Atlas des Parisiens - De la Révolution à nos jours
Jean-Luc Pinol, Maurice Garden
Paru le : 24/09/2009
Editeur : Parigramme
ISBN : 978-2-84096-618-0
EAN : 9782840966180
Nb. de pages : 287 pages
Prix éditeur : 49,00€
Qui sont les Parisiens ? D'où viennent-ils ? Quel est leur statut social ? Où et dans quelles conditions sont-ils logés ? Comment évoluent leurs activités et leurs professions ? Comment se marient-ils ? Quelles sont leurs pratiques de consommation ? Comment leurs enfants sont-ils éduqués ?...
Ces questions et beaucoup d'autres nourrissent le portrait d'une capitale de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. Montrant les grandes évolutions ayant façonné le corps social sur plus de deux siècles, cet atlas historique repose sur une cartographie inédite qui fait apparaître clivages et lignes de fractures selon les origines, la fortune, les sexes et les âges... Sous nos yeux s'anime une société comme on ne l'avait jamais vue et prend vie un Parie pour une fois de chair plutôt que de pierre.
Sommaire:
LES MUTATIONS D'UNE CAPITALE
De l'Ancien Régime à l'extension de la capitale
L'espace parisien et les guerres
Le nombre et la densité des habitants
Naître, mourir, et parfois se marier
LES ACTIVITES D'UNE GRANDE VILLE
Les clivages de la société urbaine
L'approvisionnement : alimentation et marchés
Productions d'une grande ville
Les services d'une capitales
Les transports
Les auteurs:
Jean-Luc Pinol est agrégé d'histoire, professeur à l'Université Lumière-Lyon 2 et directeur de laboratoire au CNRS.
Il a enseigné aux Etats-Unis et en Suisse et est l'auteur de nombreux ouvrages et publications. Spécialiste de l'histoire des villes de l'époque contemporaine, il a dirigé l'Atlas historique des villes de France (Hachette, 1996) et l'Histoire de l'Europe urbaine de l'Antiquité à nos jours (Seuil, 2003). Maurice Garden est agrégé d'histoire, a été professeur à l'Université Lumière-Lyon 2 puis à l'ENS Cachan.
Recteur vice-chancelier de l'Académie de Paris, il a également été responsable de la recherche universitaire en sciences humaines et sociales au ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur. Auteur de Lyon et les Lyonnais au XVIIIe siècle (Flammarion 1975), il a collaboré à de nombreux ouvrages, parmi lesquels l'Histoire des Français (A.Colin, 1984), l'Histoire de la population française (PUF, 1988) et l'Atlas historique des villes de France (Hachette, 1996).
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Dans Libération du 10/12/9, on pouvait lire un article sur cet ouvrage:
Où est passé le boulanger de la rue Popincourt ?
Critique
Cartographie inédite de la vie parisienne, de la Révolution à nos jours
Par CLAIRE DEVARRIEUX
"Parisen cartes, Paris en coupe. Prenez la rue Popincourt, à l'est. Lesauteurs, deux historiens, s'appuient sur des annuaires - enl'occurrence, les annuaires du commerce - afin de cartographierl'évolution professionnelle de cette artère populaire. En 1860, lepointillisme est multicolore. Il saute aux yeux que ce qui a trait aumétal domine (en importance et en nombre). Mais on repère aussi denombreux sièges de métiers de bouche, de débits de vin. Il y a deuxlavoirs, et sept petits carrés verts indiquent ce qui relève dutextile. En 1906, il n'y a plus de lavoir, et les activités du métalsont concentrées : «Coexistent au n°32 deux ciseleurs, unfabricant d'appareils de chauffage et un d'appareils sanitaires, unfabricant d'objets en fil de fer, un bronzier d'art, un autre bronzierversé dans l'éclairage électrique, un producteur de brossesmétalliques, un ferblantier, un serrurier pour tapissiers et, clind'oeil à la modernité, un fabricant de vélocipèdes.» En 2006,terminé. Seul demeure le textile : la rue est verte, à l'exception dela tache aubergine qui signale un marchand de vins. Le dernierboulanger a disparu.
A quelque endroit qu'on l'ouvre, l'Atlas des Parisiens est une mine d'érudition et de poésie. Les idées reçues sont confortées : il y a un dentiste pour 324 habitants dans le VIIIe arrondissement, et 1 pour 2 000 dans le XXe.Ou démontées : les infractions sont plus fréquentes dans les quartiersriches et déserts que dans la périphérie. Les ouvriers, les famillesnombreuses, les Italiens, les grands magasins, les chevaux traversent,ou pas, le temps et l'espace. L'Histoire a droit de cité. Lesbombardements versaillais et prussiens ont fait davantage de dégâts quela Seconde Guerre mondiale."