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Images et Mirages des Migrations dans les Littératures et les Cinémas Africains francophones

Images et Mirages des Migrations dans les Littératures et les Cinémas Africains francophones

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Françoise Naudillon)

Colloque international ( 3ème année) AFRIQUE , CINÉMA, LITTERATURE

Université Concordia, Montréal, 17- 18 AVRIL 2008 « Images et Mirages des Migrations dans les Littératures et les Cinémas Africains francophones » A travers ce thème, le colloque se propose d’examiner la problématique de l’errance et de l’exil telle qu’exposée dans les productions littéraires et cinématographiques d’Afrique et de la diaspora. Des migrations multiformes et des questions résultantes dont les productions filmique et littéraire se font l’écho depuis les premiers romans comme Un Nègre à Paris de Bernard Dadié jusqu’au récent Le ventre de l’Atlantique de Fatou Diome, et les premiersfilms africains comme Afrique sur scène jusqu’à Africa Paradis, le discours sur la rencontre sous-tend les quêtes des personnages. Dans sa solitude itinérante, l’immigrant vit un double exil que Fatou Diome résume ainsi dans Le Ventre de l’Atlantique: « Je vais chez moi comme on va à l’étranger, car je suis devenue l’autre pour ceux que je continue à appeler les miens. » Comment concilier le malaise de l’expérience migrante avec l’embellir des contes de succès où «L’orgueil identitaire est la dopamine des exilés. » (Diome) Se manifestant sous forme d’exode rural, de brassage impromptu/incongru en milieu urbain, de rites de passage à l’étranger (tirailleurs sénégalais, étudiants noirs en Occident, travailleurs expatriés, etc.) ce thème est particulièrement présent à la fois dans l’histoire de la littérature et l’histoire du cinéma d’Afrique. Leur traitement respectif par ces deux mediums et les comparaisons dans la mise en scène des rencontres et des errances, des conflits et des solidarités, des transformations et des hybridités est le sujet de ce colloque. Sans occulter les migrations forcées pour faits de guerre et sinistres naturels, l’accent sera mis l’errance en tant que lieu de rencontre inter-ethnique et culturelle, d’échange parfois inégalitaire. Le récit romanesque comme le récit filmique porté à l’écran déploie des lieux connus ou communs et s’évertue à donner une signification aux nouveaux espaces. Par exemple on peut se poser la question des enjeux que pose la délimitation de l’espace national par voie de migrations internes des personnages. Comment se dessine la critique socio-politique non seulement des pays d’accueil, mais aussi des pays de provenance ? Comment se négocient les notions d’espace sien versus espace autre sur les plans culturels et professionnels ? Dans ce rapport postcolonial, comment l’idéologie communautaire ou le fardeau familial des immigrants sévit (ou se vit) au contact de l’individualisme occidental ? Quelles solutions sont proposées aux questions de race, de citoyenneté, de légalité, d’égalité, et de « préférence épidermique » ? Au plan esthétique quels sont les aspects de la représentation du migrant (comiques et dramatiques, esthétiques etc.) qui sont privilégiés ? Comment sont mises en scène les rencontres ? On s’interrogera sur l’impact des migrations sur la famille. Au moment où le discours politique aussi bien en France qu’au Québec (i.e. projet de loi sur le regroupement familial et débats sur les accommodements raisonnables) fait rage, comment éviter les dérives identitaires sur fond de préjugés raciaux et culturels ? Comment organiser le vivre ensemble à l’ère de la mondialisation ? · Nous encourageons les réflexions qui proposent des comparaisons originales d’œuvres romanesques et filmiques, lesquelles peuvent se faire éventuellement par le biais de l’étude de l’adaptation de romans au cinéma ou encore en établissant des rapprochements entre les variantes romanesques et cinématographiques dans le traitement du thème, du Mandat (Ousmane)à La Préférence nationale (F. Diome) ou à French Dream (Mohamed Hmoudane). · Nous encourageons aussi vivement des réflexions se basant, entre autres, sur les films, documentaires ou docu-fiction suivants : Afrique sur Scène, L’Afrance, Mandabi (Le Mandat), La Noire de…, L’Aventure ambiguë, Clando, Pawéogo (L’Emigrant), Bedwin Hacker, Heremakhonon, Paris selon Moussa, Le Fleuve, Un matin bonne heure, Les Oiseaux du ciel, Moi et mon Blanc, Le Cri du Cœur, Vers le Sud, Comment Conquérir l’Amérique en une Nuit, Visa : La Dictée, Les Princes noirs de Saint-Germain-des-Prés, Les Gens du Fleuve, etc. · Par ailleurs, une comparaison du traitement du même thème par des auteurs ou réalisateurs européens ou occidentaux et par des auteurs ou réalisateurs d’Afrique et de la diaspora est possible. Pistes de réflexion : -Evolution du thème -Esthétique de la représentation de l’étranger -Natalité-Précarité-Fatalité -Enracinement, renoncement, nostalgie -Famille, couples-mixtes, polygamie -Aliénation, confrontations, hybridité -Nouvelles technologies et expérience migrante -Expérience migrante en Occident vs expérience migrante en Afrique -Rencontres diasporas et néo-diasporas - Discriminations et insertion : Citoyens marginalisés et immigrants

Les propositions de communication sont à adresser AVANT le 15 décembre 2007 à : Françoise Naudillon (fjnaud@alcor.concordia.ca) ou à Jean Ouédraogo (ouedraj@plattsburgh.edu) en « pièce attachée » mentionnant le nom, le rattachement académique, le titre de l’intervention proposée et une brève description d’une dizaine de lignes de celle-ci.