Essai
Nouvelle parution
J. Regazzi, Le Roman dans le cinéma d'Alain Resnais : Retour à Providence

J. Regazzi, Le Roman dans le cinéma d'Alain Resnais : Retour à Providence

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Jean Regazzi)

Jean Regazzi, Le roman dans le cinéma d’Alain Resnais : Retour à Providence

Préface de Jean-Louis Leutrat

Paris : L'Harmattan, coll. "Esthétiques", 2010.

EAN 9782296113404

362 p.

Prix 33EUR

Présentation de l'éditeur :

Jusqu’aux Herbes folles, son dernier film en date, Resnais a toujours refusé d’adapter des romans tout en ne travaillant, durant de nombreuses années, qu’avec des écrivains avant tout romanciers. Premier de ses films à avoir été écrit par un dramaturge de formation, Providence (1977) met pourtant en scène un vieil écrivain malade et alcoolique en train d’imaginer les scènes tour à tour horrifiques et comiques d’un ultime roman dont les héros ne sont autres que ses proches.

Ce paradoxe fonde le présent essai, centré sur un film d’une rare exactitude en matière de création littéraire et dont la structure en diptyque met à nu les rapports entre fiction et réalité, révèle les profondes affinités qu’entretiennent l’écriture, la peur et le suicide.

Réhabilitant la notion de « cinéma littéraire » tout en faisant éclater le cadre trop réducteur de l’adaptation, cet ouvrage explore les liens plus intimes existant entre les livres et les films. C’est ainsi que le cinéma romanesque d’Alain Resnais permet de relire Proust, Joyce, Kafka, Virginia Woolf et bien d’autres auteurs fondamentaux de la modernité qui, à leur tour, permettent de regarder autrement des films tels que Providence, Hiroshima mon amour ou Je t’aime je t’aime…

 

Jean Regazzi a un doctorat de recherches cinématographiques et audiovisuelles. Il enseigne actuellement le cinéma-audiovisuel au Lycée François Truffaut de Beauvais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TABLE DES MATIÈRES

 

 

 

PRÉFACE DE JEAN-LOUIS LEUTRAT p. 7

Providence : un livre parallèle

 

 

 

INTRODUCTION p. 9

 

 

 

PREMIÈRE PARTIE p. 15

La peur du roman

I. 1. La question du genre p. 16

I. 2. Pour une cinécritique littéraire p. 18

I. 3. Le primat du récit p. 19

I. 4. 1. Le trucage d’un roman. (1er argument) p. 19

I. 4. 2. Roman américain (et cinéma) p. 21

I. 4. 3. La prophétie d’André Bazin. p. 22

I. 5. 1. Le roman souterrain p. 25

I. 5. 2. Méthodologie cinécritique p. 25

I. 5. 3. L’hypotexte romanesque p. 29

I. 6. 1. Le roman est à l’intérieur. (2nd argument) p. 34

I. 6. 2. Roman de peur p. 35

I. 6. 3. L’atelier de Providence p. 37

I. 7. 1. Providence à la lettre : les matériaux de l’analyse p. 39

I. 7. 2. Corpus scénaristique et autres avant-textes p. 40

I. 8. La fantastique hésitation, ou le principe du diptyque p. 41

I. 9. Table des matières de Providence p. 45

 

 

 

DEUXIÈME PARTIE p. 51

At an uncertain hour…

(Analyse du premier mouvement de Providence)

II. 1. À une heure incertaine p. 51

Minuit. (Premier interlude proustien) p. 55

II. 2. Intérieur/Extérieur p. 59

II. 3. Lovecraft, Rhode Island p. 59

II. 4. Monuments p. 60

II. 5. La procédure p. 60

Brève parenthèse sur la voix-over p. 61

II. 6. Chablis p. 63

II. 7. Perte de contrôle, première p. 63

II. 8. Work in progress p. 64

II. 9. Les amants, première p. 66

II. 10. Procès de famille p. 66

II. 11. Détail. p. 69

II. 12. The Punctum is p. 69

II. 13. La route est longue pour Gibraltar p. 71

II. 14. Voix inside p. 78

II. 15. Continuité des jardins et des forêts p. 79

II. 16. Voix lointaine p. 81

II. 17. L’odyssée de Télémaque p. 84

II. 18. Maman p. 92

II. 19. Brève retraite à l’Hôtel du Moi p. 98

Ta-nom : Voilà maman ! (Digression) p. 100

II. 20. Hautes affres p. 104

II. 21. Home novel p. 105

II. 22. Ceci est mon roman p. 108

II. 23. Procès de famille, suite p. 109

II. 24. Encore un (mot) p. 111

II. 25. Les tours d’écrou p. 113

II. 25 bis. Tu verras tout à Providence :

le film en négatif des évidences nocturnes p. 115

II. 26. Ténébreuse et profonde unité p. 118

II. 26 bis. Le stade lustral p. 120

II. 27. Terrasses p. 126

II. 28. Mad dog p. 128

II. 29. Junior p. 129

II. 30. Accélération p. 130

II. 31. Réactions p. 132

II. 32. Avec ou sans smoking p. 133

II. 33. Jardin privé p. 134

II. 34. Twilight film p. 136

II. 35. Acte unique (au cinéma) p. 137

Musique hollywoodienne et proustienne :

Pauvre Vinteuil !/Sale petite bête ! (Interlude) p. 138

II. 35 bis. Quatuor + 1 (more) :

répétition générale de la fin p. 149

II. 36. Duo p. 151

II. 37. Mourir content p. 152

II. 38. Des fureurs d’une héroïne de roman p. 154

II. 38 bis. Exit Molly p. 155

II. 39. À travers le roman. (Resnais et Bergman) p. 156

II. 40. « …dans les bois. Dans les granges. Dans les

ruines. Et puis, dans des chambres. » p. 166

II. 41. American petrified forest p. 167

II. 42. Chambres rouges, hôtels des morts p. 170

II. 43. Comment finir : le principe du manoir p. 171

II. 44. Boucles concentriques p. 174

II. 45. Quoi ? — Le chat de Providence p. 175

II. 46. Comme une « station de radio lointaine »

(Richard Seaver) p. 179

II. 47. The most dangerous set and game p. 184

II. 48. Échec et mat pour le romancier p. 185

II. 48 bis. Parricide (victoire et mort, suite et fin) p. 187

II. 49. Moralité (douteuse) p. 189

 

 

 

TROISIÈME PARTIE p. 191

À la même heure incertaine.

(Analyse du second mouvement de Providence)

III. 1. L’âge moderne de Providence p. 191

III. 2. Sanglant et horrible. (La langue de lecture) p. 197

III. 3. Pour un découpage du finale p. 199

III. 3 bis. L’ombre au tableau p. 200

III. 4. Musique ou paroles (et bruitages) p. 201

III. 5. Dans le rêve des autres p. 202

III. 6. L’horreur en ce jardin p. 204

III. 7. Children…, ou le déjeuner en plein

air (juste après le bain) p. 208

III. 8. Flash-back : les intermittences du regard p. 212

De la fascination critique. (Digression) p. 222

III. 8 bis. Flash-back : les intermittences du

regard (suite et fin) p. 225

III. 9. À quatre heures du matin p. 228

III. 10. Le miroir ovale p. 233

III. 11. Décor naturel p. 237

III. 12. More Chablis p. 240

III. 13. Les dons p. 241

III. 14. 1. Les novateurs p. 241

III. 14. 2. Kelvin ou le degré zéro de la peur p. 247

III. 14. 3. 1. Télescopie p. 250

III. 14. 3. 2. (Télescopie). Pater incertus, mater certissima… p. 252

III. 14. 3. 3. (Télescopie). De la pénétration… p. 258

III. 14. 3. 4. (Télescopie). L’« image singulière d’une

chose connue » p. 261

Du parallélisme de la fascination critique. (Digression) p. 270

III. 15. Les éphémères p. 272

III. 16. Roman de peur, suite p. 278

III. 17. 1. « A Victorian » p. 280

Double paranoïa critique. (Digression) p. 283

III. 17. 1 bis. « A Victorian », suite et fin p. 286

III. 17. 2. La mort est un roman p. 287

III. 18. 1. De la musique p. 292

III. 18. 2. Les chiens p. 295

III. 19. Le roman (n’)est (pas) fini p. 299

III. 20. 1. Cette incroyable frivolité des mourants p. 307

III. 20. 2. Transvertébration p. 311

III. 20. 3. Un homme qui dort – ou qui écrit –, tient en cercle p. 319

III. 21. « C’était une maladie qui donnait le temps de mourir » p. 324

III. 22. Proust, le cinématographe et Resnais. p. 331

 

 

 

CONCLUSION p. 337

Critique(s) du cinéma d’Alain Resnais p. 337

Exit tous les fantômes ? p. 340

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE TRÈS SÉLECTIVE p. 355