Questions de société
Grève (cours, notes, responsabilités administratives) : lyon 1, paris , paris 7

Grève (cours, notes, responsabilités administratives) : lyon 1, paris , paris 7

Publié le par Vincent Ferré

1)  Motion votée ce jeudi 18 décembre par les enseignants-
chercheurs de l'Institut de Psychologie (Paris Descartes)

L'assemblée générale des personnels enseignants-chercheurs de l'Institut de Psychologie (Université Paris Descartes) réunie le 18
décembre 2008, réitère sa ferme opposition au décret portant sur le statut des enseignants chercheurs.

Elle appelle l'ensemble des collègues
- à ne pas assurer la surveillance des examens à la prochaine session tout en restant joignables (comme le stipulent les textes
réglementaires) - unanimité moins 2 voix contre et 2 abstentions,
- à démissionner de toutes leurs responsabilités administratives - unanimité moins 2 abstentions, tant que ce projet de décret ne sera pas retiré


Une nouvelle AG est convoquée le mardi 6 janvier 2009 à 12 heures.
La session d'examen concernée commence le lundi 5 janvier 2009

Motion votée ce jeudi 18 décembre par les enseignants-
chercheurs de
l'Institut de Psychologie (Paris Descartes)

2)  Paris VII : Motion votée le 18 décembre par le département d'histoire

Les enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses du département d'histoire de l'université Paris Diderot-Paris 7, réunis ce jeudi 18 décembre 2008 en assemblée générale, réaffirment leur opposition radicale aux projets de réforme des concours de recrutement des enseignant-es du secondaire présentés par le ministère de l'éducation nationale. En conséquence, ils ne soumettront aucune maquette de master « enseignement » aux conseils de l'université.
De plus, ils tiennent à affirmer leur refus complet du texte de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, et en particulier de la stigmatisation de l'activité d'enseignement qu'il entraîne.
En conséquence, à moins que ces projets et ce texte ne soient retirés par la tutelle, ils ne reprendront pas leurs enseignements au début du second semestre.
Ils invitent les autres enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses de l'université à faire de même et demandent
au président de l'université de soumettre au plus tôt cette question au Conseil scientifique et au Conseil des études et de la vie
universitaire.
La motion a été votée à l'unanimité.

3) Lyon 1 : DEBUT DE LA GREVE ADMINISTRATIVE A L'UNIVERSITE LYON 1
TRACT EXPLICATIF SUR LA RETENTION DE NOTES :

Un tract explicatif a été rédigé à l?intention des étudiants. Ce tract est lu et expliqué au début des cours. Les premiers retours montrent qu'après explication les enjeux de cette grève sont très bien compris par la majorité des étudiants.

Aux étudiants de Lyon 1

A la suite du secondaire, la grande majorité des universités françaises se lancent dans un mouvement de contestation contre la destruction de l'Education nationale, de l?Enseignement supérieur et de la Recherche engagée par le gouvernement.
UNIVERSITÉS EN GÉNÉRAL : baisse des budgets, baisse du nombre de postes (enseignants, chercheurs, personnels techniques et administratifs), gestion comptable de la recherche et de l?enseignement. Conséquence : baisse de la qualité du service public d?éducation et de recherche.
ETUDIANTS : L'autonomie de l'Université annonce la fin des diplômes nationaux, la réduction de l'enseignement aux impératifs économiques, et sans aucun doute l'accroissement significatif des droits d'inscription (en février dernier, le CA de l'université Paris-Dauphine a voté une augmentation moyenne de 800 euros de ces derniers, avant de faire marche arrière). Le CAPES et l'AGREGATION sont destinés à disparaître, et à terme les prochains enseignants seront puisés dans les titulaires du master enseignement, ce qui implique la perte du statut de fonctionnaire, la précarisation, la dépendance au pouvoir local et l?absence de salaire l'été.
ENSEIGNANTS-CHERCHEURS : un projet qui détruit notre statut et notre indépendance. Il impose la modulation de nos services d?enseignements, ce qui n'ira certainement pas dans le sens d?une amélioration de la qualité des cours, et ceci à euro constant (au mieux !).
CNRS : disparition programmée de cet organisme indépendant du pouvoir qui nous est envié dans le monde entier. Pilotage politique de la recherche (toute l'histoire des sciences et des techniques démontre que c'est une erreur).
L'AG de notre Université du 11/12/08 a voté son opposition à cette déstructuration du service public d?enseignement et de recherche. Pour agir, elle a décidé le blocage du CA (fait), et surtout en ce qui vous concerne, le refus de donner les notes des prochains examens à l'administration.
                   Nous vous devons une explication : nous avons décidé de ne pas transmettre les notes à l'administration, mais de remettre les copies au recteur, en présence de la presse.
la grève administrative est, dans un premier temps, la façon la moins radicale de s'opposer à ces réformes. Ce n'est évidemment pas contre les étudiants que cette rétention est dirigée, mais afin de faire pression nationalement sur le gouvernement et de créer une dynamique globale de mobilisation.
             elle n'implique au pire qu'un décalage de calendrier administratif, mais les cours du second semestre devraient être assurés.
L'organisation du second semestre peut tout à fait être faite (certes plus difficilement) sans l?appui des logiciels de gestion de notes.
              le versement des bourses sera maintenu. Il est lié à l'assiduité des étudiants notamment aux examens ; lors de la rétention des notes, l'organisation des examens n'est absolument pas modifiée et les étudiants signeront tout à fait réglementairement les listes d'émargements. les notes vous seront communiquées oralement.
             Nous appelons par ailleurs les étudiants à participer aux assemblées générales, aux manifestations et aux grèves si elle débutent prochainement. Sans les étudiants dans la rue, il est peu probable que notre grève administrative fasse plier le gouvernement. Mais rarement une telle attaque généralisée sur le service public d?enseignement et de recherche n?a
été poussée à ce point, c?est le moment, il est temps de s?unir et de lutter ensemble !