Essai
Nouvelle parution
J.-P. Civeyras, Rose pourquoi

J.-P. Civeyras, Rose pourquoi

Publié le par Marc Escola

Rose pourquoi

Jean Paul Civeyrac

Date de parution : 02/11/2017
Editeur : POL
Collection : Trafic
ISBN : 978-2-8180-4306-6
EAN : 9782818043066
Nb. de pages : 128 p.

 

"Une nuit, par hasard, je vis à la télévision quelques minutes d'un film inconnu qui firent sur moi une impression très forte et durable. Identifiant ce film une dizaine d'années plus tard, et retrouvant à sa vision quelque chose de l'émotion qui s'était emparée de moi la première fois, j'eus peu à peu la conviction qu'en essayant de comprendre quelle pouvait bien être sa nature exacte j'allais peut-être éclaircir ce qui faisait à mes yeux toute l'importance et la spécificité du cinéma.
C'est ainsi qu'est né ce livre : récit détaillé d'une expérience concrète, il tente d'expliciter pourquoi une apparition - celle de Rose Hobart dans une scène de Liliom de Frank Borzage - fut à ce point bouleversante et éclairante". — Jean Paul Civeyrac.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur ce livre :

"Comme l'écho d'un éclair", par Éric Loret.

[…] "Au départ de Rose pourquoi, il y a un retour. Un « film qui revient ». Un « soir comme il y en a des milliers ; un soir que la vie semble avoir déserté », l’auteur zappe d’une chaîne de télé à l’autre. Soudain, dans la lucarne, un film commencé, une séquence qu’il ne connaît pas : « une fête foraine, un homme, une femme ; ils sont assis à une table ; ils boivent ; ils se parlent ; ils se plaisent ; ils s’en vont ; et c’est tout ». L’apparition provoque en lui – avant qu’il ne disparaisse lui-même dans le sommeil, ratant la fin du film – « quelque chose », une trace, un mystère, une insinuation profonde, bref « l’écho presque imperceptible d’un éclair – comment le nommer autrement ? – d’origine inconnue ». Comment le nommer ? C’est la question que se posait Nathalie Sarraute dans Enfance (1983) : on se rappelle le passage où elle raconte une expérience de ce genre au jardin du Luxembourg, de celle peut-être que Rousseau rapporte après sa chute dans les Rêveries, quand on ne sait plus ce qui sépare le soi du monde, lorsque la conscience est en quelque sorte tout entière rejetée « au-dehors, près de l’arbre, en pleine poussière », comme dirait Sartre avec Husserl.  […]"