Questions de société

"How Russian Universities Became the Future of World Education", par A. Bikbov (Universities in crisis - 03/05/10)

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Marie-Pierre Gaviano - SLR)

Comment les universités russes sont devenues l'avenir de l'éducation mondiale

Présentation de ce texte par Alain Trautmann sur le site de SLR:

Le texte ci-dessous est une analyse de l'évolution des universités Russes faite par Alexandre Bikbov (qui enseigne au Centre de philosophie moderne et des sciences sociales à Moscou). Ce texte est impressionnant et éclairant, y compris pour la situation dans notre pays. Bien sûr, une partie de l'analyse traite d'aspects spécifiquement russes. Mais les grands principes qui y ont été mis en oeuvre depuis une vingtaine d'années, depuis la chute du Mur, sont les mêmes que ceux utilisés (à défaut d'être affichés) pour la "modernisation" de l'enseignement supérieur en France, en Europe et au niveau mondial : 1) Réduire les coûts du secteur public en général 2) Privatiser des biens communs 3) Retirer tout pouvoir aux corps sociaux auto-organisés entre pairs, pour concentrer le pouvoir dans des structures très directives. Dans cette mesure, le titre du second paragraphe de l'analyse de A. Bikbov (Back to the future) dit bien ceci : dans le domaine de l'enseignement supérieur, ce que la Russie vient de vivre, c'est à peu de choses près ce qui attend les Européens. Les faits qu'il rapporte méritent d'être médités.

Le texte (en anglais) de A. Bikbov est dense et clair. Le mieux est de le lire in extenso. Pour ceux qui auraient besoin d'une incitation supplémentaire, en voici quelques extraits traduits ou résumés.

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Site Universities in Crisis - 03 mai 2010:

How Russian Universities Became the Future of World Education

By Alexander Bikbov, Center for Modern Philosophy and Social Sciences, Moscow State University

The Russian Ministry of Education entered the European Bologna reform club in 2003, five years after its foundation, having jumped over the constitutive phase. Such a delay accompanied by the government's explicit hesitations and high resistance among university administrators, made Russian universities seem like an(other) example of obstructed modernization. This vision was and still is actively promoted by the advocates of reform in both national and international agencies. Ironically, the very same idea of efficiency has recently been imposed on the university in the European cradle itself, now proclaimed rigid and retrograde. Being an object of important public expenditures, the contemporary university is everywhere condemned by the new commercial doxa as never-good-enough.

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