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Images malgré tout ? Revoir 14

Images malgré tout ? Revoir 14

Publié le par Emilien Sermier (Source : Jean-Yves Laurichesse)

 

IMAGES MALGRE TOUT ? REVOIR 14

Journées d'études, 19 et 20 septembre 2014

Université de Toulouse 2-Le Mirail et Médiathèque de Toulouse

Manifestation labellisée par la Mission du centenaire 14

coorganisée par les laboratoires CAS (Cultures Anglo-Saxonnes) et PLH (Patrimoine, Littérature, Histoire)

avec le soutien du Labex SMS (Structuration des Mondes Sociaux)

 

 

Quel est le rôle des images dans la lisibilité de l'histoire? Et comment faire, lorsque le dernier des vétérans de la Grande Guerre s'est éteint en 2009, pour perpétuer une mémoire, ses récits et continuer à écrire l'histoire d'un conflit qui a frappé le siècle? La mémoire vive n'est plus et a confié aux générations suivantes le soin de faire sens de ce qu'elle laisse, véritable constellation mémorielle où les images (peinture et photographie) brillent d'une force particulièrement vive.

Engagée dans un combat contre l'oubli, la production littéraire française et britannique des trente dernières années s'est attachée à figurer les événements de la guerre et a tenté de circonscrire avec les mots ce qui toujours échappe ou ne se dit pas: l'incommensurable horreur de la vie au front, la blessure jamais vraiment pansée du traumatisme, l'indicible douleur de ceux-là qui assistaient impuissants aux désastres de la guerre et le combat étouffé de ceux-ci, pacifistes, qui refusaient de participer à l'effort de guerre.

Vestige d'un temps passé et image-témoin, l'image laisse une trace : que celle-ci soit documentaire ou outil de propagande, qu'elle dénonce la violence guerrière ou face l'apologie d'un patriotisme fervent, l'image prend position et continue de nous regarder, de nous questionner. Entre fantôme et symptôme, l'image survivante hante le texte et marque les textes contemporains de l'empreinte de 1914. En miroir, certains artistes contemporains recherchent dans le paysage l’empreinte qu’a laissée la littérature de la Grande Guerre, ou créent une nouvelle iconographie cherchant à combler l’aporie de l’événement.

Nous souhaiterions ainsi réfléchir aux rapports que la littérature, la peinture et la photographie contemporaines entretiennent avec les images d'archives aujourd'hui disponibles, et nous demander comment le 21e siècle se réapproprie, souvent par le biais de l’intermédialité, des faits qui de plus en plus s'éloignent. Il s'agira de comprendre les images qu'il nous reste de 14-18 dans leur relation à l'écriture et à l’art, c'est-à-dire de les inclure dans une réflexion historique et littéraire mais également de les voir, les regarder pour les connaître, les déchiffrer pour saisir une réalité qui désormais nous dépasse, nous échappe mais nous concerne toujours, avant de les confronter à la production actuelle. Nous explorerons ainsi :

  • La littérature de guerre mettant en scène les arts visuels, en particulier les textes associés à des images réelles ou opérant à partir de celles-ci.
  • Le travail d’artistes européens explorant la mémoire visuelle de 14.
  • La photographie de territoires de guerre, et en particulier la re-photographie

 

Les communications pourront être effectuées en français ou en anglais.

 

Comité scientifique :

  • Philippe Birgy (PR, Etudes Britanniques, Université de Toulouse)
  • Adèle Cassigneul (Doctorante Etudes Britanniques,  Université de Toulouse)
  • Elsa Cavalié (PRAG Etudes Britanniques, Université de Toulouse)
  • Jacques Dürenmatt (PR, Stylistique Française – Université Paris 4 Sorbonne)
  • Jean-Michel Ganteau (PR Etudes Britanniques, Université de Montpellier)
  • Jean-Yves Laurichesse (PR Lettres Modernes, Université de Toulouse)
  • Pierre Schoentjes (PR Lettres Modernes, Université de Gand, Belgique)
  • Sylvie Vignes (MCF HDR, Lettres Modernes Université de Toulouse)

 

Date limite : 15 mars 2014

Un abstract n’excédant pas 250 mots accompagné d’une courte notice biographique doit être envoyé à revoir1914@gmail.com.