Questions de société
Je désobéis, tu désobéis… Qui désobéit? (CNRBE) màj 02/04/10

Je désobéis, tu désobéis… Qui désobéit? (CNRBE) màj 02/04/10

Publié le par Bérenger Boulay

Collectif national de résistance à Base élèves Contre le fichage à l'école

L'IA de l'Isère persiste : je désobéis, tu désobéis… Qui désobéit ?

CNRBE, 31 mars 2010. — Mardi 30 mars, madame l'Inspectrice d'académie de l'Isère a pris la décision de retirer leur fonction de directeur d'école à Claude Didier et Rémi Riallan qui refusent de renseigner la Base de données Base Elèves, au seul motif qu'ils refusent de renseigner le fichier Base Elèves 1er degré. Le Collectif National de Résistance à Base Elèves (CNRBE) dénonce une décision incompréhensible et provocatrice.

Or, comme nous l'avons rappelé à de nombreuses reprises depuis près d'un mois, dans un rapport du 24 février 2010, Margaret Sekaggya, Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'Homme auprès des Nations Unies mentionne qu'elle a adressé au gouvernement français, conjointement avec le Rapporteur spécial sur le droit à l'éducation et le Rapporteur spécial sur les droits de l'homme des migrants, une lettre d'allégations  au sujet de la mise en oeuvre du traitement de données Base Elèves.

Dans cette lettre, « des craintes ont été exprimées quant au fait que les mesures disciplinaires prises à l'encontre » des directeurs d'école refusant de renseigner Base Elèves « soient liées à leurs activités non violentes de promotion et de protection des droits de l'homme, notamment du droit au respect de la vie privée. »

Les six isérois cités sont ainsi reconnus comme des défenseurs des droits des enfants.

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Le gendarme et la prof : deux insoumis parlent

Arrêt sur image - La prof, le gendarme, et la ligne J@une

Nos quatre invités de cette semaine ont franchi la ligne j@une. Chacun a sa manière. Le gendarme, et chercheur associé au CNRS, Jean-Hugues Matelly s'est prononcé contre la réforme police-gendarmerie : il est aujourd'hui radié de la gendarmerie, expulsé de son logement de fonction. Joseph Tual, journaliste à France 3, vient d'être entendu comme témoin par un juge d'instruction, après la diffusion d'un reportage mettant en cause des officiels marocains, à propos de l'affaire Ben Barka. Véronique Decker, directrice d'école, a refusé d'appliquer les nouvelles directives sur le soutien scolaire, et le fichier "Base élèves". Enfin, pour compléter le quatuor... un député UMP, Lionel Tardy (Haute-Savoie). Sa transgression est plus mince : il a "twitté" une réunion de parlementaires UMP, alors même qu'elle se déroulait. Plus mince, mais à l'échelle de l'UMP, c'est considérable.

Comment les appeler ? Quatre rebelles ? Quatre résistants ? Quatre fortes têtes ? Alors que se lèvent, dans l'Education Nationale, dans le parti au pouvoir, et jusque dans la gendarmerie, d'étranges vents d'insoumission et de désobéissance, il nous a semblé intéressant de confronter ces quatre-là, auxquels les médias dominants donnent si peu la parole. Quand ont-ils décidé de franchir la ligne sans retour ? Quel a été le déclic ? La réaction de leur hirérarchie ? Le gendarme, le journaliste, l'enseignante, répondent chacun son tour. Et chacun leur tour, le député UMP, logiquement, les condamne.

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