Édition
Nouvelle parution
Kamo no Chômei, Notes de ma cabane de moine

Kamo no Chômei, Notes de ma cabane de moine

Publié le par Laure Depretto

Kamo no Chômei, Notes de ma cabane de moine

Traduit du japonais et annoté par le Révérend Père Sauveur Candau
Postface de Jacqueline Pigeot

Paris: Le Bruit du temps

2010, 80 pages

  • ISBN: 978-2-35873-022-8
  • Prix: 11 euros

Présentation de l'éditeur:

Récit autrobiographique d'une limpide simplicité, « mémorial plein de fraîcheur et de sentiment que l'on pourrait comparer aux livres de l'américain Thoreau », comme l'a décrit Claudel, les Notes de ma cabane de moine, rédigées en 1212, s'ouvrent par le constat de l'universelle précarité de la vie humaine.

Kamo no Chômei, fils d'un prêtre shintoiste, relate les différentes calamités auxquelles il lui a été donné d'assister – ouragan, incendies, transfert de la capitale de Kyoto à Fukuhara, famine, tremblement de terre – autant de raisons de sentir avec intensité « l'impermanence de toutes choses en ce monde et la précarité de sa propre vie ». Que faut-il donc faire pour « goûter un instant le contentement du coeur » ? Il vient à l'idée de Chômei de se construire un ermitage. Ses demeures deviennent plus modestes à mesure qu'il vieillit, jusqu'à la « toute petite bicoque », posée à même le sol, de ses dernières années. Chômei décrit l'existence qu'il y mène, fruste mais agrémentée par la contemplation des paysages, la poésie et la musique. Il possède encore quelques livres, et a emporté son biwa, une sorte de luth. Il ne cache pas les moments de tristesse, et « mouille sa manche de ses larmes » lorsqu'il entend les cris des singes alors qu'il songe à ses amis perdus. Avec une infinie modestie, il témoigne des progrès qu'il accomplit dans la voie du bouddhisme, malgré « un coeur qui reste souillé » : « J'assimile ma vie à un nuage inconsistant, je n'y accroche pas mon espoir et n'éprouve pas non plus de regret. »


La traduction, écrite dans une belle langue classique, est celle du Révérend Père Sauveur Candau qui vécut plus de trente années au Japon. La savante étude de Jacqueline Pigeot, placée en postface, apporte toutes les clés nécessaires pour approfondir la lecture de ce texte émouvant. Elle insère ce que l'on sait de la vie de Chômei dans son contexte historique, nous apprend dans quel courant du bouddhisme il se situait. Replaçant les Notes de ma cabane de moine dans une tradition littéraire venue de Chine, elle n'en montre que mieux la spécificité de Chômei, et le caractère novateur de son style.