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L'œuvre littéraire de Calixthe Beyala : une écriture de rupture et d'engagement

L'œuvre littéraire de Calixthe Beyala : une écriture de rupture et d'engagement

Publié le par Matthieu Vernet (Source : Prof. F. MVOGO)

L’Université de Youndé 1

et son Recteur,

la Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines

et le Doyen de la Faculté

Le Département de Littératures et civilisations africaines

et le Chef de département

Organisent,

du 13 au 15 décembre 2015

Un hommage à l’écrivaine franco-camerounaise CALIXTHE BEYALA

et

un colloque international sur le thème :

 L’œuvre littéraire de Calixthe Beyala : une écriture de rupture et d’engagement

                                                                                       

Dès la parution du premier roman de Calixthe de Beyala, C’est le soleil qui m’a brûlée, en 1987, le ton est donné. Ce ton est d’emblée polyphonique, car se mêlent dans une « cacophonie », sorte de colloque à l’ancienne,  la voix des détracteurs et celle des admirateurs. Une nouvelle voix qui s’élève attire la curiosité, provoque des prises de position, surtout quand elle dévoile de façon brutale et crue un univers qu’on a toujours abordé à mots couverts.

 S’il est vrai que, par la suite, la carrière littéraire de Calixthe Beyala est ponctuée de nombreuses polémiques, celles-ci peuvent-elles suffire à étouffer  l’impact de sa plume et de sa pensée dans l’univers des lettres et, surtout, dans les instances de défense des droits des femmes à travers le monde ? Les prix littéraires obtenus signent leur encouragement à une écrivaine prolixe dont le mérite est de soulever, presque avec témérité, dégageant une subjectivité extrême dans ces écrits et s’engageant totalement dans les causes qu’elle défend, les dysfonctionnements d’une société patriarcale et phallocratique. Si l’Afrique est sa principale cible, elle n’en est pas la seule, car les antagonismes entre hommes et femmes apparaissent comme un invariant universel.

De même, dès le premier roman, les signaux de ruptures s’amoncellent. Aussi, s’installant principalement au cœur de la lutte de la femme, révolutionnant l’écriture féminine et féministe, Calixthe Beyala permet une nouvelle orientation des études sur elle-même, en tant qu’écrivaine, mais surtout  sur la femme, thème-sujet de son écriture. Et si, dès la parution de ce premier roman, l’écrivaine franco-camerounaise met en scène des corps déchus, abîmés  et déchirés, ceux des femmes anéanties dans la prostitution, non seulement elle ouvre la voie à une vision plus cruelle et sordide du sort de l’être féminin, mais son écriture se fait également cri, un hurlement d’indignation et de colère d’où jaillit un nouveau langage et d’où s’élève une revendication, celle de la spécificité du langage féminin. Ce nouveau langage « tout féminin » s’assortit d’une thématique spécifiquement féminine, car le dessein de la romancière est de créer, à terme, une nouvelle image de la femme.

Le présent colloque-hommage se propose de relire l’œuvre de Calixthe Beyala à travers les axes de réflexion suivants :

Spécificité stylistique et particularité esthétique la fonction de l’espace la relation espace-temps l’érotisation de l’écriture l’écriture romanesque et transgénéricité la violence du langage les mutations linguistiques (entre le français et les langues africaines) l’écriture  de la rupture l’onomastique et signification le lexique de Beyala la symbolique des personnages fragments et écriture fragmentaire…

 

Thèmes structurateurs l’expression du malaise postcolonial un féminisme engagé la réappropriation du corps de la femme la question de la maternité l’enfant et l’enfance la vision du continent africain/et du monde l’univers féminin vs l’univers masculin… les formes d’engagement chez Beyala

 

Beyala et la culture beti Beyala, la connaissance de l’univers culturel et traditionnel beti La revendication et la revalorisation de la singularité africaine…

 

Beyala et l’écriture postcoloniale la notion d’identités plurielles et d’hybridité la posture  de l’entre-deux (entre l’Europe et l’Afrique) le « moi » et « l’Autre » (la notion d’altérité) Beyala et l’écriture migrante…

 

 

La réception de l’œuvre de Beyala l’insertion des œuvres de Beyala dans les programmes scolaires et universitaires l’œuvre de Beyala et la critique Beyala : écrivaine de la diaspora Les instances de légitimation et les prix littéraires Beyala : une ambassadrice de la littérature et de la culture africaines/ noires tempêtes et controverses autour de l’œuvre de Calixthe Beyala…

La liste des axes est loin d’être exhaustive.

Les propositions sont attendues au plus tard le 31 août 2015. Elles comprendront : une proposition de communication de 500 mots (mots-clés compris), une notice bio-bibliographique d’une dizaine de lignes, adressées à l’adresse suivante : littafric@gmail.com