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L'Antiquité expliquée et représentée en figures (1719-1724) de Montfaucon: genèse et réception

L'Antiquité expliquée et représentée en figures (1719-1724) de Montfaucon: genèse et réception

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Soulatges Magali)

L’Antiquité expliquée et représentée en figures (1719-1724)

de dom Bernard de Montfaucon : genèse et réception

Journées d’études

Bibliothèque Carré d’Art de Nîmes – vendredi 12 Octobre 2012

Médiathèque du Grand Narbonne – vendredi 22 Mars 2013

 

Appel à communication

La publication à Paris en 1719 des 10 volumes de L’Antiquité expliquée et représentée en figures a constitué un véritable événement éditorial, avec un chiffre de tirage imposant au regard de l’histoire du livre, et plus particulièrement du livre illustré – dans sa version finale, augmentée de 5 volumes de suppléments, l’ouvrage intègre plus de 1300 planches reproduisant oeuvres d’art, monnaies, objets et monuments de l’Antiquité. Ce succès en concrétise un autre : celui, intellectuel, du long travail de collecte et d’érudition mené par le bénédictin dom Bernard de Montfaucon pour rassembler dans un monumental « musée de papier » les connaissances de l’époque sur l’Antiquité.

La place remarquable occupée par cette « histoire visuelle » dans l’évolution de l’antiquarisme et de ses réseaux en Europe est indiscutable : au xviiie siècle comme au xixe encore, nombreux sont ceux qui citent le languedocien Montfaucon et s’y réfèrent, explicitement ou implicitement, pour construire et étayer leur propre regard sur le passé, soit au travers d’une filiation soit en se démarquant de leur modèle. Dans le même temps, l’influence de l’ouvrage déborde le champ de l’histoire, infléchi par les deux disciplines émergentes de l’archéologie et de l’histoire de l’art, pour s’exercer aussi dans le domaine littéraire, une part de son rayonnement aujourd’hui encore sous-estimée.

Les deux journées d’études envisagées se donnent pour objectif de réévaluer la place de l’oeuvre de Montfaucon dans l’histoire des idées et des savoirs, à la croisée des champs de l’histoire, de l’archéologie, de l’histoire de l’art et de la littérature ; elles proposent de mener une réflexion sur la genèse et les réceptions de l’AERF depuis sa parution. La première de ces deux journées, qui portera sur l’élaboration et la publication de l’oeuvre, se déroulera à la Bibliothèque Carré d’Art de Nîmes le vendredi 12 octobre 2012 : il s’agira de contextualiser l’entreprise de Montfaucon en clarifiant son arrière-plan intellectuel (vie culturelle, littéraire et savante au début du xviiie siècle ; Montfaucon et la congrégation de Saint-Maur ; sources et références de l’AERF) et en examinant l’ouvrage en lui-même (intentions, genre, démarche scientifique, méthodes à l’oeuvre, représentation véhiculée de l’Antiquité). La seconde de ces journées, qui s’intéressera aux réceptions, jusqu’à nos jours, de l’AERF, se déroulera à la Médiathèque du Grand Narbonne le vendredi 22 mars 2013 : y seront précisées les influences directes ou obliques de l’oeuvre sur des ouvrages et/ou démarches ultérieures, à partir d’une réévaluation de son audience (public visé/public réel, réception critique, « autorité » de l’auteur, etc.).

Les propositions de contribution (300 mots environ) sont à adresser avant le 15 avril 2012 à Véronique Krings, Université de Toulouse II, PLH ERASME (vkrings@mail.com) et Magali Soulatges, Université d’Avignon, CNRS-IRCL Montpellier III (magali.soulatges@univ-avignon.fr) ; le souci de favoriser une approche pluridisciplinaire du sujet (par les historiens, archéologues, historiens de l’art et littéraires) guidera le choix des communications retenues.