Questions de société

"L'école au régime sec, ça suffit": mobilisation des parents et des enseignants le 18 mai 2011

Publié le par Bérenger Boulay

 [ Calendrier/Agenda militant - mai 2011 ]

 ***

"L'école au régime sec, ça suffit!", affirme le syndicat Snuipp-FSU qui appelle "les enseignants et les parents" à "faire du 18 mai une journée de rendez-vous pour l'école devant le ministère".

La FCPE, qui a lancé une pétition nationale "De l'ambition pour l'Ecole", appelle aussi à manifester le 18 mais.

***

Pétition FCPE : De l'ambition pour l'Ecole ! :

***

Sur le site du Snuipp-FSU (section du Nord):

Carte scolaire : Le 18 mai, rendez-vous au ministère !

L'école au régime sec, ça suffit ! Le ministre ne l'entend pas. Le SNUipp appelle les enseignants et les parents à venir le lui dire de plus près le 18 mai prochain. Il propose à tous les acteurs de l'éducation du faire du 18 mai une journée de rendez-vous pour l'école devant le ministère.

Avec 8 967 suppressions de postes pour 8 300 élèves supplémentaires attendues en septembre prochain, la prochaine rentrée se prépare sous de mauvais auspices. Les mesures de suppressions de postes dans les écoles maternelles et élémentaires sont dévoilées une à une dans les départements.

18 mai

Un peu partout, enseignants et parents tirent le signal d'alarme. Grèves, manifestations, rassemblements, occupations d'école, les actions se multiplient pour dénoncer l'application de la règle intangible du non remplacement d'un enseignant sur deux partant à la retraite.

Les élèves les plus fragiles sont une nouvelle fois laissés pour compte alors qu'ils devraient être la priorité de notre système éducatif. Ils n'ont pas à payer la facture de cette politique aveugle.

L'école au régime sec, ça suffit ! Le ministre ne l'entend pas. Le SNUipp appelle les enseignants et les parents à venir le lui dire de plus près le 18 mai prochain. Il propose à tous les acteurs de l'éducation du faire du 18 mai une journée de rendez-vous pour l'école devant le ministère. Des délégations de chaque département rappelleront de vive voix qu'il est urgent de redonner des moyens et des couleurs à l'école.

Nous avons rencontré le 30 mars, à notre initiative, le SE-UNSA et le SGEN-CFDT pour évoquer avec eux les problématiques concernant l'école.

Étaient présents : les 3 SG pour le SNUipp-FSU, Christian Chevalier et Dominique Thoby pour le SE-UNSA, Joël Devoulon et Michèle Zorman pour le SGEN-CFDT.

Pour le SNUipp-FSU, Sébastien a développé les raisons d'une telle invitation : analyse de la situation et contexte budgétaire avec suppressions massives de postes dans l'EN et dans le 1er degré, actualité autour des cartes scolaires dans les départements avec de nombreuses mobilisations en cours, réformes gouvernementales mises en oeuvre ces dernières années largement critiquées, nécessité de porter une focale sur l'école primaire par le biais d'une adresse particulière qui pourrait être signée avec des personnalités, les associations complémentaires, les associations de parents d'élèves et qui pourrait être envoyée aux élus locaux et aux parlementaires. Au-delà du budget, d'autres dossiers sur lesquels nos expressions sont restées éparpillées pourraient donner lieu à des expressions communes : évaluations, direction et fonctionnement de l'école, …

Le SGEN puis le SE ont expliqué qu'il ne leur semblait pas possible d'avancer actuellement sur des projets communs en terme d'expression ou de mobilisations, malgré une absence de divergences majeures dans l'analyse de la situation. La période ne leur semble pas la plus propice en raison de la proximité des élections professionnelles.

Sur les autres sujets, que ce soit la formation des enseignants, les évaluations, l'école du socle ou la direction et le fonctionnement de l'école, ils estiment que nos divergences notamment fédérales sont trop importantes pour réussir à parler d'une même voix. Au-delà, il ne leur semble plus possible d'avoir une réflexion sur l'évolution du système éducatif en isolant l'école primaire du collège, le mouvement leur parait irréversible avec la mise en place du socle commun. Ils arguent de cet état de fait pour expliquer que leurs équipes et leurs militants ne comprendraient pas actuellement un travail commun avec le seul SNUipp-FSU, d'autant que le cadre du collectif des 25 nous permet déjà des expressions communes sur l'ensemble du système éducatif.

En conclusion, au plan national, si dans un avenir proche, il y a nécessité de se regrouper et d'agir ensemble sur un sujet particulier, ça sera certainement possible. Mais il faut selon eux attendre l'après « élections professionnelles » et voir s'il y a un cadre pour une expression commune dans le cadre des élections présidentielles.

Pour le SNUipp-FSU, nous avons conclu en disant qu'il est toujours possible de grossir les raisons de ne pas construire ensemble, mais que nous n'avions rien à gagner à faire chacun dans notre coin alors que la période est compliquée pour les collègues. Quant à une expression sur le 1er degré, nous prenons acte de leur volonté de consulter leurs instances, mais nous lancerons une telle initiative dès maintenant.

C'est le sens de notre appel à rassemblement le mercredi 18 mai à Paris, afin de rassembler les revendications et les expressions autour des cartes scolaires et des fermetures de classes