Questions de société

"Genève: loi sur l'autonomie de l'Université plébiscitée" (site tsr.ch).

Publié le par Marc Escola

Genève: loi sur l'Université plébiscitée

L'Université de Genève bénéficiera d'une plus grande autonomie.
30.11.2008 15:15

L'Université de Genève a désormais toutes les cartes en main pour affronter les défis du monde académique. Les électeurs ont accepté dimanche à une large majorité une loi qui donne une plus grande autonomie à l'institution et renforce le rôle du rectorat.
'Université de Genève a désormais toutes les cartes en main pour affronter les défis du monde académique. Les électeurs ont accepté dimanche à une large majorité une loi qui donne une plus grande autonomie à l'institution et renforce le rôle du rectorat.
Après l'annulation du vote sur le cycle d'orientation par le Tribunal administratif, le Conseil d'Etat obtient un lot de consolation avec l'adoption par 72% des voix de la loi sur l'Université, qu'il défendait. La participation a atteint 43 %.

La loi, rédigée par une commission présidée par l'ex-conseillère fédérale Ruth Dreifuss, avait l'appui de tous les partis représentés au Grand Conseil. Les arguments des syndicats et associations d'étudiants référendaires, qui craignaient une hausse du coût des études, une précarisation du statut du personnel et une allégeance à l'économie privée, n'ont pas convaincu.
Responsabilités précisées
Datant de 1973, la loi actuelle était «la plus ancienne et la plus périmée» des législations régissant une université suisse. La réforme doit permettre à l'alma mater de mieux se positionner dans le paysage académique suisse et européen.

Les processus de décision seront accélérés, grâce à une plus grande autonomie par rapport aux politiques. La loi précise les responsabilités du rectorat et des organes dirigeants. Un changement bienvenu après les dysfonctionnements et le scandale des notes de frais qui avaient agité l'institution en 2006.

Un nouvel organe représentatif, l'Assemblée de l'Université, se prononcera sur tous les grands instruments de gouvernance et désignera le recteur.Pendant la campagne, les autorités et le rectorat ont vivement rejeté l'accusation d'une université «néolibérale» ou «privatisée». Selon eux, la loi insiste sur la mission de service public et sur la démocratisation des études.

Le parlement conserve un droit de regard en fixant des objectifs à l'institution dans une convention quadriennale et en déterminant le montant des taxes universitaires.