Essai
Nouvelle parution
J. Gardes, Saint-John Perse. Les rivages de l'exil

J. Gardes, Saint-John Perse. Les rivages de l'exil

Publié le par Camille Esmein (Source : Livre reçu)

Joëlle Gardes, Saint-John Perse. Les rivages de l'exil,

Editions Aden, coll. « Le cercle des poètes disparus, 2006.

Prière d'insérer

1887, Pointe-à-Pitre, 1975, presqu'île de Giens.
Entre ces deuxdates, entre ces deux lieux maritimes et battus par les vents, sedéroule l'existence d'un homme double, Alexis Léger, aux commandes dela diplomatie française dans les heures sombres qui précèdent laSeconde Guerre mondiale, et Saint-John Perse, poète honoré en 1960 duprix Nobel. L'un comme l'autre sont marqués du signe de l'exil : lesecrétaire général du Quai d'Orsay se réfugie aux Etats-Unis, le poètese souvient de l'île natale d'où il fut arraché enfant.
Mais, del'un à l'autre, le chemin des détours et des mystères séduit comme unroman. A l'autobiographie qui ouvre le volume de " La Pléiade " et quidresse la statue du Poète, cette biographie oppose une figure plushumaine, y compris dans ses faiblesses. Dans les plus cruellesépreuves, c'est contre la tentation de la tristesse que s'écrit unepoésie de la célébration du monde et de l'humain qui témoigne avanttout de la grandeur du langage poétique.