[information et synthèse publiées sur la liste de la Coordination Nationale des Universités]
La commission Browne (du nom de son president, ancien PDG de BP) vient de rendre ses recommandations sur les droits d'inscriptions universitaires en Angleterre - l'Ecosse (où les etudiants du pays et de l'union europeenne, a l'exception des
anglais, ne payent pas de droits d'inscriptions) et le pays de Galles ne sont pas concernes.
http://www.bis.gov.uk/assets/biscore/corporate/docs/s/10-1208-securing-sustainable-higher-education-browne-report.pdf
cf. aussi
http://www.bbc.co.uk/news/education-11519147
http://www.bbc.co.uk/news/education-11519642
http://www.guardian.co.uk/education/2010/oct/12/browne-review-universities-set-fees
http://www.economist.com/node/17209675?story_id=17209675
http://www.timeshighereducation.co.uk/story.asp?sectioncode=26&storycode=413806&c=1
Cela concerne la Licence (undergraduate), les départements universitaires decidant de facon autonome du montant
des droits d'inscriptions en Master et en Doctorat (Postgraduate).
Jusqu'à maintenant les universités pouvaient percevoir des droits d'inscriptions annuels d'un montant inférieur ou égal a £3.290, et beaucoup chargeaient le maximum. Ces frais d'inscriptions etait couverts par un prêt etudiant a taux zero propose par l'Etat, souscrit par environ 80% des 960.000 etudiants concernes,
Voir http://www.economist.com/node/17209675?story_id=17209675
Les étudiants remboursaient ce pret sur 25 ans, a partir du moment ou leur salaire annuel depassait £15.000. L'Etat complétait le budget des universites en donnant environ £4000 par etudiants aux etablissements, un montant qui variait selon les disciplines.
Ces financements sont limites au secteur public.
La commission propose de faire sauter le montant maximum, au profit de deux montants paliers, de £6.000 et £12.000 : jusqu'à £6.000, l'université touche l'ensemble des droits, tandis qu'elle reverse a l'Etat une proportion des droits excédant £6.000 (au delà de £12.000 l'universite touche encore 3/4 des droits excédentaires). Le prêt correspondant ne se fait plus a taux zéro mais au taux paye par l'Etat (environ 2.2%) "plus inflation (sic)". Les etudiants rembourseraient sur 30 ans, à partir de £21.000. Un point tres important qui n'est pas clair est le montant des droits d'inscriptions qui serait couvert par le prêt étudiant : il semble que ce soit juste £6.000.
En supposant que le montant complet des droits d'inscription soit couvert par le prêt et en faisant l'hypothese optimiste que 20% des
étudiants continuent a payer des droits de £6.000 sans souscrire au prêt, on obtient un gain annuel des universites et de l'Etat de près de £5 mds : autrement dit l'ordre de grandeur est tres important, sans doute comparable au "grand emprunt" francais.
Selon un autre calcul du Times Higher Education, cela présagerait de 70% de coupes budgetaires sur le budget d'enseignement,
http://www.timeshighereducation.co.uk/story.asp?sectioncode=26&storycode=413806&c=1
Les drapeaux sont deja sortis : http://anticuts.com/