Édition
Nouvelle parution
J. Follain, Agendas (1926-1971)

J. Follain, Agendas (1926-1971)

Publié le par Laure Depretto

Jean Follain, Agendas (1926-1971)

Texte établi et annoté par Claire Paulhan. Collection « Pour Mémoire ».

Editions Claire Paulhan, coll. "Pour Mémoire" (éd. originale chez Seghers)

2013

ISBN: 2-912222-09-5

Présentation de l'éditeur:

Jean Follain est né dans la Manche, en 1903. Vingt-deux années plus tard, il vient vivre dans la capitale, dont il connaît par cœur le plan des rues, et s’inscrit au barreau. Entre Montmartre et Montparnasse, entre le milieu de la magistrature, du journalisme et celui des poètes, des artistes, ce « piéton de Paris » se prend d’une grande amitié pour Max Jacob, André Salmon et pour ceux de la revue Sagesse. Cinq Poèmes et La Main chaude paraissent en 1933. Jean Follain se marie, l’année suivante, avec la fille du peintre Maurice Denis, et donne, en 1935, son premier livre en prose, Paris, puis Chants terrestres en 1937, L’Épicerie d’Enfance en 1938. Lauréat du prix Mallarmé, il publie pendant la guerre Canisy, des proses sur son village natal, puis Usage du temps. Et encore Exister en 1947. Quelque temps après le bombardement de la ville de son adolescence, Saint-Lô, il rédige Chef-Lieu. En 1951, il devient juge de grande instance à Charleville. Territoires (1953), Tout instant (1957), Des heures (1960), Appareil de la terre (1964), D’après tout (1967) paraissent chez Gallimard, « alors que dans un champ / de son enfance éternelle / le poète se promène / qui ne veut rien oublier ».

Le 10 mars 1971, Jean Follain est renversé par une voiture, à Paris. Son dernier recueil, Espaces d’instants, sort en librairie quelques jours après sa mort.

« Qui veut, en dehors de son œuvre - écrivait Henri Thomas en 1969 - se renseigner sur Jean Follain au grand comptoir des conversations de Paris, rencontre plusieurs versions du personnage, parfois inconciliables, entre lesquelles il n’est pas nécessaire de choisir. Homme d’un terroir, homme d’une enfance qui le hante, ou voyageur sans regret - liseur infatigable, de la comptine aux Pères de l’Église, ou heureux par toutes choses qui se passent du langage - homme du monde et grand causeur, homme à l’écart et taciturne : Jean Follain est tout cela, sans donner pour autant l’impression d’être particulièrement déchiré. »

De 1926 à sa mort, Jean Follain a pris des notes dans ses Agendas : il n’y parle que très peu de lui - « il faut être prudent avec son soi-même ! » - mais raconte ses rencontres, ses conversations insolites ou mémorables avec Salmon, Jacob, Albert-Birot, Fargue, Cingria, Audiberti, Reverdy, Éluard, Drieu La Rochelle, Jouhandeau, Dhôtel, Thomas, Breton, Guillevic, Frénaud, Ionesco, Pieyre de Mandiargues, Arland et d’autres encore...