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La rébellion des fils : le judaïsme dans la littérature latino-américaine contemporaine entre tradition et assimilation (Metz)

La rébellion des fils : le judaïsme dans la littérature latino-américaine contemporaine entre tradition et assimilation (Metz)

Publié le par Romain Bionda (Source : Valentina Litvan)

La rébellion des fils : le judaïsme dans la littérature latino-américaine contemporaine entre tradition et assimiliation.

 

Journée d’études organisée par le laboratoire Écritures EA3943 de Metz

Jeudi 8 juin 2017

Ile du Saulcy - Université de Lorraine (site de Metz)

 

Comité d’organisation : Edgardo Dobry (Université de Barcelone), Geneviève Fabry (Université de Louvain la Neuve), Valentina Litvan (Université de Lorraine)

 

 

 

Dans le cadre d’une série d’activités ayant pour sujet le judaïsme et la littérature contemporaine, prévues par l’axe 3 du laboratoire Écritures de l’Université de Metz, cette première journée d’études sera consacrée à la littérature latino-américaine.

Tout comme la mémoire et l’expérience historique sont intrinsèques à une communauté, l’imaginaire juif dans la littérature latino-américaine apparaît lié à la construction des canons nationaux. Aussi, cette journée d’études se propose d’adopter et d’adapter l’idée de « rébellion des fils » de Stéphane Mosès pour repenser en ce sens, la place du judaïsme dans la littérature latino-américaine. Si selon Mosès le refus de la tradition normative et des valeurs depuis l’Émancipation, eut comme conséquence une menace pesant sur la transmission (cf. L’ange de l’histoire), il s’agira d’extrapoler et d’analyser ce double processus en Amérique latine, car nombreux sont les écrivains issus de familles juives qui permettent d’identifier un double mouvement, entre d’une part l’assimilation et la volonté d’être, avant tout, des écrivains argentins, chiliens, mexicains, cubains, etc., et d’autre part la pulsion – qu’elle soit consciente ou inconsciente – issue de cette origine juive qui, après être restée longtemps invisible, jaillit tout d’un coup à un moment précis de leur trajectoire littéraire. Ce double mouvement peut être successif : l’écrivain vivant d’abord cela comme emprisonnement et une contrainte, puis ensuite, comme une richesse à intégrer ; mais ce double mouvement entre assimilation ou rébellion et tradition, peut aussi se manifester de façon simultanée, en parallèle, au travers de thèmes littéraires ou/et des dispositifs linguistiques divers.

Cette première journée a précisément pour but de s’interroger à propos des différentes modalités du judaïsme dans l’œuvre et la trajectoire des écrivains latino-américains des XXe et XXIe siècles. Il sera question de la place du judaïsme dans la construction d’une œuvre et le parcours d’un auteur, mais également – et ceci en un sens plus large – de la place du judaïsme dans la construction du canon des littératures nationales afin de comprendre dans quelle mesure et comment les différentes traditions s’entrecroisent et se transmettent  dans et par la littérature.

Des auteurs tels que Alejandra Pizarnik, Juan Gelman ou Marcelo Cohen en Argentine, Teresa Porzekanski ou Mauricio Rosencof en Uruguay, Margo Glantz au Mexique, José Kozer à Cuba ou Clarice Lispector au Brésil, pour ne citer que quelques noms représentatifs, contribuent de façon évidente à la construction des canons nationaux tout en participant à l’élaboration de ce qu’on pourrait identifier – il faudra pouvoir le démontrer– comme un imaginaire juif latino-américain. L’étude des différents éléments thématiques et linguistiques d’une œuvre ou d’un auteur devrait servir à étudier dans un sens plus large les modalités de cette articulation entre judaïsme et littérature en Amérique latine.

Les langues de la journée seront l’espagnol et le français.

Les propositions, d’environ 250 mots, en espagnol ou en français, sont à envoyer avant le 10 décembre en copie aux différents organisateurs:

genevieve.fabry@uclouvain.be

valentina.litvan@univ-lorraine.fr

edobry@ub.edu