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Gastronomie et identité culturelle française

Gastronomie et identité culturelle française

Publié le par Jean-Louis Jeannelle (Source : Françoise Hache-Bissette)

GASTRONOMIE ET IDENTITE CULTURELLE FRANCAIS. DISCOURS ET REPRESENTATIONS (XIXe-XXIe siècles)



Le Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines de l'Université de Versailles-St Quentin-en-Yvelines organise, en partenariat avec la Société d'ethnologie française et à l'occasion du 250e anniversaire de la naissance de Brillat-Savarin, un colloque international intitulé "Gastronomie et identité culturelle française. discours et représentations (XIXe-XXIe siècles)".


Ce colloque se tiendra les 17 et 18 mars 2005 à Paris.



Le rapport entre la gastronomie et la France semble aller de soi. Peu après «l'invention du restaurant » à Paris à la fin de l'Ancien Régime, ce sont des Français, Grimod de la Reynière, Antonin Carême, Brillat-Savarin, ..., qui fondent la gastronomie en élaborant un discours entièrement nouveau sur les plaisirs de la table. Au cours du XIXe siècle, de nombreux chefs français, et notamment ceux qui exercent leur talent à l'étranger, codifient une «haute cuisine» internationale. La gastronomie française se montre à la fois capable de recréer, en les « nationalisant », les cuisines régionales, et d'assimiler de nombreux produits et procédés provenant de cuisines étrangères. Les textes qui affirment son incontestable supériorité et son caractère national ne cessent alors de se multiplier, tandis qu'à l'étranger se modèlent, à travers l'examen de sa cuisine et de son savoir-vivre, des représentations de la France et des Français.


Pour autant, la notion d'identité culturelle n'est pas à considérer comme un instrument mais bien comme un objet de l'étude que nous proposons ici. Si les pratiques alimentaires se diversifient considérablement en fonction de la géographie ou des cultures et peuvent contribuer à forger pour une population donnée un sentiment d'appartenance commune, il est impensable d'adopter une définition essentialiste de l'identité culturelle française. Bien au contraire, nous devons nous interroger sur les modalités et la chronologie de ses constructions, par exemple, pour la période de
l'entre-deux-guerres, en analysant le discours gastronomique aux accents nationalistes d'un Curnonsky ou d'un Léon Daudet.

Nous savons, d'autre part, que le discours gastronomique évolue en fonction des mutations techniques, économiques, esthétiques, sociales, mais aussi politiques : la colonisation, les phénomènes migratoires, les relations internationales, les conséquences des guerres et la « mondialisation » influent beaucoup sur lui.

Quelle identité culturelle française discours et représentations gastronomiques dessinent-ils depuis deux siècles? S'éloigne-t-on nettement des conceptions présentes dans les textes fondateurs et normatifs de la première moitié du XIXe siècle? Peut-on qualifier de rupture les mutations des dernières décennies qui se caractérisent, à la fois par un renouveau des «cuisines de terroir», parfois marqué par un repli identitaire régional, et par une diversification croissante des sources et des inspirations de la «haute cuisine» qui affaiblit la place internationale de la gastronomie française?

Le colloque pourrait s'organiser selon les deux axes suivants, les communications devant obligatoirement privilégier l'étude des discours et des représentations :

q La gastronomie française définie et représentée en France, notamment par rapport aux cuisines étrangères et régionales.

q La gastronomie française vue et représentée à l'étranger.

Nous souhaitons confronter les apports des différentes disciplines concernées par les problématiques avancées, à travers la multiplicité de sources qui s'offre à nous :

Ø presse écrite : rubriques de la presse générale et magazines
spécialisés.

Ø littérature

Ø édition gastronomique (guides, ...).

Ø radio et télévision (émissions culinaires, .).

Ø Internet.

Ø photographie, cinéma .

Ø publicité et marketing.

Ø écomusées.

Ø associations.


Les propositions de communications doivent parvenir avant le 31 janvier 2004, de préférence par mél, accompagnées d'une vingtaine de lignes de présentation.

Comité d'organisation :

v Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (Françoise Hache-Bissette et Denis Saillard ).

v Société d'ethnologie française (Henriette Touillier-Feyrabend et Marie-France Noël).



Contact :

Françoise Hache-Bissette ou Denis Saillard
Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines
UFR des sciences sociales et des humanités
47, boulevard Vauban
78047 Guyancourt cedex
Tel. 01 39 25 56 41
mél: francoise.hache-bissette@chcec.uvsq.fr ou dssailor@club-internet.fr