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L'Europe désorientée ou

L'Europe désorientée ou "sexy"? Questions sur l'Europe littéraire après l'Ouest et l'Est

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Catherine Coquio)

L'Europe désorientée ou "sexy"?

Questions sur l'Europe littéraire après l'Ouest et l'Est.

 

Journées d'études du 10-11 juin 2014

Sorbonne Paris Cité (Paris 7, Inalco, Paris 3)

CERLOM et CREE (Inalco) – CERILAC (Paris 7) - CERC (« Discomplit », Paris 3). 

 

INALCO, 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris.

10 juin : Auditorium  - 11 juin : Amphi 6

Préparant en 1999 un discours pour le Festival international de Hambourg, Goran Stefanovski, dramaturge macédonien, se vit proposer par ses amis occidentaux un titre pour son intervention : « Pourquoi l’Est n’est-il plus sexy ? ». En réponse, il rédigea un texte : « Fables du monde sauvage de l’Est. Quand étions-nous sexy ?  », qui circula très vite en Serbie et en Croatie, en France (sous le titre "L'Est désorienté. Espoirs et contradictions"), en Allemagne et au Royaume-Uni, puis en Slovénie, aux Pays Bas, en Pologne et aux USA. Ce texte, qui porte sur l’ex-Yougoslavie mais vaut aussi pour les ex-pays de l’Est, distingue deux mythologies européennes à l'Ouest et à l'Est. La circulation de ce texte dit l'importance de la question cachée dans cette notion de « sexy ».

Ces journées d'études ont pour objectif de réfléchir sur le tournant de 1989 à l'échelle de l'Europe. 25 ans après ces événements qui continuent d'engendrer une littérature considérable et ceci en pleine crise de légitimité de l'Europe politique, peut-on parler d'un paysage littéraire européen et comment se dessine-t-il à l'échelle mondiale?

 

Comité d'organisation : Piotr Bilos, Catherine Coquio, Frosa Pejoska

Contacts : piotr.bilos@inalco.fr ; catherinecoquio@gmail.com ; frosa_pejoska@yahoo.fr

MARDI 10 JUIN 2014

INALCO

AUDITORIUM

65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris

Accès : Métro : Bibliothèque François Mitterrand

9h15 - 10h00           OUVERTURE A TROIS VOIX : Piotr Bilos, Catherine Coquio, Frosa Pejoska

                       Matin

                      

10h00-12h00          Présidence : CATHERINE COQUIO

                       JEAN-YVES POTEL

                       Le temps des femmes

                       TATIANA SIROTCHOUK

                       La quête identitaire dans le roman d’Oksana Zaboujko Enquête de terrain sur le sexe ukrainien ou La littérature comme thérapie

                       CHARLOTTE  KRAUSS

                       Entre l'Europe et la Russie. La crise ukrainienne à la lumière de la littérature                     

                       Après-midi

 

14h00-15h15          Présidence : FRANCOISE LAVOCAT

                       JEAN-PIERRE MOREL

                       Alexander Kluge, Chronique des sentiments.

                       CLARA ROYER

                       Sans faucille ni marteau

                       OTTMAR ETTE

                       Pour une philologie polylogique des littératures du monde: l'Europe et la mondialisation

 

15h15-17h15          Présidence : PIOTR BILOS                 

                       ALEXANDRE PRSTOJEVIĆ

                       Cadres culturels, rencontres et malentendus ou comment la fausse réception de D. Kiš et B. Pekić révèle le vrai désintérêt de la France pour l'Europe centrale et orientale.

                       SINEVA BENE-KATUNARIĆ

                       Est-ce vraiment de cela que nous avons besoin ?(La littérature croate)

                       FROSA PEJOSKA

                       Quand étions-nous sexy ? (Goran Stefanovski)

                       VLADIMIR MARTINOVSKI

                       Les images de l'Europe et la dichotomie « Ouest-Est » dans la littérature macédonienne d'aujourd'hui

                   

MERCREDI 11 juin 2014

INALCO

AMPHITHÉÂTRE 6

65, rue des Grands Moulins, 75013 Paris

Accès : Métro : Bibliothèque François Mitterrand

                       Matin

 

9h00 à 10h30          Présidence :  KINGA CALLEBAT

                       GABRIELLE NAPOLI

                       Histoires parallèles de Petar Nadas, un roman européen et sexy

                       PIERRE-YVES BOISSAU

                       Comment lire en France un auteur roumain après 1989 ?

                       VIRGINIE SYMANIEC

                       Dans quel "monde" la culture biélorussienne pourrait-elle s'intégrer ?

                      

11h00-12h30          Présidence : JEAN-PIERRE MOREL

                       Table ronde: "Désorientation ou réorientation : aspects académiques, théoriques, politiques".

                       LUCIE CAMPOS, CATHERINE COQUIO, FRANCOISE LAVOCAT, MAREK TOMASZEWSKI

 

                       Après-midi

 

 

14h30-16h00          Présidence: MAŁGORZATA SMORAG-GOLDBERG

                       JEAN-PIERRE SALGAS

                       Witold Gombrowicz , théoricien en temps réel de la République mondiale des Lettres

                       PIOTR BILOS

                       Quid du roman (polonais) après 1989 ?

                       MATEUSZ CHMURSKI

                        La Mitteleuropa sort-elle du placard ? De Mariusz Szczygieł à Michał Witkowski 

 

18h00-21h00          Présidence: FROSA PEJOSKA

                       ANNA LABEDZKA

                       Réflexions sur la mise en scène  de « Thalerhof » de Andrzej Stasiuk au théâtre Schauspielhaus de Graz par Anna Badora, et sur une adaptation de « Holzfällen » de Thomas  Bernhard présenté dans le même théâtre par  Krystian Lupa.

                       PATRICK VERSCHUEREN

                       A l'Ouest, les lumières se sont éteintes

                       CLAIRE RENARD

                       Orimita. Un spectacle musical sur un sujet brûlant. Une forme inventée mêlant texte et chant lyrique

                       DOMINIQUE DOLMIEU

                       La Maison d'Europe et d'Orient : Eurodram (réseau européen de traduction théâtrale)

                       PHILIPPE LANTON

                       Les écritures balkaniques

CLÔTURE DES JOURNEES


Préparant en 1999 un discours pour le Festival international de Hambourg, Goran Stefanovski, dramaturge macédonien, se vit proposer par ses amis occidentaux un titre pour son intervention : « Pourquoi l’Est n’est-il plus sexy ? ». En réponse, il rédigea un texte : « Fables du monde sauvage de l’Est. Quand étions-nous sexy ?  », qui circula très vite en Serbie et en Croatie, en France (sous le titre "L'Est désorienté. Espoirs et contradictions"*), en Allemagne et au Royaume-Uni, puis en Slovénie, aux Pays Bas, en Pologne et aux USA. Ce texte, qui porte sur l’ex-Yougoslavie mais vaut aussi pour les ex-pays de l’Est, distingue deux mythologies européennes à l'Ouest et à l'Est. La circulation de ce texte dit l'importance de la question cachée dans cette notion de « sexy ».

Ces journées d'études ont pour objectif de réfléchir sur le tournant de 1989 à l'échelle de l'Europe. 25 ans après ces événements qui continuent d'engendrer une littérature considérable et ceci en pleine crise de légitimité de l'Europe politique, peut-on parler d'un paysage littéraire européen et comment se dessine-t-il à l'échelle mondiale?

*n°64 d’Alternatives théâtrales 2000; le texte parut ensuite sur le souhait de l’auteur, avec sa pièce Hôtel Europa, traduit de l’anglais par Séverine Magois, Paris, Ed. L’Espace d’un instant, 2005.

Dans L'Art du roman, Milan Kundera énonçait que le roman est l'œuvre de l'Europe. Si les découvertes dans ce domaine ont été effectuées dans des langues différentes, elles appartiennent à l'Europe. Il semblerait donc que la valeur de ces œuvres ne puisse être pleinement évaluée et comprise que dans ce contexte supranational. Mais la conscience d’une telle circulation des formes à l’échelle supranationale porte-t-elle des fruits sur le plan de la création et de la réflexion critique aujourd’hui ?

Nous voulons réfléchir sur le tournant de 1989 à l’échelle de l’Europe. Cette réflexion nous fera-t-elle retomber dans l’ornière d’une vision axée sur le clivage Est-Ouest ou, tout en mesurant la part des anciennes pesanteurs et les difficultés contemporaines à sortir du statu quo, peut-elle montrer la pluralité et la pluralisation des conditionnements actuels ?

En 2014, soit 25 années après ces événements, lesquels ont impulsé une émancipation politique, sociale et culturelle des désormais « ex-pays de l’Est », aujourd'hui rebaptisés Europe centrale et orientale ou encore Europe médiane et des Balkans, comment se présente la situation de l’Europe littéraire ? Comment articuler aujourd’hui les rapports entre « l’ex-Ouest » et « l’ex-Est » ? Faut-il même persister à privilégier cette dichotomie, étant entendu qu’avec la chute du communisme, la démocratisation, la reconfiguration des frontières et l’instauration du marché libre et de la libre circulation des personnes à l’échelle d’une Europe en train de se réunifier (et pas seulement de s’élargir…), il semble que désormais prédominent des rapports pluriels, parfois solidaires, mais très souvent aussi éclatés à tel point qu’affleure une certaine forme d’hermétisme, par quoi il faut comprendre la difficulté contemporaine de dégager des logiques d’ensemble cohérentes, visibles et lisibles…

Il semblerait que dans le point de vue « ex-occidental », on tende encore à privilégier une grille de lecture fondée sur le rapport centres /périphéries. Or ces « périphéries » de l’Est formaient un polysystème, indépendant de fait et reposant sur son propre réseau d’échanges internes (officiels et clandestins, voire semi-clandestins), comprenant ses hiérarchies et ses nuances, ses spécialités locales ? Et dans les ex-pays de l’Est, le désir de faire contrepoids à l’absence d’autonomie du champ culturel avait engendré des phénomènes tels que l’exil ou la formation de maisons d’édition dissidentes, expatriées comme la célèbre « Kultura », par quoi étaient posés les prodromes d’un brouillage, avant l’heure, d’une partition binaire entre centres occidentaux et périphéries orientales et méridionales.

Comment se dessine le paysage littéraire européen aujourd’hui ? Les écrivains,  les critiques et les centres culturels (académiques et autres) envisagent-ils leur développement sur le mode d’une interaction féconde, ou alors l’ancien statuquo tend-t-il à se pétrifier, solidement appuyé sur des préjugés de part en part ? Quels sont, s’ils existent, les nouveaux centres et nouvelles périphéries, ou les réseaux de nouvelles dépendances ? Dans quelle mesure le niveau de conscience épistémologique actuel peut-il assimiler ces faits nouveaux : l’émergence d’une « littérature de l’après communisme », l’existence d’une nouvelle Europe littéraire rêvant de part et d’autre de dépasser ou d’abolir l’ancien clivage Est-Ouest, et d’activités de traduction nouvelles, invoquant une réflexion ouverte sur les parti-pris de traduction et sur le rôle du traducteur dans les stratégies interculturelles.

Quelle est la position de Paris et des autres capitales européennes par rapport à la nouvelle République mondiale des Lettres ? La vitalité culturelle ne passe-t-elle pas par la nécessité d’inventer des cadres permettant de penser et d’accueillir la pluralité effective ? Est-il (encore) vrai que les capitales littéraires n’acceptent de voir dans les écrivains originaires des périphéries (culturelles et linguistiques) que des homines politici, des journalistes d’opinions, des dissidents ou de simples creusets d’exotisme ? Qui, tant qu’ils vivent dans un régime totalitaire, le dénoncent ou font la guerre, sont « sexy », mais qui, dès lors que tombent les murs et avec eux les régimes, (re)deviennent insignifiants ?

Quelles dynamiques ou systématicités privilégier aujourd’hui afin de rendre compte de la richesse et de la pluralité des formes littéraires à l’œuvre au sein de l’Europe ? Inversement, comment envisager l’Europe littéraire de façon à éviter l’écueil d’un européocentrisme borné ? Par-delà les coordonnées géographiques et spatiales, quel est le rôle joué par d’anciennes « minorités » et par les question d’identité sexuelle et de genre ? Bref, une autre historiographie littéraire est-elle envisageable au service d’une littérature-européenne-monde située (effectivement) au-delà des frontières nationales, politiques et économiques ?

Partenariat :

CERLOM et CREE (Inalco) – CERILAC (Paris 7) - CERC (« Discomplit », Paris 3). 

Comité d'organisation: Piotr Bilos, Catherine Coquio, Frosa Pejoska

Comité scientifique: Piotr Bilos, Catherine Coquio, Françoise Lavocat, Frosa Pejoska, Alexandre Prstojević

Piotr Biłos, maître de conférences en littérature polonaise à l’INALCO, spécialiste de théorie littéraire et théorie de la traduction. Agrégé de polonais, docteur ès lettres. A passé son enfance entre l’Algérie, le Maroc et la Pologne. A étudié à Paris et à Cracovie. Vit actuellement dans ces deux villes. S’intéresse à la mimèsis, la narration, au roman et la place des humanités dans le monde contemporain. Partisan d’une approche transnationale des faits littéraires. Auteur d’Exil et modernité : Gustaw Herling-Grudziński, Witold Gombrowicz, Czesław Miłosz, vers une littérature à l’échelle du monde (Classiques Garnier, 2012). A notamment participé au tome Voix et visages de la poésie polonaise publié en 2004 sous la dir. de Maria Delaperrière (article sur W. Szymborska) et, récemment, a publié dans « Europe » un article sur Constantin Cavafy et Zbigniew Herbert « Sous le signe d’Hermès » (2013, vol. 91, no1010-1011, pp. 206-215). A organisé la conférence « Czesław Milosz, 100 anniversaire » à la Faculté des langues de LYON III (09/2011) et (avec Anne Castaing) le colloque jeunes chercheurs « Mélancolie et poétiques de l’exil » à l'INALCO (11/2012). Prépare actuellement un ouvrage sur un écrivain polonais majeur de la seconde moitié du XXe siècle, Wiesław Myśliwski. Par conviction européenne, souhaiterait faire connaître en France « le plus grand roman polonais », Lalka, La poupée de l’extraordinaire Bolesław Prus (1890-94), jalon essentiel d’une ligne d’évolution qui s’étend de L’éducation sentimentale en passant par Nana, Au bonheur des dames et Anna Karénine. 

Jean-Yves Boissau, Professeur des Universités, Université de Toulouse II Le Mirail. Agrégé de lettres modernes et docteur en littérature et civilisation roumaines (INALCO, 1996). Membre du CRIMS (Centre de recherches Interculturalité et monde slave) (en 2004). Membre du LLA CREATIS. Ses travaux portent sur Cioran : la francophonie européenne dans son contexte, les mondes slaves et interculturalité, écriture et révolution. Il a publié, notamment, aux éditions Slavica Occitana : Regards comparatistes et littératures slaves, (2000), en coll. avec Roger Comtet, Le picaresque à l'épreuve du sous-sol, Dostoïevski, Céline, Ellison, Grass (2004), Littérature et histoire dans le domaine slave XIXe-XXe siècles (2003),  Monde slave et Interculturalité (civilisation, linguistique, littérature), en coll. avec Cristina Andrieu (2006), La Roumanie aux marches du monde slave, (2009), et Homo absconditus : Essai sur la place et la fonction d'un motif romanesque : la révolution. (Ouvrage original de l'HDR), Garnier, Paris, 2011.

Docteur en littérature comparée, Lucie Campos est chercheur détaché au Collège de France, où elle est responsable du développement international de la revue La Vie des Idées. Ses travaux portent sur le traitement de la conscience historique dans la pensée contemporaine, sur l’histoire de la critique et de la théorie littéraire aux XIXe et XXe siècles, et sur les relations entre littérature et philosophie. Elle est l’auteur de Fictions de l’après. Coetzee, Kertész, Sebald (2012), et codirige avec Emmanuel Bouju et Catherine Coquio la collection « Littérature, Histoire, Politique » chez Classiques Garnier.

Mateusz Chmurski, attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université de Lorraine ; membre de l’UMR 8224 EUR’ORBEM (Université Paris-Sorbonne – CNRS). En Pologne, coordinateur du projet de recherche « Enjeux de la littérature et de la culture modernes en Europe centrale et orientale », financé par le Fonds national de recherche en sciences humaines pour les années 2014-2016 . Auteur d’une thèse en cotutelle entre les Universités de Varsovie et Paris-Sorbonne (2012), intitulée Figures de la modernité. Théorie et pratique du texte dans les littératures d’Europe centrale (1900-1914) à travers les œuvres de Karol Irzykowski, Ladislav Klíma et Géza Csáth (Prix Hungarica 2012, publication prévue pour 2015). Boursier de la Société historique et littéraire polonaise à Paris, de l’Académie tchèque des sciences et du Fonds Višegrad. Auteur d’une vingtaine d’articles, ainsi que co-auteur et rédacteur des ouvrages : Karol Irzykowski, La Chabraque. Les Rêves de Maria Dunin, édition bilingue d’extraits choisis du roman accompagnée d’un dossier critique, trad. et dir. par Mateusz Chmurski, Patrick Rozborski et Kinga Siatkowska-Callebat, (Institut d’Études slaves, 2013). Mateusz Chmurski, Ewa Paczoska (dir.), « Modernizm[y] Europy Środkowo-Wschodniej » [Modernisme(s) d’Europe centrale et orientale] (Przegląd Filozoficzno-Literacki (Université de Varsovie), n° 1-2 (45), 2013).

Professeur de littérature comparée à l’université de Paris 7 et membre du CERILAC, (axe « Penser et écrire avec l’histoire »), cofondatrice de l’association Aircrige en 1997, Catherine Coquio a travaillé sur le modernisme et le nihilisme littéraire et politique, l'utopisme critique européen (R. Musil, W. Benjamin), le témoignage des catastrophes historiques. Elle a publié les ouvrages Rwanda. Le réel et les récits (2004),  L'art contre l'art. Baudelaire, le joujou moderne et la « décadence » (2006), L’Enfant et le génocide. Témoignages sur l’enfance pendant la Shoah (avec A. Kalisky, 2007), Le Leurre et l’espoir : du Kinderblock au camp des familles de Birkenau (avec le roman d'Otto B. Kraus Le Mur de Lisa Pomnenka, 2013),  La Littérature en suspens. Oeuvres-témoignages (à paraître). Elle a édité ou coédité plusieurs collectifs : Mécislas Golberg, passant de la pensée. Une anthropologie politique et poétique (1995), Mécislas Golberg, kaléidoscope (2000), Parler des camps, penser les génocides (1999), L’Histoire trouée. Négation et témoignage (2003), Retours du colonial ? (2008), Littérature et histoire en débats (2013), Tsiganes, Nomades : un malentendu européen (2014, avec J. L. Poueyto). Elle a coorganisé avec Lucie Campos et Clara Royer le colloque "Imre Kertész, éthique du récit et forme d'existence" (octobre 2013). Elle codirige chez Garnier avec Emmanuel Bouju et Lucie Campos la collection "Littérature, Histoire, Politique".

Dominique Dolmieu est metteur en scène, il a suivi différentes formations à l’Institut d’Études Théâtrales, avec notamment Georges Banu et Daniel Lemahieu, à l’École supérieure d’art dramatique Pierre Debauche, avec Jean-Claude Berutti notamment, ainsi qu’à l’AGECIF (administration), au CFPTS (lumières) et à l’ISTAR (acoustique). D’abord musicien, il a travaillé à divers postes dans différentes structures de la culture et du spectacle, y compris brièvement comme fonctionnaire au ministère de la Culture. Il dirige la Maison d’Europe et d’Orient avec Céline Barcq depuis ses débuts. Ils ont réalisé ensemble le projet collectif international et itinérant « Petits / Petits en Europe orientale », les rencontres « Balkanisation générale », ainsi que les festivals « Sud/Est » et « Printemps de Paris ». Il a présenté diverses productions (conférences, lectures, spectacles) dans une vingtaine de pays d’Europe, principalement dans les Balkans et le Caucase, ainsi qu’au festival d’Avignon, au Petit Odéon – Théâtre de l‘Europe, au Studio-Théâtre de la Comédie Française, au Grand Palais de l’UNESCO, au Grand auditorium des Halles, au Théâtre du Rond Point, à la Maison de la Poésie, au Théâtre de l’Est parisien, aux CDN de Montbéliard et de Montpellier, à la Comédie de Genève, au Théâtre Prospéro à Montréal, etc. Il a été lauréat puis membre du jury de la Fondation de France, président du jury du festival international de théâtre de Skopje en Macédoine, vice-président et délégué du SYNAVI à la Commission d’évaluation de la politique culturelle de la Ville de Paris, et délégué de l’UFISC pour le groupe affaires européennes et internationales aux entretiens de Valois. Il a codirigé, avec Virginie Symaniec, La montagne des langues : Anthologie des écritures théâtrales du Caucase (Eds Non lieu, L'espace d'un instant, 2009).

Ottmar Ette est Professeur des Universités à l'Université de Potsdam, Chaire de littératures romanes (venia legendi : littératures romanes et littératures comparées). Spécialiste d'Alexandre de Humboldt (prix «Heinz-Maier-Leibnitz» pour l'édition critique en langue allemande de la Relation historique du Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent d'Alexandre de Humboldt, en 1987), il dirige le projet de recherche "Les journaux de voyage américain d'Alexandre de Humboldt : généalogie, chronologie, épistémologie" (2014-2017). Depuis 2010, il est membre de L'Academia Europaea ; depuis 2013, membre de l'Académie des Sciences de Berlin-Brandebourg ; depuis 2010 Honorary Fellow de l'Institute of Modern Languages Research, School of Advanced Study, University of London ; depuis 2012, Chevalier dans l'Ordre des Palmes Académiques (République Française). Editeur de la série de livres Mimesis. Coéditeur de la Revue Iberoamericana (Madrid - Frankfurt/Main). Fondateur et coéditeur de la Revue internationale HiN – Revue d'Études Humboldtiennes. Depuis 2009, coéditeur de la Revue Istmo. Revista virtual de estudios literarios y culturales centroamericanos. Il a publié, notamment, des monographies : José Martí  (Niemeyer 1991, Prix de l'université de Freiburg pour jeunes chercheurs), Roland Barthes (Suhrkamp 1998 ; Prix «Hugo-Friedrich/Erich Köhler» de l'université de Freiburg), Literatur in Bewegung («Littérature en mouvement», 2001), Weltbewusstsein («Conscience universelle», 2002), ÜberLebenswissen («Savoir SurVivre», 2004), ZwischenWeltenSchreiben («EcrireEntreMondes», 2005), Alexander von Humboldt und die Globalisierung («Alexandre de Humboldt et la globalisation», 2009).

Sineva Katuranić, docteur ès lettres, spécialiste de littérature croate, traductrice. Diplômée  de l’Université de Zagreb en journalisme et en langues anglaise et française, Sineva Béné Katunarić a complété ses études en France par une maîtrise d’anglais à Strasbourg, un D.E.A. de littérature croate à Paris (INALCO) et un doctorat de littérature comparée à Grenoble. Lectrice de croate (1992 – 2013) à l'Université Jean Moulin (Lyon III) et à l’Université Stendhal (Grenoble III), elle travaille comme traductrice indépendante, assermentée près la Cour d'Appel de Lyon. Elle a traduit Premiers jours des oiseaux morts de F.R. Di Salvo Siptrott, (édition bilingue franco-croate, Strasbourg, 1995) ; La Croatie et l’Europe, entrée de l'encyclopédie croate (128 pages, 2009-2010) ; Punto di fuga d’Ivana Sajko, nouvelle publiée dans « Destination » , (Le magazine du voyage n°14, 2012). Participation à la saison culturelle croate en France, traductions et exposés pour le musée de Cluny (musée national du Moyen Âge) et pour le Festival de Die (« Festival Est-Ouest »), 2012. Elle a dirigé le numéro spécial de la revue Cahiers croates : Telle histoire, telle langue, 7-10, Paris, Amca, 1998/99.  Elle est l'auteur de Le Croate de poche, (sous le pseudonyme de Dora Glembay,  Chennevières-sur-Marne, éditions Assimil, 2001) ; L'étreinte de Ranko Marinković : Traduction, étude et postface, (Zagreb, éditions de l’Association des écrivains croates Most/The Bridge, 1994); Le Croate, Collection sans peine, par Sineva Béné Katunarić, (Chennevières-sur-Marne, éditions Assimil, 2012) ; La thèse remaniée André Malraux et Miroslav Krleža dans l’Europe littéraire de l’entre-deux-guerres , éd.  P.I.E.-Peter Lang, Bruxelles, publication prévue en 2014.

Charlotte Krauss est comparatiste, docteur ès Lettres et agrégée d’allemand. Elle a soutenu une thèse consacrée à « La Russie et les Russes dans la fiction française du XIXe siècle. 1812-1917. D’une image de l’autre à un univers imaginaire » en 2006, à l’Université de Mayence (Allemagne ; publiée aux éd. Rodopi en 2007). Elle est actuellement professeur d’allemand au lycée ainsi que chargée de cours en littératures française et portugaise à l’Université de Freiburg et en allemand (EAD) à l’Université de Strasbourg. Ses recherches portent sur la littérature européenne de 1800 à nos jours, les relations entre la littérature fictionnelle et le monde politique, les transferts culturels entre l’Est et l’Ouest européen. Publication récente : « Storytelling », dossier coordonné par Charlotte Krauss et Urs Urban dans : Lendemains- Études comparées sur la France, vol. 38/n° 149, 2013.

Anna Labedzka, maître de conférences en littérature générale et comparée à l'Université Rennes 2. Diplômée de l'Université Jagellonne de Cracovie et de l'université française. Venue en France à l'époque de l'état de guerre en Pologne (en 1981). Traductrice (elle a notamment traduit Stanislas Lem, Le Congrès de futurologie (Calmann-Lévy, 1976) et Mémoires trouvées dans une baignoire (Calmann-Lévy, 1975), collabore depuis longtemps avec des théâtres et des festivals d'opéras, organise et anime des rencontres de Krystian Lupa avec le public français. Publie des critiques et des essais dédiés aux arts et à la littérature dans l'une des principales revues polonaises consacrées à ces sujets : Dekada Literacka ("La décade littéraire") de Cracovie. 

Philippe Lanton, Metteur en scène et directeur artistique de la compagnie Le Cartel. Psychothérapeute analytique, il découvre le théâtre au début des années 80, et suit en parallèle les cours de l’école Charles Dullin. Il suit également des stages de théâtre avec A. Voutzinas actor’s studio, M. Bénichou et P. Brook. À partir de 1985, il se consacre entièrement au théâtre. En 1990, après un séjour à la Volksbühne à Berlin-Est comme stagiaire, et après avoir travaillé autour de l’œuvre de Heiner Müller, il fonde sa compagnie Le Cartel dans le but de mener un travail de recherche autour du Théâtre allemand du XVIIIème siècle à nos jours. Après des rencontres enrichissantes et fructueuses avec P. Debauche, B. Sobel et J. Jourdheuil, il participe à des séances de travail avec Heiner Müller au Berliner Ensemble grâce à l’Académie Expérimentale des Théâtres. Depuis 2010, le Cartel a ouvert un chantier de créations autour des écritures balkaniques contemporaines. Philippe Lanton a ainsi créé au théâtre de l’Ouest Parisien et au Théâtre Nanterre-Amandiers le Professionnel de D. Kovačević. Il a également dirigé de nombreuses lectures mises en espace d’auteurs balkaniques tels que Vidosav Stevanović (Serbie), Jeton Neziraj (Kosovo), Almir Imširević (Bosnie), Žanina Mirčevska (Macédoine), … En 2014, il crée Rose is a rose is a rose is a rose d’Ivana Sajko au CDN de Besançon puis au Théâtre Berthelot de Montreuil, et met en scène Désolation de Dimitris Dimitriadis avec les élèves de l’EDT 91 à l’Agora d’Ivry. Il a préfacé La gorge de Žanina Mirčevska (Espace d'un instant, 2013).

Françoise Lavocat est professeur de littérature comparée à Sorbonne Nouvelle-Paris 3, directrice du CERC, Présidente de la Société française de littérature générale et comparée (SFLGC). Elle travaille sur les théories de la fiction, de l'interprétation, sur la théorie des mondes possibles, sur les récits de la catastrophe, sur le roman et le théâtre européens (XVIe-XVIIIe). Elle est l'auteur de nombreuses monographies. Elle a notamment publié Usages et théories de la fiction. La théorie contemporaine à l’épreuve des textes anciens (P.U.R, 2004) ; La théorie littéraire des mondes possibles (CNRS éditions, 2010), et, en collaboration avec Anne Duprat, Fiction et cultures, Poétiques comparatistes (Lucie éditions, 2010).

Vladimir Martinovski est poète, écrivain, théoricien de la littérature et traducteur. Il enseigne la littérature générale et comparée à l'université Saints Cyrille et Méthode, Skopje, (Macédoine). Il a soutenu sa thèse de doctorat à l'université Paris III - Sorbonne Nouvelle en 2007. Auteur de nombreuses études littéraires et de recueils de poésie, il est traduit en français, anglais, albanais, grec, japonais, polonais, slovène et serbe. Il a été président de la Société de littérature comparée de Macédoine (2009-2013). Il est membre de l'Association pour la langue française en Macédoine, du Comité exécutif de l'Association internationale de sémiotique -IASS, de l'Association internationale de littérature comparée - AILC et du Réseau européen d'études comparatistes. Il est l'un des rédacteurs de la revue littéraire Мравка (Fourmi), spécialisée dans le haïku. Il est l'auteur des œuvres suivantes : De l'image au poème – interférences entre la poésie macédonienne contemporaine et les arts picturaux (étude, 2003), Lune marine (haïku et tanka), 2003), Poèmes cachés (haïku, 2005) Eau et terre, feu et air (haïku, 2006), Triptyques comparatifs (études et essais, 2007), Les Musées imaginaires (étude, 2009), Écho de vagues (haïbuns, 2009), Images à lire – aspects de la poésie ekphrastique (étude, 2009), Quartets (poésie 2010), Diptyques comparatifs (études et essais, 2012), Hâte-toi et attends (poèmes en prose, 2011), Avant et après la danse (poésie, 2012), et Autour de l'Europe (nouvelles, 2012, avec Petra Hulova, Zudabe Mohavez et  Kristin Dimitrova).Il a édité les livres suivants : Ut pictura poesis – la poésie en dialogue avec les arts picturaux, choix thématique de la poésie macédonienne (en collaboration avec Nuhi Vinca, 2006), Métamorphoses et métatextes (en coll. avec Vesna Tomovska, 2008), Dislocations littéraires (en coll. avec Sonja Stojmenska-Elzeser) et Dodécaméron lyrique (2012).

Jean-Pierre Morel est professeur émérite de littérature comparée à la Sorbonne Nouvelle - Paris 3 et traducteur. Il a publié notamment Le Roman insupportable. L'internationale littéraire et la France 1920-1932 (Gallimard, 1985), Le siècle de Kafka (Centre Georges Pompidou, 1984), L'Hydre et l'ascenseur. Essai sur Heiner Müller (Circé, 1996) et traduit Brecht, Heiner Müller et Tsvetaieva.

Docteur en littérature comparée, Gabrielle Napoli a consacré sa thèse à l’étude de la représentation de l’écrivain face à l’Histoire dans les récits d’Antonio Tabucchi et d’Imre Kertész, thèse qu’elle a publiée sous la forme d’un essai intitulé Écritures de la responsabilité (Classiques Garnier, 2013). Elle poursuit sa réflexion sur les enjeux éthiques de la représentation de l’Histoire dans la fiction européenne, et collabore à la Quinzaine littéraire. Agrégée de lettres modernes, elle enseigne au lycée Paul-Éluard de Saint-Denis

Frosa Pejoska est maître de conférences HDR de langue, littérature et civilisation macédoniennes à l’INALCO - qualifiée aux fonctions de professeur ; directrice adjointe du centre d’études balkaniques (CEB -composante du CREE/Centre de recherches Europes-Eurasie). Elle a dirigé le département Europe centrale et orientale de l’INALCO. Elle est vice-présidente de la section 13 – Études slaves du CNU. Docteur en Etudes slaves, soviétiques et est-européennes, option : littérature, avec une thèse intitulée «  Le phénomène culturel de l’émigration une nouvelle forme d’imaginaire (sur l’exemple de la littérature croate) », elle dirige deux axes de recherches au sein du CREE, l’un sur Les écritures balkaniques, l’autre sur Le roman de l’étrangéisation. Ses travaux littéraires portent sur l’écriture testimoniale des enfants rescapés du génocide (Danilo Kiš, Aharon Appelfeld, Imre Kertész). Elle est auteur de nombreux articles sur la langue, la littérature et la civilisation macédoniennes, elle a dirigé L’image de la période ottomane dans les littératures balkaniques, Cahiers balkaniques n°36-37, 2007-2008, Publications Langues O’ – 2010. Directrice de deux secteurs : Macédoine et Europe médiane, pour le Dictionnaire universel des créatrices ; Ed. Des femmes Antoinette Fouque et Belin, Paris, 2013. Depuis 1992, elle codirige la Revue L'Intranquille (avec Philippe Bouchereau). 

Jean-Yves Potel est essayiste et chargé d’enseignements aux universités de Paris 8 et Paris-Sorbonne (Paris 4). De formation littéraire (maîtrise) et historienne (troisième cycle), il est habilité à diriger des recherches en science politique. Il fréquente depuis plus d’une trentaine d’années la Pologne, où il a été notamment Conseiller culturel près de l’ambassade de France (2001-2005), et sur laquelle il a beaucoup écrit. Ses derniers livres parus évoquent de manière approfondie les débats mémoriels d’aujourd’hui : La Fin de l’innocence, La Pologne face à son passé juif (Éditions Autrement, 2009), Les disparitions d'Anna Langfus (Éditions Noir sur Blanc, 2014)

Alexandre Prstojević, comparatiste de formation, professeur des universités à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) et membre associé du CRAL (Centre de Recherches sur les Arts et le Langage - CNRS/EHESS). Ses travaux portent principalement sur le rapport entre la fiction et l’Histoire (récit fictionnel, document, témoignage), l'esthétique du roman et la littérature de la Shoah. Il est aussi le fondateur de la revue Vox Poetica. Il est l'auteur de : Le Roman face à l’Histoire. Essai sur Claude Simon et Danilo Kiš, Paris, l’Harmattan, coll. Littératures comparées, 2005 et Le Témoin et la bibliothèque. Comment la Shoah est devenue un sujet romanesque, Nantes, Éditions nouvelles Cécile Defaut, 2012. Il a dirigé Temps de l’Histoire. Etudes sur Danilo Kiš (dir.), Paris, l’Harmattan, 2003 ; Raconter l’Histoire (dir.), Paris, L’Improviste, 2009 et codirigé avec Luba Jurgenson Des témoins aux héritiers. L'écriture de la Shoah et la culture européenne, Paris, Éditions Petra, 2012.

Claire Renard, compositrice. Pianiste de formation, elle intègre après des études littéraires et juridiques, la classe de Pierre Schaeffer (électroacoustique), au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et obtient son diplôme en 1973. Interrogeant sans cesse l’acte compositionnel et sa relation avec le public, chacune de ses créations reflète la mise en œuvre d’un projet d’écoute spécifique où voix, espace, pluridisciplinarité et conditions de perception donnent lieu des formes diverses comme les opéra et spectacles musicaux Col Canto, 1995, Brèves d’Eté, 2003, Orimita, 2013, les installations La musique des mémoires, 2000, Chambre du temps, 2006, présentées en France (Centre Pompidou, Théâtre de la Bastille, Grande Halle de la Villette, Festival d’Ile-de-France, Biennale Musiques en Scène/Lyon, Festival Les Musiques/ Marseille, Opéra de Reims…) et à l’étranger ( Festival Ars Musica /Belgique,  Festival Archipel/ Genève, Helsinki 2000/ Finlande, etc …) . Claire Renard accorde une importance singulière au travail sur la voix (Un éclat de son rire, 1989 ; « On ne cesse pas de mourir de ce dit », 1995, etc…) et aux mélanges des idiomes instrumentaux (Occident-Orient, baroque-électronique : Les plis du ciel pour mezzo-soprano, shakuhachi, viole de gambe, luth, harpe, accordéon et dispositif électronique, 2003 ; Brèves d’été pour harpe, luth, viole de gambe et bande, 1994, Orimita pour voix chantée, voix parlée, viole de gambe, lyre crétoise, kanun et duduk sur bande, 2013. Elle collabore avec des ensembles instrumentaux (Ars Nova, EOC.. .) et des artistes de différentes disciplines comme E. Aussel, S. Aubin, G. Frigerio,  A.Mecarelli, E. Vesmanen (vidéo, danse, théâtre, arts plastiques, design,…). Elle reçoit des commandes de l’Etat et d’ensembles instrumentaux. Parallèlement, elle mène une recherche sur la création dans l’apprentissage musical (GRM/ INA, IRCAM, du Centre Pompidou…) et publie à ce sujet Le geste musical (Hachette : Van de Velde, 1982) et Le temps de l’espace (Fondettes : Van de Velde, 1991).

Ancienne élève de l’ENS et docteur en histoire, études slaves et études hongroises, Clara Royer est maître de conférences à l’université Paris-Sorbonne, où elle enseigne les cultures d’Europe centrale. Sa thèse a été publiée sous le titre Le Royaume littéraire. Quêtes d’identité d’une génération d’écrivains juifs d’Europe centrale entre les deux guerres, Hongrie, Slovaquie, Transylvanie (Champion, 2011). Membre du CIRCE (Centre interdisciplinaire de recherches centre-européennes), ses principaux axes de recherche concernent les écrivains d’Europe centrale face à l’Histoire, et les cultures du divertissement en Europe centrale au tournant des siècles. Dans le cadre du premier axe, elle travaille sur l’écriture de la Shoah en Hongrie, de 1945 à nos jours, et a publié plusieurs articles sur ce thème. Co-directrice (avec Petra James) de Sans faucille ni marteau. Retours et ruptures dans les littératures post-communistes européennes (Peter Lang, 2013), elle est aussi traductrice du hongrois (Károly Pap, Gábor Schein, etc.).

Jean-Pierre Salgas, critique littéraire, à La Quinzaine littéraire, La Revue parlée du Centre Pompidou, Art-press, France-Culture. Auteur (en collaboration) du film Christian Boltanski, signalement (Centre Pompidou, 1992) et de l'exposition 1968-1983-1998 : Romans mode d'emploi (ministère des Affaires étrangères, 1998). Professeur d'histoire et théorie des arts à l'Ecole nationale d'art de Bourges. Il est co-auteur notamment de : Le roman français contemporain (Adpf, 1997), Regarde de tous tes yeux, regarde - L'art contemporain de Georges Perec (éditions Joseph K, 2008) et auteur de Gombrowicz, un structuraliste de la rue - suivi de Witold Gombrowicz, la littérature émigrée et le pays natal et autres textes (Editions de l'éclat, 2011).

Tatiana Sirotchouk, docteur ès Langue et Littérature Françaises qualifiée aux fonctions de Maître de conférences  en études slaves. Membre statutaire de l’équipe de recherche Pluralité des Langues et des Identités : Didactique, Acquisition, Médiations (EA 4514 - PLIDAM), INALCO, Paris. Elle est l'auteur de La vie intellectuelle et littéraire en Ukraine au siècle des Lumières (Honoré Champion, coll. « Les Dix-huitièmes siècles », 2010) ; Guillaume Apollinaire. Essai de poétique et de stylistique, Paris-Lviv, Éditions de la Société Scientifique Chevtchenko en Europe, 2004, et de 16 articles portant sur les femmes de lettres ukrainiennes, Dictionnaire des femmes créatrices, Éditions Des femmes, novembre 2013.

Virginie Symaniec, Spécialiste des questions culturelles et linguistiques en Biélorussie et éditrice (Le ver à soie) a fait ses études à l’université de Paris III-Sorbonne nouvelle, elle est docteur en études théâtrales. Sa thèse soutenue en 2000, sous la direction de Martine de Rougemont, était intitulée : Des dramaturgies biélorussiennes à la dramaturgie biélorussienne soviétique : une tragédie de pouvoir. Elle est notamment l'auteur de Parlons biélorussien, langue et culture, co-écrit avec Alexandra Goujon (L’Harmattan, 1997) ;  Le théâtre en Biélorussie (fin du XIXe siècle – années 1920) (L’Harmattan, 2003) ; Mikola Piniguine. Mises en scène d’un exil (L’Harmattan, 2003). Elle a participé à l’ouvrage dirigé par Frédérick Lemarchand et Galia Ackerman Les silences de Tchernobyl (Autrement, 2004). Depuis 2000, Virginie Symaniec a dirigé la Collection Biélorussie aux éditions L’Harmattan. Elle anime, avec Jean-Charles Lallemand, Perspectives biélorussiennes, une association pour le développement de l’information, de la recherche et de la culture sur la Biélorussie. Elle a publié avec J-Ch. Lallemand : Biélorussie, mécanique d'une dictature (éd. Les Petits Matins, 2008). En 2010, Virginie Symaniec est habilitée à diriger des recherches de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS/Paris), après avoir soutenu un essai intitulé La Construction idéologique slave orientale. Langues, races et nations dans la Russie du XIXe siècle (édité par Petra Eds, 2012).

Patrick Verschueren est comédien et metteur en scène, il dirige actuellement le Théâtre Ephéméride. Il est co-fondateur du festival Babel Europe. En 1997, il porte à la scène les Dialogues exilés de Bertolt Brecht (scène nationale d’Evreux). Il inaugure un diptyque intitulé “ Après la guerre ” dont Baal de Brecht est le 1er volet. Le second volet, Europa de Gary-Kalisky, après une session de travail au C.D.N. de Caen, a été créé au Dramski Teatar de Skopje, en Macédoine. En 1993, il réalise un triptyque balkanique avec des auteurs de l’Est : Mon assassin très cher de Jordan Plevneš, Tombeau pour Boris Davidovitch, de Danilo Kiš, Peine pour Malvina de Mirko Kovać. En 2009, il dirige la création de La première femme de Nedim Gûrsel dans le cadre de la saison de la Turquie en France, met en scène au théâtre de la ville de Skopje une version macédonienne du Don Juan féminin et commence un chantier sur le livre de Louis Calaferte : La mécanique des femmes. En 2013, au TARMAC et, en 2014, au Vingtième Théâtre, il met en scène Esperanza de la dramaturge macédonienne Žanina Mirčevska.