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Appels à contributions
Aux frontières des disciplines. Recherche et interdisciplinarité : quelles pratiques pour quels enjeux ? (Journée Internationale Jeunes Chercheurs 2016, Nancy)

Aux frontières des disciplines. Recherche et interdisciplinarité : quelles pratiques pour quels enjeux ? (Journée Internationale Jeunes Chercheurs 2016, Nancy)

Le 17 juin 2016, les doctorants de l’École Doctorale Stanislas organisent une Journée Internationale Jeunes Chercheurs à Nancy. Cette manifestation vise à favoriser la rencontre, la valorisation et l’échange des travaux de jeunes chercheurs de toutes disciplines. Dans la lignée de la précédente Journée Jeunes Chercheurs organisée le 28 mai 2015 (« Identités et Contextes »), cet événement revêt une envergure internationale, offrant aux doctorants et aux docteurs ayant soutenu dans l’année la possibilité d’échanger leurs réflexions autour de la thématique « Aux frontières des disciplines. Recherche et interdisciplinarité : quelles pratiques pour quels enjeux ? »

Claude Lévi-Strauss a fondé l’anthropologie par le croisement de l’histoire naturelle, de la linguistique structurale, de l’ethnologie. Georges Duby et Jacques Le Goff ont permis un regard nouveau sur le Moyen-Âge à la lumière de l’économie et de la sociologie. Alfred Wegener a découvert la théorie de la dérive des continents en croisant des données géologiques et biologiques. Parmi d’autres, aujourd’hui en Lorraine, Tiphaine Obara appréhende les tumeurs cancéreuses par des équations mathématiques…  

Du geste ponctuel à l’émergence de nouveaux domaines, ces exemples de recherches et de découvertes sont nés de l’interdisciplinarité, par emprunts de concepts et de cadres de référence, croisements de méthodologies de recherche, ou hybridation tenant parfois du hasard.

De fait, l’interdisciplinarité semble être aujourd’hui l’une des réponses que proposent les savoirs à un monde globalisé, aux contours flous et poreux, sujet au risque de l’illisibilité. Le cloisonnement des sciences opéré au XIXe siècle, garant alors d’excellence pour chacune d’elles, confine désormais à l’hyperspécialisation, elle-même porteuse d’un risque de sclérose. Cette « pensée simplifiante » décrite par Edgar Morin se révèle en effet « incapable de concevoir la conjonction de l'un et du multiple », car « elle unifie abstraitement en annulant la diversité. Ou au contraire, elle juxtapose la diversité sans concevoir l'unité » (Edgar Morin, La Pensée complexe, Seuil, Paris, 2006, p. 19).

Dès lors, comme par un retour de balancier, les disciplines se décloisonnent, empruntent les unes aux autres concepts ou paradigmes pour développer leurs propres objets d'études. Par ce métissage, elles se complexifient, se régénèrent, donnent naissance à d’autres disciplines – ces dernières perpétuent leur dynamique de recherche et d’action sans être jamais réductibles aux savoirs qui les ont engendrées.

Confronter des approches différentes, amener les spécialistes de divers domaines à dialoguer, mais aussi laisser à chacun un droit de regard sur le savoir, cela peut être une manière efficace d’explorer le monde et de le décrypter, de l’interpréter et d’agir sur lui.

S’interroger sur la manière dont se pose – et pourrait être résolu – le « défi de la globalité » à la fragmentation des savoirs et techniques, c’est mettre en question la pertinence actuelle de lignes de fractures telles que celle qui oppose, par exemple, culture des humanités et culture scientifique. Plus largement, c’est aussi s’interroger sur les modalités d’accès au savoir, qui ne serait plus l’apanage du spécialiste, de l’élite scientifique, mais celui du débrouillard, du bricoleur, que la curiosité et la soif de connaissance amènent à éprouver la porosité des frontières disciplinaires. Ces deux valeurs sont indissociables de l’humilité qui transparaît dans cette pensée, attribuée par Edgar Morin à Jacques Labeyrie : « quand on ne trouve pas de solution dans une discipline, la solution vient d'en dehors de la discipline » (Edgar Morin, « Sur l'interdisciplinarité », 1990)…

Cette Journée Internationale permettra aux jeunes chercheurs de porter un regard distancié sur leurs actes de recherche, leurs méthodologies, et de s’interroger sur leur place dans la société, tout en éclairant et contextualisant la notion d’interdisciplinarité.

Les participants veilleront à s’inscrire dans l’un des axes suivants :

 

 

 

Deux modalités de contributions

Les doctorants de toutes disciplines, quelle que soit leur année d’inscription en doctorat, ainsi que les docteurs ayant soutenu dans l’année 2015/2016, sont invités à communiquer au cours de cette journée. La communication se fera en langue française ou anglaise selon l’une ou l’autre des modalités suivantes :

Communication affichée : les posters doivent respecter les caractéristiques suivantes :

  • Format : A0 (841 x 1189 cm) / Orientation portrait.
  • Police et couleurs : libre.
  • Éléments obligatoires : nom, prénom de l’auteur, laboratoire et université de rattachement (nom + logo), références bibliographiques.

Un temps spécifique de la journée sera consacré aux posters, leurs auteurs auront la possibilité d’en faire une brève présentation.

Communication orale : elle comprend 20 minutes de présentation, suivies de 10 minutes de discussion.

 

Les propositions de communications affichées ou orales doivent respecter les caractéristiques suivantes :

  • Mise en forme : police Times New Roman, taille 12, interligne 1,5 (fichier Word .doc obligatoire, intitulé selon modèle suivant : JIJC2016 – NOM Prénom)
  • Nature de la communication (préciser : poster ou communication orale)
  • NOM, prénom de l’auteur(e)/des auteur(e)s, année d’inscription en thèse (ou date de la soutenance de la thèse), discipline, université, laboratoire de rattachement, courriel, numéro de téléphone
  • Titre de la communication
  • Mots-clés (entre 4 et 6) uniquement pour les communications orales
  • Résumé ou descriptif du poster : entre 250 et 350 mots (hors nom, titre, mots-clés et bibliographie)
  • Références bibliographiques (4 maximum)

Déposer les propositions de communications et descriptifs des posters sur le site web : http://JIJC2016.event.univ-lorraine.fr                           

Calendrier

Ouverture du dépôt des propositions de communications : 7 février 2016

Date limite d’envoi des propositions de communications : 15 mars 2016

Les doctorants seront informés de la décision du comité scientifique le 15 avril 2016

Merci de procéder à l’inscription avant le 10 juin 2016.

Prix de l’inscription :

  • jusqu’au 16 mai 2016 : 20€
  • du 17 mai au 10 juin 2016 : 30 €

L’inscription au colloque pourra être prise en charge par les laboratoires des participants.

 

Comité scientifique

En cours de constitution

Comité de pilotage de la Journée Jeunes Chercheurs

Cécile Bertrand-Dagenbach (Directrice adjointe de l’École doctorale Stanislas), Gaëlle Lafarge (IDEA), Emily Lombardero (LIS), Dominique Macaire (Directrice de l’École doctorale Stanislas), Joris Mathieu (INTERPSY), Marie Mossé (LIS), Nada Negraoui (PERSEUS), Yana Pacault (CERCLE), Julie Prevost-Zuddas (ATILF), Cécile Prudent (INTERPSY).

Informations et contact

Pour toute demande d’informations complémentaires, vous pouvez nous contacter à l’adresse : jijc2016-contact@univ-lorraine.fr.

Responsable

École doctorale Stanislas

Lieu de la manifestation et accès

Campus Lettres et Sciences Humaines, Université de Lorraine

23 boulevard Albert 1er – BP 13397 - 54015 NANCY CEDEX

Le CLSH est situé à 10 minutes à pied de la gare SNCF de Nancy (ville).

Le campus CLSH se trouve à 40 minutes de l’aéroport Nancy-Metz-Lorraine et de la gare Lorraine TGV. Une navette permet de relier ces deux sites à la gare SNCF de Nancy.

Accès en bus (Stanbus) : ligne 2 ou ligne 5.