Édition
Nouvelle parution
Kelemen Mikes, Lettres de Turquie

Kelemen Mikes, Lettres de Turquie

Publié le par Nicolas Geneix

Kelemen Mikes, Lettres de Turquie

Traduites du hongrois et annotées par Krisztina Kalo et Thierry Fouilleul. Avec des notes hist de Ferenc Toth. Édition revue par Michel Marty.

Edition établie sous la direction de Gábor Tüskés.
Avant-propos d'Antal Szerb.
Préface de Jean Béranger.

Honoré Champion, BEEC 7, 384 p.

  • 80,00 €
  • EAN13 : 9782745322500

Présentation de l'éditeur :

Les Lettres de Turquie de Kelemen Mikes, sont publiées pour la première fois en 1794, plus de trente ans après la mort de leur auteur. La langue utilisée est le hongrois avec de fréquents emprunts au dialecte transylvain. Cette oeuvre marque une étape importante dans la littérature hongroise et dans les liens qui l’unissent au patrimoine européen. Rédigées par le chambellan du prince François II Rakoczy, ces lettres s’adressent à une interlocutrice imaginaire, sur un ton alternativement grave et léger. Faits de la vie quotidienne, anecdotes tirées de lectures, remarques sur la vie des émigrés hongrois en Turquie, descriptions de l’Empire ottoman, bavardage affectueux alimentent une correspondance couvrant quarante années de la vie de Mikes. Ces lettres expriment un exil à la fois douloureux et résigné, celui des compagnons du prince François II Rákóczi. Après avoir séjourné en France, confiants dans son soutien à leur lutte contre les Habsbourg, ils doivent se réfugier sur le territoire de la Sublime Porte. Cette oeuvre témoigne d’une attente, celle d’un retour, toujours différé vers une patrie qui ne cesse de s’éloigner. L’espérance déçue débouche sur un retrait progressif du monde. Dès lors la littérature devient un espace nécessaire, un refuge où peuvent se déployer les artifices de l’écriture et les chatoiements de l’imagination. Ils sont alimentés par la lecture et le dialogue avec des oeuvres épistolaires et historiques le plus souvent en français, la marquise de Sévigné y côtoie Marie-Angélique de Gomez ou l’abbé Chomel. Cet apport confirme les relations étroites et chaleureuses entre les cultures françaises et hongroises, elles se tissent sous les yeux du lecteur, dans un univers dominé par la bienveillance de Kelemen Mikes, exilé curieux et mélancolique.