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Hector Malot, la littérature, la morale et le droit

Hector Malot, la littérature, la morale et le droit

Hector Malot, la littérature, la morale et le droit

Au XIXe siècle, étudier à l’université revient surtout à « faire son Droit », du moins si on croit les romanciers qui nous montrent des étudiants peu motivés dont l’existence sera cependant lourdement déterminée par ces années de « formation ». Hector Malot fut lui-même un de ces étudiants, et même s’il abandonna très vite la carrière juridique, il ne délaissa jamais la question du Droit, qu’il pose de multiples manières. Tout d’abord ses héros témoignent d’une probité sans faille et d’une honnêteté qui frise quelquefois la déraison : plutôt mourir que dérober une miette de pain, tel est le principe moral de Rémi, dans Sans famille. On sait qu’inversement Hector Malot figure parmi les écrivains qui ont su le mieux défendre leurs intérêts, dès lors que son bon droit était assuré. Enfin, il ne cessera de développer des situations où la justice entre en scène, pour le meilleur comme pour le pire.

Cette publication s’attachera donc à décrire au plan thématique la façon dont l’auteur campe le monde de la justice, pose des problèmes de société, mais aussi à repérer comment il fait jouer ensemble Droit et Littérature, comment fiction et procès tendent à se confondre, au prix sans doute de quelques distorsions. Proposition qui s’inscrit dans une réflexion plus large venue du courant américain Law and Literature, s’attachant à montrer comment le Droit lui-même a partie liée avec de la « fabulation », mais qui prend aussi au sérieux le caractère d’utilité qu’Hector Malot a voulu donner à la Littérature, en apparence à l’inverse d’une Modernité incarnée par Baudelaire, lequel répudia pourtant « l’art plastique », indifférent à la bonté et à la charité. C’est donc l’occasion de réfléchir à un autre modèle de Littérature, à une Littérature possible devenue impossible, et malgré cette impossibilité, à ce qu’il peut demeurer d’intéressant dans une oeuvre comme celle d’Hector Malot.

Merci aux auteurs intéressés de faire parvenir pour le 31 janvier 2012 une proposition d’article (titre, argument d’une demi-page) à Francis Marcoin, Professeur à l’université d’Artois

marcoinfr62@orange.fr

Une réponse leur sera donnée courant mars 2012 et les articles retenus (entre 30 et 35000 signes) sont attendus pour le 30 septembre 2012.