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Heuristique, n°1, vol. 3 :

Heuristique, n°1, vol. 3 : "Réinvention du féminin et réécriture de la femme africaine à l’aune du texte littéraire, de l’art et de la civilisation africaine contemporaine"

Publié le par Aurelien Maignant (Source : revue Heuristique)

Heuristique, n°1, vol. 3

"Réinvention du féminin et réécriture de la femme africaine à l’aune du texte littéraire, de l’art et de la civilisation africaine contemporaine"

 

Délai : 31 octobre 2020

 

PRÉSENTATION

Mélanges offerts au Professeur Marcelline NNOMO ZANGA  

Universitaire attitrée, enseignante de rang magistral pugnace et proactive, critique littéraire de haut vol et pédagogue intrépide, à la fois inusable et increvable, le Pr Marcelline NNOMO ZANGA compte parmi les personnalités de l’intelligentsia camerounaise qu’on ne présente plus ou, si l’on veut, qu’on ne saurait présenter en un tour de main. Entre l’ex-Inspecteure Générale Académique du Ministère de l’Enseignement Supérieur, éprise du travail soigné, l’ex Conseillère Technique et l’enseignante en service à la Faculté des Lettres de l’université de Yaoundé I, on a peine à la confiner à un rôle académico-pédagogique qu’elle n’ait joué avec une singulière efficacité. Autant avancer que tout au long de sa prestation socio-professionnelle, le Pr Marcelline NNOMO ZANGA s’est toujours positionnée comme un Maître aguerri, un Guide avisé, une femme de Lettres de poigne et de culture, et surtout une féministe de la première heure. Dès les années 1990, elle avait déjà foi en la femme au moment même où la question féminine apparaissait dans les milieux savants camerounais comme un épiphénomène. Persuadée, comme Beyala, que « la domination masculine est encore présente de par le monde [car] la machine phallocratique est dressée, parfaite » (1995 : 77), elle reste par ailleurs convaincue que la femme africaine devrait avoir voix aux nombreux chapitres qui touchent à l’édification d’une Afrique émergée. Marcelline NNOMO ZANGA s’affiche, à cet égard, comme une cantatrice patentée d’un ordre social plus humain. Pour elle, la femme assume un statut social neuf, à savoir être la partenaire de l’homme dans la dynamique des échanges fructueux qui les lie, contrairement à ce personnage de Francis Bebey qui, lui, estime que « les femmes sont au village pour faire des enfants à leurs maris et perpétuer la communauté des garçons et des filles. Je combattrai tout individu qui voudrait donner aux femmes la responsabilité, la moindre possibilité de s’ingérer dans les affaires des hommes, comme par exemple la direction de notre société » (Le Roi Albert d’Effidi : 122-123). Marcelline NNOMO ZANGA postule l’avènement d’une « femme nouvelle », en vue de l’éclosion d’une société forte et solidaire, construite autour des valeurs éthiques, car, « c’est [aux femmes] de prendre [leur] destin en mains pour bouleverser l’ordre établi à [leur] détriment et de ne point le subir » (Mariama Bâ, 1981 : 7). Assimilant l’ordre établi à une « machine phallocratique » qui travaille au désavantage des femmes, Calixthe Beyala s’inscrit dans la veine de Bâ en se faisant la voix des femmes : « à nous de la démolir. Sans peur, sans culpabilité mais sans agressivité, en réclamant nos droits sans honte de déplaire » (1995 : 77) ;

On le voit, dans un monde toujours en proie aux affres du « théo-logo-phallocentrisme » (Julia Kristeva), la vision qui traverse en filigrane l’ensemble du postulat critique de Marcelline NNOMO ZANGA se construit autour de l’épistémè de la décolonisation des rapports sociaux de genre. Voilà pourquoi les présents Mélanges s’exhibent comme un vibrant hommage à qui de droit. Les diverses modalisations d’écriture et de réécriture de la femme par cette femme-autrement, visent à illustrer une seule chose : témoigner de la réification de la femme africaine, hier, de son musellement, encore aujourd’hui, dans le sens d’en conjurer l’exorcisation. Chercheure courageuse voire téméraire, Marcelline NNOMO ZANGA trouve le mot juste afin de réécrire « le deuxième sexe » (Beauvoir) en vue de redire le mal qu’elle subit ou qu’on projette en secret de lui faire subir. Il s’agit alors de lui faire redécouvrir l’énorme potentialité dont elle est l’incarnation, qu’elle recèle sans parfois le savoir, à l’aune des codes sémantiques féconds articulés par l’approche genre. Une chose reste sûre en tout cas, la Professeure Titulaire Marcelline NNOMO ZANGA aura définitivement atteint son objectif pédagogique critique, non sans contribuer activement à une meilleure visibilité et une lisibilité neuve de la femme, par-delà son statut traditionnel de « femme castratrice » - que l’homme fuit et combat -, ou sa nouvelle posture de « femme célibattante » - qui se bat et se débat pour s’affranchir du giron invisibilisant qui l’enserre,  des arcanes d’un univers fantoche, aux fins de pallier le « différend de sexe ».

 

AXES

En scrutant, en priorité, le scriptible féminin africain contemporain, les contributions au présent ouvrage pourraient, de façon non exhaustive, se pencher sur les axes ci-après :

  • L’héritage littéraire ou le leg scientifique : il s’agira, à ce niveau, de parcourir la production intellectuelle de Marcelline NNOMO ZANGA (publications scientifiques diverses) à l’effet de démontrer la cohérence et/ou la pertinence de sa vision du monde, sur la base des perceptions et/ou des aperceptions qui polarisent son regard ou orientent ses égards à l’endroit de la gent féminine ;
  • La poétesse de la dernière heure : cet axe abordera, particulièrement, le recueil de poèmes Odes et chansons en hommage à Barack Obama que Marcelline NNOMO ZANGA a commis aux Editions CLE en 2010. Les articles y relatifs pourraient en repréciser la pertinence heuristique dans la quête d’une Afrique unifiée et unificatrice, qui donne un sens nouveau à la dynamique diplomatique, puisque l’Afrique ne vit pas en autarcie ; elle s’ouvre au monde, notamment celui africain-américain avec lequel elle a en partage des souches génériques inaltérables ;
  • Le femme africaine et/ou de la Diaspora face à la problématique du genre :  à travers cette perspective de recherche, on mettra en avant les modalités et modalisations du féminin africain et diasporique sous la lentille des Gender Studies, en vue de la réécriture du féminin et la postulation d’une société humaine réconciliée autour de ses Fils, grâce à la vision suggérée par l’approche genre ;
  • La diseuse d’hommages académiques à ses pairs dans la Magistère : il sera intéressant de relire les nombreux discours prononcés par madame le Pr Marcelline NNOMO ZANGA, sous le prisme de l’Analyse du discours, tant pour magnifier les mérites d’un collègue que pour en déplorer la perte.
  • La section varia adressera les propositions d’articles sur la femme africaine et africaine-américaine, en rapport, toutefois, avec la vision du monde de Marcelline NNOMO ZANGA, lorsqu’on sait qu’elle parcourt le monde (JIFF) afin de diffuser son message sur l’éthique de la solidarité agissante entre les genres.

 

PROPOSITIONS

 Propositions d’articles complets à adresser à eyenga_pierre@yahoo.fr ou encore à eyonapiers@gmail.com avant le 31 octobre 2020.

La publication des mélanges est prévue pour le 31 décembre 2020

Merci de respecter scrupuleusement les normes ci-après :

  • Mise en page normale (2.5 cm de chaque côté du format A4)
  • 15 pages maximum en format word, notes et références bibliographiques comprises
  • Police Times New Roman 12 ; interligne 1,5 dans le texte et 1 en notes de bas de page, police 10 ;
  • Citation de moins de 5 lignes en italique intégrée dans le texte avec guillemets « … »
  • Citation de plus de 5 lignes décalée du texte avec une double marge gauche et droite de 2 cm, en italique mais sans guillemets
  • Citation dans la citation « … “…ˮ̋…. »
  • Notes de bas de page classiques ; prière de ne point les commencer par Ibidem ou Idem ; mais de toujours reprendre partiellement la référence, suivie de op.cit., puis du numéro de la page citée ; exemple de NBP en début de phrase : Henri Mitterand, Le Discours du roman, op.cit., p. 24. Et non Ibidem, p. 20)  
  • Les références bibliographiques sont classiques et se donnent une seule fois en Note de bas de page (NBP). On ne les reprend donc plus en final d’article. Pour cela, il convient de mentionner le prénom complet de l’auteur(e) cité(e) et non sa version abrégée.
  • Les titres d’ouvrages ou d’œuvres commençant par les articles verront leur 1er substantif écrit en majuscule (exemple : La Sociocritique) et non La sociocritique
  • Une biobibliographie de l’auteur clôturera son article. On y précisera, en dix lignes maximum, ses nom et prénom, son attachement universitaire et/ou son laboratoire de recherche, son grade académique, sa spécialité, ses publications les plus récentes

   NB : pour une quelconque information, prière d’écrire aux adresses susmentionnées