Collectif
Nouvelle parution
L. Ciccolini, C. Guérin, S. Itic, S. Morlet (éd.), Réceptions antiques

L. Ciccolini, C. Guérin, S. Itic, S. Morlet (éd.), Réceptions antiques

Publié le par Marielle Macé (Source : Sofia Turconi)

Lætitia Ciccolini, Charles Guérin, Stéphane Itic, Sébastien Morlet (éd.), Réceptions antiques.

Lecture, transmission, appropriation intellectuelle

Rue d'Ulm, « études de littérature ancienne » n° 16, 176 p.

EAN : 9782728803552

ISBN : 2-7288-0355-2

20 €


 

Le livre

 

Parallèlement à l'étude de la tradition manuscrite, les mécanismes de transmission des textes peuvent être abordés sous l'angle de la réception. Une telle approche, centrée sur les modalités d'appropriation intellectuelle des oeuvres, permet de restituer leur épaisseur historique aux pratiques de lecture et d'écriture dans l'Antiquité.

 

Les analyses rassemblées dans ce volume révèlent, au-delà des différences d'époque, de genre littéraire ou de langue, des constantes de lecture propres au monde antique, qui trouvent leurs prolongements jusqu'à l'époque moderne. À travers l'examen de concepts clefs (réécriture, modèle, tradition directe et indirecte, corpus) apparaissent différents scénarios de réception qui fondent pour les textes la possibilité d'une vie nouvelle.

 

La première partie de l'ouvrage, « Repenser », aborde la question des lectures déformantes que des auteurs comme Philon d'Alexandrie ou Lucrèce imposent à leurs sources. Carlos Lévy et Alain Gigandet étudient tous deux la façon dont les projets spécifiques de ces deux auteurs transforment, voire subvertissent, l'argumentaire philosophique qui leur sert de cadre. La deuxième partie, « Réécrire », est consacrée à la création littéraire envisagée comme réécriture de modèles. Jacqueline Dangel, Sylvie Franchet d'Espérey et Vincent Zarini étudient les différentes modalités de la réécriture poétique sous la République, le Haut-Empire et l'Antiquité tardive. Dans la troisième partie, « Citer, construire », est abordée la question du « texte dans le texte ». Pierre Chiron et Jean-Louis Quantin montrent quels sont les enjeux qui, à l'époque impériale ou à l'époque moderne, ont présidé à une sélection et une transmission parallèles des textes, pour aboutir à la construction d'une tradition spécifique.