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Appels à contributions
L'allégorie au XVIIIe siècle

L'allégorie au XVIIIe siècle

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Voltaire Foundation)

4e Réunion internationale de doctorants à la Fondation Voltaire d'Oxford

Date limite d'inscription : le 8 février.

Cette réunion s'adresse principalement aux doctorants, mais accueille chercheurs et enseignants de tous horizons selon leur disponibilité.
Pourquoi le XVIIIE siècle fut-il si attiré par l'allégorie? Peut-être fut-elle un excellent moyen de mettre en place l'impératif néoclassique, et instruire. L'allégorie aurait été un voile nécessaire avant l'éblouissement de la vérité. Mais à une condition: elle devait avoir un message clair. C'est pourquoi sans doute elle eut un rôle déterminant dans ce siècle qui aspirait tant à une littérature morale et à une satire efficace contre, ou à une satire efficace contre les croyances conventionnelles. Mais qu'advient-il dès lors que l'élément d'instruction n'est pas claire, quand le voile s'épaissit et l'allégorie devient énigme, ou hiéroglyphe? Ceci conduit-il à des qui deviennent spiritualisantes, à une spéculation intellectuelle qui recherche dans l'allégorie la trace d' une vérité enfouie sous des couches d'histoire culturelle ? Est-ce vraiment une tendance spirituelle, voire 'gothique', ou de la typologique à la Bettelheim ? Si l'allégorie se prête à des interprétations aussi variées, est-ce bien le type de pensée solide que le XVIIIe siècle recherchait?

Est-ce une faiblesse dans l'histoire naturelle de Buffon ou la statue de Condillac, faiblesse qui serait un véritable penchant de la culture néoclassique pour le type de figure homérique tant décriée par les Modernes ? Ou est-ce plutôt une force fondamentale de la culture littéraire du XVIIIE siècle que d'avoir toléré un si 'beau mensonge' que l'allégorie? Etant donné ces incertitudes, qui propose la meilleure interprétation du fonctionnement de l'allégorie? Les grammairiens, de leur point de vue sémantique? Les peintres, de leur point de vue symbolique? Les philosophes? Ou bien les auteurs comiques ?

Tout communiquant devra respecter le temps de parole de rigueur, qui est fixé à 15, voire max. 20 minutes. Une publication est envisagée par
la suite. Les doctorant(e)s seront logé(e)s et nourri(e)s gratuitement. On s'attend en revanche à ce que les enseignants-chercheurs obtiennent un remboursement par le biais de leurs institutions. Le but de ce colloque est de permettre de réunir des étudiants et des chercheurs
à la fois britanniques et français qui travaillent sur la France des Lumières.