Essai
Nouvelle parution
J. Bodel, le Jeu de Saint Nicolas (agrégation 2009)

J. Bodel, le Jeu de Saint Nicolas (agrégation 2009)

Publié le par Bérenger Boulay

[Agrégation 2008-2009]


Jehan Bodel, Le Jeu de Saint Nicolas

Edition critique par Albert Henry

Droz

coll. "Textes Littéraires Français" n° 290
Genève, 2008 (1981)


Isbn (ean13): 978-2-600-00657-6
180 p, 16€

Présentation de l'éditeur:


L'édition du Jeu de saint Nicolas par Albert Henry « réussit à fournir en un minimum de pages l'essentiel et plus de ce qui pouvait être rassemblé sur le texte, sur ses supports – le manuscrit BnF, fr. 25566, le vers, la langue de l'auteur –, sur ce qu'on peut reconstituer de la mise en scène, sur Jehan Bodel, sur la place du Jeu dans l'oeuvre de celui-ci et dans l'histoire littéraire, ainsi que sur toutes les éditions et les travaux critiques dont cette pièce a été l'objet. Au-delà de la collation d'un abondant matériau, il y a la synthèse, car l'établissement du texte et les notes qui l'accompagnent sont nourris des études antérieures ainsi que d'une réflexion sur les relations entre les diverses composantes du texte [...]. S'y ajoutent les multiples éclaircissements fournis dans les notes sur l'intelligence de points particuliers. Le matériau proverbial, enfin, est rassemblé à part, pourvu des renvois utiles à [l'édition] Morawski ou à des textes médiévaux. Somme donc que cette édition qui, dans des limites matérielles restreintes, fournit, avec le texte reconstitué dans son authenticité, tous les moyens d'approche souhaités de celui-ci ».

Nelly Andrieux, « Notes de lecture », Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, tome 148, 1982.

Miracle dramatisé, composé autour de 1202, le Jeu de saint Nicolas est sans doute l'un des premiers exemples du théâtre profane français. Si Jehan Bodel s'inspire du drame semi-liturgique latin et dresse une édification de la foi par la conversion du roi d'Afrique au culte de saint Nicolas, il reste que le poète artésien juxtapose en permanence le profane au sacré. L'action se déroule succes sivement sur un champ de bataille au début du jeu lorsque des émirs mettent en déroute des chevaliers chrétiens et font prisonnier un pauvre homme, li preudom,qui voue un culte à une statuette de saint Nicolas ; ensuite dans son palais, quand le roi d'Afrique met le saint au défi en abandonnant son trésor à la seule surveillance de la statuette ; et enfin quand se réalise le miracle dans le lieu profane par excellence : la taverne, où saint Nicolas apparaît aux trois voleurs et les somme de rendre le trésor.

Etabli d'après le manuscrit unique du Jeu de saint Nicolas, BnF, fr. 25566, l'édition critique d'Albert Henry est accompagnée d'une étude philologique, d'une table de concordance des éditions précédentes, ainsi que d'un glossaire et d'une table des noms propres.