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Hommage à Henri Lafon:

Hommage à Henri Lafon: "Espaces/Objets dans le roman."

Publié le par Marc Escola (Source : J. Berchtold)



Journée Henri Lafon
« Espaces / Objets du roman »


Journée de l’École doctorale
Littérature française et comparée

Samedi 17 mars 2007, 9h30 à 17h

Université Paris III – Sorbonne nouvelle
17, rue de la Sorbonne, Paris 5ème
Salle de l’École doctorale ; escalier C, 2e étage


Henri Lafon (1938-2006) a été professeur à l’Université de Bordeaux III (1991-1994) et à l’Université de Paris III – Sorbonne nouvelle (1994-1999)

Sélection de ses travaux :
- Les Décors et les choses dans le roman français du XVIIIe siècle, Oxford, SVEC, 1992 ;
- Espaces romanesques du XVIIIe siècle. De Madame de Villedieu à Nodier, Paris, Puf, 1997 ;
- édition critique de Denis Diderot, Jacques le fataliste et son maître (Romans et contes, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004).

Colloques récents autour de ses travaux :
- Folies romanesques au siècle des Lumières, Paris III, 1998 ;
- Locus in fabula. La topique de l’espace dans les fictions françaises d’Ancien Régime, ENS rue d’Ulm, 2001
- Esthétique et poétique de l’objet au XVIIIe siècle, Bordeaux, 2004.


« La poésie vient au roman par les choses », écrit Henri Lafon. Son œuvre critique cohérente apprend au lecteur à mieux arpenter « l’espace-fiction (…), un langage complexe qui a sa grammaire et ses styles » et qui présente son magasin de motifs. Le roman suggère souvent une accordance entre personnages et décor. Henri Lafon souligne ce fréquent « effet de commodité physique, de complicité fonctionnelle » entre l’habitant et son séjour, entre l’usager et les objets qui l’environnent. Si le roman du XVIIIe siècle incite à repenser le rapport métonymique de familiarité, il invite tout autant à l’expérience (inquiétante sous maint aspect) du dépaysement, de l’adaptation à une territorialité nouvelle, « étrangère ». Dans le roman de cette période (ici comprise en un sens large), les « signes » sont toujours révélateurs du mode de relation qu’entretient avec eux un « sujet » émtionnellement investi. Témoigner de l’apport déterminant et de la riche fécondité de ces voies d’interprétation pour la critique littéraire, poursuivre l’exploration des caractères propres de tels signes dans leur diversité (en aval du roman idéaliste et en amont du modèle « naturaliste » de la période à venir), tel est le dessein des neufs chercheurs (amis ou élèves pour la plupart) rassemblés ici dans le souvenir fraternel d’Henri Lafon.
   


Programme de la journée du samedi 17 mars


Matinée (9h30-12h)
1. Jean-Paul Sermain (Paris3), « La sémiotique littéraire et ses niveaux d'articulation chez Henri Lafon »

2. Michel Delon (Paris4), « Le lieu et la mémoire : de Crébillon-sur-Danube à La Lenteur »

3. René Démoris (Paris3), « Espaces de la séduction : les Mémoires d’Anne-Marie de Moras »

4. Jacques Berchtold (Paris3), « Fonctions du décor naturel dans La Nouvelle Héloïse »

5. Nathalie Ferrand (CNRS ; Institut de recherches sur la Renaissance, l’Âge classique et les Lumières), « Avec un livre pour décor »


Après-midi (14h15-17h)
6. Christophe Martin (Rouen), « L’éveil surpris : spectacles de la nature et découvertes de l’espace dans quelques fictions d’expérimentations pédagogiques du XVIIIe siècle »

7. Elisabeth Lavezzi (Paris3), « Répétition d’une situation. D’une scène du Faublas à une nouvelle de Balzac »

8. Jean-Louis Haquette (Reims), « Espaces sensibles : paysages et romans au XVIIIe siècle »

9. Jean-François Perrin (Grenoble), « Une critique romanesque de l’espace public : le dernier Rousseau »
 


Les intervenants ont publié notamment :

Jean-Paul Sermain, Métafictions (1670-1730) : la réflexivité dans la littérature d'imagination, Paris : Champion ; Genève : Slatkine (Les dix-huitièmes siècles 65), 2002.
Michel Delon, Le savoir-vivre libertin, Paris : Hachette Littératures, 2000.
Renés Démoris, Le Roman à la première personne, Paris, Armand Colin, 1975 (rééd. Genève, Droz, 2002).
Jacques Berchtold, Les Prisons du roman (XVIIe-XVIIIe siècle). Lectures plurielles et intertextuelles de ‘Guzman d’Alfarache’ à ‘Jacques le fataliste’, Genève, Droz (Histoire des idées et critique littéraire 386), 2000.
Nathalie Ferrand, Livre et lecture dans les romans français du XVIIIe siècle, Paris : Presses universitaires de France (Ecriture), 2002.
Christophe Martin, Espaces du féminin dans le roman français du dix-huitième siècle, Oxford, SVEC, 2004.
Elisabeth Lavezzi, La folle journée ou Le mariage de Figaro / Beaumarchais ; chronologie, présentation, notes, dossier, bibliogr. par Elisabeth Lavezzi, Paris : GF Flammarion, 1999.
Jean-Louis Haquette, F. Gevrey, J. Boch, (éd.), Écrire la nature au siècle des Lumières. Autour de l'abbé Pluche, Paris, Presses Universitaires de Paris Sorbonne, 2005.
Jean-François Perrin, Le chant de l'origine : la mémoire et le temps dans les "Confessions" de Jean-Jacques Rousseau, Oxford : Voltaire Foundation (Studies on Voltaire and the Eighteenth Century vol. 339), 1996.


Renseignements :

École doctorale ED120 «Littérature française et comparée», direction Marie-Madeleine Fragonard ; 17 rue de la Sorbonne, 75231 Paris Cedex 05, tél. 0140 46 29 20; fax 0140 46 28 93 ; <ecole-doctorale-120@univ-paris3.fr> ;