De l'article d'Edmond Humeau sur "Eugène Ionesco ou le théâtre de la contradiction" (Preuves, octobre 1953) à l'article de Michel Lioure sur "Le goût de la contradiction" (Magazine littéraire, septembre 1995), la question de la contradiction chez Ionesco a suscité quantité de commentaires.
Roland Beyen (professeur à l'Université de Louvain, biographe et éditeur de Michel de Ghelderode) a donné une conférence sur Eugène Ionesco en janvier 2001 aux "Midis de la Poésie", dont le texte vient d'être publié sous le titre Ionesco ou le sens de la contradiction (Tournai, La Renaissance du Livre, coll. Paroles d'Aube, août 2001, 88 p., ISBN 2-8046-0537-X).
Quatrième de couverture :
Ionesco, le père de la Cantatrice chauve, avait l'esprit de contradiction : il prenait plaisir à se contredire et à contredire tout le monde. Mais il avait aussi, à un niveau plus profond, le sens de la contradiction, qui était, pour lui, une donnée fondamentale, terrible mais profitable, de la vie humaine.
Plutôt que d'essayer à tout prix de résoudre ses propres contradictions et de combattre celles des autres, Ionesco les considère comme des valeurs positives : il va s'en inspirer dans ses articles et dans ses pièces. Ce qui nous vaudra, outre des réflexions discutables, mais stimulantes, sur la littérature, des Cantatrices chauves qui assureront à leur auteur, vingt ans plus tard, une place d'honneur dans le "théâtre de l'absurde".