Édition
Nouvelle parution
J. Paulhan & G. Perros, Correspondance 1953-1967

J. Paulhan & G. Perros, Correspondance 1953-1967

Publié le par Gabriel Marcoux-Chabot (Source : Site web de la maison d'édition)

PAULHAN, Jean et Georges PERROS, Correspondance 1953-1967, édition établie, annotée et introduite par Thierry Gillyboeuf, Paris, Éditions Claire Paulhan, 2009, 400 p.

ISBN 978-2-912222-30-5

RÉSUMÉ

1953 : La Nouvelle Revue françaiserenaît de ses cendres. Jean Paulhan, alors septuagénaire, cherche desregards neufs : Jean Grenier lui présente le jeune Georges Poulot, toutjuste âgé de trente ans, ancien sociétaire de la Comédie-française avecGérard Philipe, lecteur pour le TNP de Jean Vilar. Ainsi débute à La NRF celui qui prend le nom de Georges Perros.
Cinquante-huit critiques et quelques «papiers collés» plus tard, le «petit noteur»est devenu un écrivain à part entière. Entre temps, il a préférés'esquiver, prendre la tangente sur sa pétaradante moto et se réfugierau fin fond de la Bretagne.
Refusant d'être publié en volume ou de se présenter à des prix littéraires, Georges Perros assume sa «sociale insignifiance» : «Ce que ces notes m'ont apporté, explique-t-il en septembre 1954, m'a comblé. Vous savez ce que je veux dire. L'important, c'est de continuer, quoique comblé.»
Sauvage, instable, Perros ne décourage pas Paulhan. Bien au contraire,sa personnalité tourmentée l'intrigue, son esprit ironique etpince-sans rire excite sa curiosité. Mieux : il voit en son cadet lafigure même de la littérature vivante – celle qu'il faut soutenir,publier, pousser dans ses retranchements.
Mais Georges Perros est aussi l'un des rares correspondants de JeanPaulhan à lire son oeuvre de manière désintéressée et à le suivre sur ceterrain du langage qui hante le directeur de La NRF : «Vous tournez autour des difficultés centrales – et rien moins que littéraires –, écrit Perros dans sa toute dernière lettre, comme un tigre qui voudrait manger un bout de la cuisse de la vérité.» Non sans courage, il tente de cerner le secret de Jean Paulhan, à l'aide des prismes de la poésie et de la psychologie. «Ce qui se passe (à l'endroit qui nous occupe), lui répond celui-ci, esttellement bizarre et contradictoire qu'il est d'abord difficile de sedéfendre de la conviction qu'on est vide, très exactement que l'onn'est personne. Mais je crois qu'il faut se défendre et qu'on est assezvite récompensé. Eh bien vos pages sont l'une de ces récompenses.»
Il est d'autres «récompenses» au coeur de ces 211 lettres qui rythment «l'épreuve du compagnonnage»des deux épistoliers : les parties de boules aux Arènes de Lutèce, lesvisites à la ménagerie du Jardin des Plantes ou les nouvelles desmigrations saisonnières des sardines dans la baie de Douarnenez…

BIOGRAPHIE

Biographe de Georges Perros(en 2003), Thierry Gillyboeuf a également établi et annoté pour leséditions La Part commune, à Rennes, ses correspondances avec CarlGustaf Bjurström (en 1998), avec Jean Grenier (en 2007) et avec LorandGaspar (en 2007).