Kairouan, capitale littéraire et artistique
Tunis les 13 et 14 novembre 2009
Kairouan a été un espace de référence historique pour les voyageurs, un lieu de passage, de brassage pour les explorateurs, un corps et une réserve de signes pour les romanciers, un paysage de rêve pour les poètes. Protégée par ses remparts solides, rassurée par son minaret massif, elle a rarement livré ses secrets. Ses rues et impasses intriguent. Ses bassins impressionnent. Ses portes s'observent.
Son ocre fascine.
Horizon ou pulsion, mémoire ou lumière, fertile ou stérile, ouverte ou fermée, généreuse ou pauvre, Kairouan est un livre ouvert où les mots tracent un itinéraire infini. « L'aurore est rose, d'un rose intense. Comment l'exprimer ? », affirme Guy de Maupassant. « Ce que j'ai vu, ce matin-là en quelques minutes, je ne saurais, avec des verbes, des noms et des adjectifs, le faire voir », ajoute-t-il. Pour Gide, Kairouan « surgit au milieu du désert ».
Reprendre le voyage, recréer la plus ancienne cité arabo-musulmane d'Afrique du Nord, c'est tout d'abord accepter de voyager dans un monde qui a peur ; c'est changer d'optique, rythmer un territoire, réapprendre à lire et à voir ; c'est construire l'avenir du futur d'une ville vivante, évolutive. De nouvelles histoires s'y déroulent. De jeunes romanciers s'y perdent.
- Comment écrit-on Kairouan aujourd'hui, comment la pense-t-on ?
- Kairouan est-elle à l'image de ses romanciers ? Anime-t-elle leurs imaginaires ?
- Une poétique de Kairouan est-elle possible ?
- Connivence ou rejet, séduction ou répulsion, d'autres modes d'écriture sont-ils possibles ?
- Comment réécrit-on les villes dans le cadre d'un nouvel ordre (désordre) économique, artistique, culturel ?
- L'accélération vertigineuse des mutations géopolitiques épargne-t-elle les villes ?
- L'universalisme est-il encore le monde vu d'une ville ou d'un village ?
- La géographie fait-elle partie de l'Histoire ?
Les propositions (sous forme d'un résumé d'une quinzaine de lignes) sont à envoyer de préférence sous forme électronique avant le 31 octobre 2009 à Habib BEN SALHA (habib.salha@yahoo.fr)
Comité scientifique : Hassen El Annabi (Centre d'Etudes et de Recherches Economiques et Sociales), Habib Ben Salha (Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba), Samir Marzouki (Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba), Hamdi Hemaïdi (Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba), Fadhila Laouani (Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba), Sonia Zlitni Fitouri (Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis), Wafa Bsaïs Ourari (Institut Supérieur des Langues de Tunis).