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Inter-Lignes Automne 2013 :

Inter-Lignes Automne 2013 : " Le chevalier de l'écrit à l'écran"

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Bernadette Rey Mimoso-Ruiz)

Le chevalier de l’écrit à l’écran

 

Cheval et chevalier sont unis pour l’éternité dans l’Histoire ou dans la littérature et l’homme à cheval a été érigé en parangon de la vaillance, de l’honneur et de la virilité. Dès l’Antiquité, le chevalier représente le guerrier noble. A Rome, il appartient à l’ordre intermédiaire entre patricien et plébéien pour devenir au Moyen-Age le seigneur suffisamment puissant pour assurer l’armement à cheval. Héros des gestes arthuriennes et de l’imaginaire chrétien des Croisades, mais aussi lié aux mythes préislamiques (Antar), au Livre des rois de Ferdussi  ou aux temps féconds de la Chine impériale (you xia) ou du Japon (samouraï), il apparaît tant sous son aspect de gardien et protecteur des faibles et des opprimés ou des lieux sacrés que comme conquérant de territoires. Par son détachement des biens matériels dans l’errance inhérente à son engagement, il incarne un idéal où le philosophique le dispute au religieux. Indissociable de sa monture tant qu’il conserve sa noblesse, le chevalier noue avec elle des liens particuliers dont la légende s’est emparée et que relaient les représentations iconographiques où la symbolique fertile de l’animal prend toute sa part.

Cette dimension quasi mystique qui lui est accordée par chacune des civilisations qui le célèbrent lui confère la valeur emblématique du modèle idéal dont il convient de tenter de s’approcher pour la gloire de la nation et l’obéissance au divin. Mais, la dérision n’est pas absente de sa représentation lorsque le sentiment individuel prend le pas sur l’appartenance au collectif et, si Don Quichotte ouvre les temps modernes du roman, il remet aussi en question les valeurs fondamentales qui se sont dégradées au fil des siècles. Du Chevalier à la Triste Figure au chevalier des Grieux, le personnage évolue et prend d’autres aspects plus proches de la banale condition humaine jusqu’à une renaissance sous la plume de Walter Scott. Le cinéma le sortira de l’oubli et la bande dessinée ouvrira de nouveaux horizons à la figure chevaleresque où le fantastique remplace le cheval avec les personnages de Batman ou Spiderman, par exemple.

Plusieurs perspectives pourront être abordées (liste non exhaustive)

·         Cheval, cavalier, chevalier dans l’Antiquité

·         Les valeurs chevaleresques dans la légende arthurienne

·         Le chevalier dans le merveilleux chrétien

·         Images et chevaliers

·         Le chevalier dans l’imaginaire arabo-musulman

·         Chevalier et tradition orale

·         Chine, Japon : quels chevaliers ?

·         Le chevalier au cinéma

·         Le western a-t-il ses chevaliers ?

·         Le chevalier en bande dessinée

·         Chevalier et dérision ….

Ce numéro d’Inter-Lignes se propose de réunir diverses facettes de la représentation du « chevalier » tant dans les écrits médiévaux occidentaux ou orientaux que dans les productions contemporaines, cinématographiques ou iconiques.

Les textes proposés n’excèderont pas 28 000 signes (notes incluses sans les espaces). Un résumé en trois langues (français, anglais, espagnol) et une courte notice biographique de l’auteur complèteront l’envoi.

La date limite de réception est fixée au 1er septembre 2013

Les articles sont à adresser à : bernadette.reymr@wanadoo.fr et  direction.recherche@ict-toulouse.fr