Essai
Nouvelle parution
G. Kathleen, «Black-Label» ou les déboires de Léon-Gontran Damas

G. Kathleen, «Black-Label» ou les déboires de Léon-Gontran Damas

Publié le par Université de Lausanne (Source : Kathleen Gyssels)

Gyssels Kathleen, «Black-Label» ou les déboires de Léon-Gontran Damas, Passage(s), collection «Essais», 2016.

EAN13 : 9791094898017.
308 p.
20 €

 

En 1956, le « troisième homme de la négritude » publie son troisième recueil de poésie, Black-Label. Dans cette œuvre, qui retint peu l’attention des critiques, Damas se montre particulièrement élusif tout en reprenant la thématique qui lui tient à cœur. Anticlérical et anti-bourgeois, pacifiste et anti-assimilationniste, le Guyanais s’y révèle aussi comme un poète hypersensible, livré à des crises profondes liées à son existence nègre et son expérience d’un Antillo-Guyanais toujours en exil.

 

Entre amour et dépression, engagement politique et danses afro-cubaines, la poétrie métissée de Damas s’imprègne du jazz et du blues pour raconter les déboires d’un être complexe, laminé par des souvenirs d’enfance et, pourtant, toujours prêt à l’exaltation. Tenant compte du contexte socio-culturel de l’époque où il paraît, le recueil de Damas est analysé à l’aune des affiliations esthétiques et éthiques du poète proche, entre autres, de Richard Wright, Langston Hughes et Claude McKay, mais aussi d’Apollinaire, Ghérasim Luca ou Robert Desnos.

À l’heure où Christine Taubira scande devant l’Assemblée cet oublié de la littérature francophone, il convient de relire sa poésie qui transgresse toutes les lignes / frontières (ethniques, sociales, linguistiques et genrées).