Journée d'étude : LE POSTTRAGIQUE
Samedi 9 février 2008
9h30-13h00 / 14h30-18h30
Amphithéâtre Stourdzé, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris
(Entrée piétons : 25 rue de la Montagne Sainte-Geneviève)
Sous la responsabilité de Jacques-Olivier BÉGOT, Jean-François POIRIER et
Jean-Loup THÉBAUD.
La mort de la tragédie, disait Nietzsche, laisse derrière elle un “ vide immense ”. Sous le signe du “ posttragique ”, nous nous proposons d'examiner quelques-uns des phénomènes qui, depuis le XIXe siècle, sont venus peupler ce vide. Il s'agit d'abord de formes littéraires dont le point commun est de s'affranchir de la référence au modèle grec canonique, qu'il s'agisse du drame romantique, du théâtre d'Ibsen ou de l'actualisation du théâtre indien sur toutes les scènes de l'Europe du XIXe siècle. Mais ces expérimentations poétiques s'accompagnent de profondes élaborations théoriques, comme en témoignent les oeuvres du jeune Lukács et de Benjamin, consacrées au drame non tragique, au romance et au Trauerspiel. Peut-être n'est-il pas jusqu'à Nietzsche lui-même qui ne puisse être compté au nombre des “ posttragiques ”. Loin de constituer une perte et d'alimenter une nostalgie sans fin, le retrait de la tragédie et l'entrée dans le posttragique font donc signe vers de nouvelles possibilités esthétiques et politiques que cette journée se propose d'explorer.
PROGRAMME
Matin : 9h30 – 13h
9h30 Accueil des participants, présentation de la journée
9h45-10h30 Lyne Bansat-Boudon : Le post-tragique ou l'Occident en quête d'un autre théâtre :
la rencontre de la scène indienne (XIXème-XXème siècle.)
Discussion
Pause (10h45-11h)
11h-11h45 Maël Renouard : Posttragique et mélancolie
11h45-12h30 Jacques-Olivier Bégot : Le deuil du tragique
Discussion
Après-midi : 14h30 - 18h30
14h30-15h15 Régis Boyer : Méditation sur Rosmersholm
15h15-16h Jean-Loup Thébaud : Lukács et le drame non tragique
Discussion
Pause (16h15-16h30)
16h30-17h15 Jean-François Poirier : La narration contre le tragique
17h15-18h Jean Maurel : Drame romantique infini ou retour allégorique du tragique ?
Discussion