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Appels à contributions
Journées Kitsch

Journées Kitsch

Publié le par Marion Moreau (Source : Isabelle Barberis, Marie Pécorari)

JOURNEES KITSCH – Seconde édition

22-23 octobre 2010

Théâtre de Gennevilliers / INHA

Les Journées Kitsch s'insèrent dans le très large cadre de la réflexionsur la postmodernité dont elles reprennent la perspectivedéconstructionniste. Leur but est de construire des outils de réflexion à mêmede rendre de compte de la fabrique de mythologies sur la scène contemporaine (incluantdes variantes telles que le trash, lenouveau psychodrame, le gore, le queer, la culture de masse, lerelativisme sémantique, la provocation, l'ironie, le second degré, le Camppolitique vs le dandysme campy superfétatoire). Une des visées denos travaux est de mener à bien une grammaire (art de l'assemblage, jongleriesémantique) des mythèmes kitsch. Dans une approche duvignaudienne (sociologiedu théâtre), il semble que les mythologies kitsch fassent figure de signes decivilisation rendant compte d'un besoin de connivence dans un contexte deparachèvement de la division et de désagrégation de la mana collective. Dans une perspective deleuzienne, les mythèmeskitsch correspondent à des formes de l'affect. Dans les deux cas, l'agglutinementkitsch se donne comme réponse à la fragmentation symbolique et sociale dessociétés postindustrielles, dont il est à la fois le résidu, le bégaiement, lapart maudite, force de cautionnement et de résistance simultanés.

L'illusion du kitsch (kitschen : déguiser des meubles enles pâtinant) met au carré l'illusion théâtrale. Appliqué au spectacle vivant, lekitsch interroge l'actualisation scénique de symboles préformés, leurmanipulation, leur agencement, leur potentiel de distanciation et de chargepolitique, sans oublier les modalités de réception (le signe kitsch appelantaussi bien le rejet que la connivence) ainsi convoquées. Les questions d'ethos du destinateur/de l'acteur, decadres et de jeux sociaux, de praxisscénique, de politiques des signes, de crise de la culture nous semblent depremière importance.

En outre, le kitsch est un agentintéressant de déconstruction de la doxaformaliste du « théâtre pur », « théâtre d'Art », etc, et nous semble à même de porter aujour la dimension ambivalente des arts dits « vivants » - le kitsch ayant plus trait à ce que Georges Didi Huberman qualifie d'"image survivante".

Edition 2010

Trois axes :

1/ MYTHOLOGIES : les objets,formes, mythèmes kitsch (ex : le Christ sulpicien) et leur utilisation du19e siècle à nos jours.

2/ EMPIRIE : lerassemblement et la redistribution des signes opérés par l'acteur : jeu, praxis.

2/ THEORIES : apportsthéoriques de l'esthétique, des cultural studies, de la sociologie, de l'anthropologie, sur laquestion du kitsch du 19e siècle à nos jours.

Une publication est envisagée.

Les frais de déplacement sont pris en charge par lecolloque, ainsi que la restauration sur place.

L'appel est ouvert auxpropositions de contribution scientifiques et artistiques.

Les propositions (1500 à 3000signes) sont à remettre avant le 30 juillet 2010 à journeeskitsch@gmail.com

Comité scientifique :

Elisabeth Angel-Pérez (PR, Sorbonne)

Jean-Louis Besson, PR (Paris-Ouest)

Christian Biet (PR, Paris-Ouest)

Florence Fix (MCF HDR, Université de Bourgogne)

Olivier Lussac (PR, Université Metz)

Organisation :

Isabelle Barbéris (PRAG, Paris-Ouest)

Chloé Déchery (ATER, Paris-Ouest)

Marie Pécorari (MCF, Paris IV)