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Imaginer d’autres vies, créer d’autres formes : le roman et l’essai comme exploration utopique et éthique du monde (Paris)

Imaginer d’autres vies, créer d’autres formes : le roman et l’essai comme exploration utopique et éthique du monde (Paris)

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Adélaïde Fins et Nicolas Poirier)

Les journées du Fonds Ricœur

Imaginer d’autres vies, créer d’autres formes : 

le roman et l’essai comme exploration utopique et éthique du monde.

Lundi 6 novembre 2017

Amphithéâtre de l’Institut Protestant, 83 boulevard Arago, 75014 Paris. Métro : Denfert-Rochereau

Organisée par Adélaïde Gregorio Fins et Nicolas Poirier

     

Le langage n’a pas seulement comme fonction l’identification des choses. Il implique également pour le sujet une certaine façon de se rapporter au monde qui passe par des manières singulières de découper le réel ou d'en opérer le « partage », afin d'en produire des recompositions toujours particulières, qui tout en étant travaillées par l'universel, ne parviennent jamais à perdre leur caractère hétérogène.

     L'objet de cette journée d'études est de s'interroger précisément sur le genre du roman et de l'essai dans le rapport qu'ils entretiennent avec le monde : en quoi ces formes littéraires impliquent-elles quelque chose de bien spécifique par rapport à d'autres façons de dire ou signifier le réel (récit, témoignage, poésie, traité philosophique, enquête sociologique...) ? Le problème est de savoir si en inventant des manières qui leur sont propres de lier le particulier à l'universel, le roman et l'essai réussissent à sortir du piège tendu par les représentations plus stéréotypées du réel (généralités creuses, tendance à l'abstraction abusive, recherche d'une position de surplomb autorisant à énoncer la vérité sur le réel, dichotomie rigide entre la sensibilité et la raison, entre le réel et ses images...) pour parvenir à recréer une réalité composée de formes de vie et de possibles jusqu'alors insoupçonnés.

  L’ensemble des perspectives envisagées seront articulées, même indirectement, avec la pensée de Paul Ricœur, afin de relever les possibles convergences et divergences susceptibles de se tisser entre cette pensée et les positions que défendront les intervenants. Les schèmes philosophiques ricoeuriens tels que l’imagination, l’identité narrative, le sentiment de soi, le lien entre temps et récit, la sollicitude, le rapport à l'altérité, etc. pourront ainsi être mobilisés, ce qui par ailleurs n'interdit nullement la référence à d'autres horizons intellectuels sur la question du roman et de l'essai. Le but étant d’offrir une compréhension plus affinée de l’exploration utopique et éthique du monde, de ce qui fait sa force et sa liberté.

 

9h30 – Accueil des participants et du public.

Matinée – Présidence : Nicolas Poirier

10h – Adélaïde G. Fins : « Imagination narrative et langage métaphorique chez Paul Ricœur : explorer d’autres possibles pour faire un monde commun. » (Paris-Sorbonne/Rationalités contemporaines : U. de Coimbra/CECH)

10h30 Claude Romano : « Le naturel de Marivaux à Stendhal : enjeux philosophiques. » (Paris-Sorbonne/EA 3552)

11h – Pause café.                                                   

11h20 Eléonore le Jallé : « Point de vue moral, imagination et sympathie dans The Warden d’Anthony Trollope. » (Lille-3/STL)

11h50 – Question aux intervenants et discussion avec le public.

 

12h30 –  Pause déjeuner

 

Après-midi – Présidence : Adélaïde G. Fins

14h30 – Philippe Sabot : « Ce que peut un home. C. McCarthy et l'écriture du désastre. » (Lille-3/STL)

15h – Nicolas Poirier : « L’imagination et l’exploration utopique des possibles : Robert Musil essayiste et romancier. » (Paris-Ouest Nanterre/Sophiapol)

15h30 – Pause café

16h – Alexandre Gefen : « L’identité narrative : fortune et actualité d’un concept. » (CNRS/UMR 7172)

16h30 – Questions aux intervenants et discussion avec le public.

17h15 – Clôture de la journée et Porto d’honneur.