncompte deux moments forts : en 1999 d'abord, avec la déclaration deBologne, signée par 46 pays, qui engage les différents pays àrapprocher les différentes structures (licence, master, doctorat) et àharmoniser les modes d'évaluation pour faciliter la mobilité d'un paysà l'autre. Autre étape, en 2000, avec le processus de Lisbonne, qui apour but de créer un marché de la connaissance au niveau européen.

Comment analysez-vous la mobilisation des universitaires ?

Marc Delepouve. Elle n'est pas surprenante dans la mesure où laFrance a toujours opposé une vive résistance, depuis plus de vingt ans,à la libéralisation de l'enseignement supérieur. Il s'agit toutefoisd'un mouvement inédit dans le monde, basé sur la défense de valeurs quifondent le service public. Cela, au moment même où le néolibéralismeest fragilisé par la crise financière.

Entretien réalisé parIxchel Delaporte