Jacques Rancière
Le temps du paysage
Aux origines de la révolution esthétique
La Fabrique
7 février 2020
144 pages
ISBN : 9782358721912
En 1790, Kant introduit l’art des jardins dans les Beaux- Arts et les scènes de la nature déchaînée dans la philosophie. La même année, Wordsworth lit les signes de la révolution sur les routes et les rivières de la campagne française tandis que Burke dénonce ces révolutionnaires niveleurs qui appliquent à la société la symétrie des jardins à la française. Le paysage est ainsi bien plus qu’un spectacle qui charme les yeux ou élève l’âme. Il est une forme d’unité de la diversité sensible qui bouleverse les règles de l’art et métaphorise l’harmonie ou le désordre des communautés humaines. À travers un siècle de débats sur l’art du paysage, Jacques Rancière poursuit son enquête sur cette révolution des formes de l’expérience sensible qui unit et excède les bouleversements de l’esthétique et ceux de la politique.
Jacques Rancière est une des grandes figures actuelles de la philosophie française. Derniers ouvrages parus: Le Partage du sensible, Le Destin des images, Malaise dans l'esthétique, La Haine de la démocratie, Chronique des temps consensuels, Politique de la littérature, Le Spectateur émancipé, Et tant pis pour les gens fatigués — Entretiens et Moments politiques — Interventions 1977-2009.
Voir le livre sur le site de l'éditeur…
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On peut lire sur Diakritik.com un entretien avec l'auteur au sujet de cet ouvrage…
Et sur nonfiction.fr : "Ce que la nature, artiste dramatique, dit de nous et de l'art", par C. Ruby.
L’art est-il toujours humain ? La nature ne compose-t-elle pas elle-même des scènes qui pourraient prendre le nom de « paysage » et la faire accéder aux Beaux-Arts par le biais de l’art des jardins ?
Sur en-attendant-nadeau.fr :
"Le jardin de Jacques Rancière", par Jean Lacoste (en ligne le 9 juillet 2020).
On se souvient de Julie et de son « jardin secret » dans La Nouvelle Héloïse, mais qui pouvait penser que l’austère Kant s’intéressait à « l’art des jardins » jusqu’à en faire un des beaux-arts dans sa Critique de la faculté de juger de 1790, en l’assimilant au genre de la peinture ? Jacques Rancière, dans son essai sur Le temps du paysage, part de cette petite énigme pour interroger une nouvelle fois les rapports entre esthétique et politique.
Lire aussi sur laviedesidees.fr :
"De l’ordre de la nature à l’ordre social", par Laurent Folliot (en ligne le 12 octobre 2020).
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Rencontres
Jacques Rancière à L’Atelier
Jacques Rancière à la Librairie Mollat
Jacques Rancière à Lyon
Jacques Rancière à Chambéry
Jacques Rancière à Toulouse