Édition
Nouvelle parution
K. Kollwitz, Journal - 1908-1943

K. Kollwitz, Journal - 1908-1943

Publié le par Université de Lausanne

Journal - 1908-1943

Käthe Kollwitz

Micheline Doizelet (Traducteur), Sylvie Doizelet (Traducteur)

Date de parution : 10/03/2018
Editeur : L'Atelier Contemporain
ISBN : 979-10-92444-53-7
EAN : 9791092444537
Nb. de pages : 312 p.

 

En septembre 1908, Käthe Kollwitz commence son Journal. Dès les premières pages, le ton est donné : Käthe note la plainte d’une patiente de Karl, son époux, dont le mari chômeur se trouve réduit à jouer de l’orgue de Barbarie – le symbole même de la misère. L’année suivante, la revue satirique Simplicissimus lui passe commande de six dessins : chacun d’eux aura pour sujet la pauvreté et la détresse sociale. Ces thèmes détermineront toute son œuvre. Et ce Journal est bien à l’image de son œuvre plastique.

En 1914, la mort de son fils Peter devient le centre de gravité de son œuvre : « Cette nuit j’ai eu l’idée d’un monument pour Peter. » Pendant plus de dix-sept ans ans, cette « idée » sera la ligne directrice de son travail, longue et active méditation qui trouve son aboutissement dans Les Parents, deux statues qui seront placées, sous son regard, dans le cimetière allemand de Roggevelde, en Belgique flamande, fin juillet 1932. Cet hommage à son fils disparu s’accompagne d’une réflexion sur l’absurdité de la guerre qui lui vaut, de son vivant, d’être classée comme « pacifiste ». Avec l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933, elle perd son poste d’enseignante, son atelier, et le droit d’exposer.

Ce Journal est non seulement le portrait d’une artiste, un recueil de réflexions sur sa création, un témoignage formidable de ce que peut être en art l’engagement, mais aussi un tableau terrible et dramatique de l’histoire de l’Allemagne du début de la première à la fin de la seconde guerre mondiale.

Käthe Kollwitz est née en 1867 à Königsberg (qui sera rebaptisée Kaliningrad en 1946). Elle a seize ans lorsqu'elle dessine pour la première fois des ouvriers - dessins inspirés tant par les poèmes entendus que par ses incursions dans les quartiers pauvres de Königsberg. Ses parents lui demandent pourquoi elle ne choisit pas de "beaux sujets" de dessin. "Mais ils sont beaux", répond-elle. Pour elle, les arts graphiques conviennent mieux que la peinture à l'expression des aspects les plus sombres de l'existence. Jusqu'à la fin de sa vie, elle renoncera à la peinture et à la couleur.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Mater dolorosa", par Jean-Pierre Logereau.

Vient de paraître le Journal de la dessinatrice, graphiste et sculptrice allemande Käthe Kollwitz (1867-1945). Cette parution est la bienvenue car Käthe Kollwitz demeure quasiment inconnue du grand public en France.