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L'écran-palimpseste : Cinéma et intertextualité

L'écran-palimpseste : Cinéma et intertextualité

Publié le par Julia Peslier (Source : Bénédicte Brémard)

Université du Littoral-Côte d'Opale

Centre d'Études et de Recherches sur les Civilisations et les Littératures Européennes
Composante de l'unité de recherche H.L.L.I. - E.A. 4030

APPEL À COMMUNICATIONS

« L'écran-palimpseste Cinéma et intertextualité »

Symposium international et interdisciplinaire à Boulogne-sur-Mer

Du mercredi 17 au vendredi 19 mars 2010

Organisé par

Bénédicte Brémard (MCF en Espagnol, ULCO),

Julie Michot (MCF en Anglais, ULCO)

Marc Rolland (PR en Anglais, ULCO) et

Carl Vetters (PR en Sciences du langage, ULCO)

Comité scientifique

Nathalie Bittinger (Agrégée de Lettres, Université Paris VIII)

Françoise Heitz (PR en Espagnol, Université de Reims)

Trèstôt qualifié de 7è art, le cinéma s'est construit par rapport à sesaînés et parfois en compétition avec eux. C'est ainsi que pourjustifier ce statut d'art, il s'est vite lancé dans un dialogue tantavec les autres arts qu'avec lui-même. Dialogue qui peut recouvrirdifférentes modalités —de l'adaptation au remake en passant parl'intertextualité— et s'établir avec les différents arts —littéraires,plastiques, musicaux ou chorégraphiques, voire dans un effet-miroir,avec le cinéma.

L'intertextecinématographique peut recouvrir différentes significations. Il révèleparfois des filiations inattendues, la volonté de la part d'un cinéastede se déclarer disciple d'un maître (comme Allen avec Bergman, Saurapuis Almodóvar avec Buñuel) —tantôt imité, tantôt détourné ou parodié.Ce faisant, il inscrit l'oeuvre dans une tradition, dans une histoire ducinéma (ou des genres) faite de classiques à honorer, à revisiter ou àdétruire. Et lorsqu'il se décline en auto-référence, il permet aucinéaste de s'affirmer comme un auteur au style original, à la « patte» reconnaissable entre toutes, voire d'inscrire son oeuvre dans le tempsen se retournant sur les traces de ses propres pas.

Maisl'on s'intéressera aussi au palimpseste comme langage. Des modalités del'intertexte définies par Genette (citation, plagiat, allusion) àcelles du métatexte et de l'hypertexte (parodie, pastiche, imitation,transformation…), toutes offrent la possibilité au cinéaste de fairesens en se substituant aux moyens d'expressions plus courants. Leditlangage peut établir ainsi une complicité avec les rares spectateursqui le comprennent (plaisir partagé de l'allusion, dont la sourcedemeure implicite et qui s'apparente à une private joke) ou aucontraire devenir accessible à tous une fois son étymologie tombée dansl'oubli : citées à l'envi, des phrases comme « Frankly my dear, I don'tgive a damn » ou « We'll always have Paris » ont presque acquis lestatut de proverbes transférables d'une langue à l'autre et témoignentde l'existence d'un patrimoine commun, alors même que celui-ci est envoie de disparition. On pourra réfléchir alors sur ce don, révélé parla présence de l'intertexte, que possède le cinéma cinéphile d'abolirles traditionnelles frontières (linguistiques ou culturelles).

Les propositions de communications, rédigées en français, sont à envoyer par courrier électronique avant le 15 janvier 2010 à carl.vetters@univ-littoral.fr sous forme d'un résumé d'une demi-page A4 accompagné d'un bref curriculum vitae.

Àl'issue du Symposium, les textes des communications seront examinés parles Comités d'Organisation et Scientifique en vue de la publication desActes.


  • Adresse :
    Université du Littoral-Côte d'Opale (Boulogne-sur-Mer)