Essai
Nouvelle parution
G. Didi-Huberman, Quand les images prennent position. L'oeil de l'histoire I

G. Didi-Huberman, Quand les images prennent position. L'oeil de l'histoire I

Publié le par Matthieu Vernet

Compte rendu publié dans Acta fabula : "L'Histoire, vue de loin" par Magali Nachtergael.

Quand les images prennent position. L'oeil de l'histoire I

Georges Didi-Huberman

Paris : Editions de Minuit, coll. "Paradoxe", 2009.

Prix : 22,50 €
EAN 9782707320377

Présentation de l'éditeur :

Dansun monde où les images prolifèrent en tous sens et où leurs valeursd'usage nous laissent si souvent désorientés — entre la propagande laplus vulgaire et l'ésotérisme le plus inapprochable, entre une fonctiond'écran et la possibilité même de déchirer cet écran —, il semblenécessaire de revisiter certaines pratiques où l'acte d'image a véritablement pu rimer avec l'activité critique et le travail de la pensée. On voudrait s'interroger, en somme, sur les conditions d'une possible politique de l'imagination.
Cet essai, le premier d'une série intitulée L'Oeil de l'histoire, tented'analyser les procédures concrètes et les choix théoriques inhérents àla réflexion de Bertolt Brecht sur la guerre, réflexion menée entre1933 et 1955 par un poète exilé, errant, constamment soucieux decomprendre une histoire dont il aura, jusqu'à un certain point, subi laterreur. Dans son Journal de travail comme dans son étrange atlas d'images intitulé ABC de la guerre, Brechta découpé, collé, remonté et commenté un grand nombre de documentsvisuels ou de reportages photographiques ayant trait à la SecondeGuerre mondiale. On découvrira comment cette connaissance par les montages faitoffice d'alternative au savoir historique standard, révélant dans sacomposition poétique — qui est aussi décomposition, tout montage étantd'abord le démontage d'une forme antérieure — un grand nombre de motifsinaperçus, de symptômes, de relations transversales aux événements. Ondécouvrira ainsi, dans ces montages brechtiens, un lieu de croisementexemplaire de l'exigence historique, de l'engagement politique et de ladimension esthétique.
On verra enfin comment Walter Benjamin — qui a été, en son temps, le meilleur commentateur de Brecht — déplace subtilement les prises de parti de son ami dramaturge pour nous enseigner comment les images peuvent se construire en prises de position.

Vous pouvez consulter la table des matières

On peut lire un compte rendu de cet ouvrage sur nonfiction.fr : "Pour une politique de l'imagination"