Collectif
Nouvelle parution
Freyermuth Sylvie, Bonnot Jean-François P., Obergöker Timo (dir.), Ville infectée, villee déshumanisée

Freyermuth Sylvie, Bonnot Jean-François P., Obergöker Timo (dir.), Ville infectée, villee déshumanisée

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Stéphanie Bertrand)

Référence bibliographique : FREYERMUTH Sylvie, BONNOT Jean-François P., OBERGÖKER Timo (dir.), Ville infectée, villee déshumanisée, Peter Lang, collection "Comparatisme et société", 2014. EAN13 : 9782875741776.

 

9782875741776 (Softcover) 60 euros
9783035264302 (eBook) 60 euros

Présentation de l’ouvrage :

Le programme de recherche Reconstructions littéraires françaises et francophones des espaces sociopolitiques, historiques et scientifiques de l’extrême contemporain a réuni des chercheurs européens dont les travaux, présentés ici, sont entrés en dialogue au sujet de la catégorie de l’espace, en étroite relation avec la géographie, l’histoire, les sciences sociales et politiques, et enfin les sciences cognitives et la cybernétique. 
L’espace est soumis aux tensions des difficiles premières années du XXIe siècle (guerres, peurs et fantasmes « terroristes », etc.), de surcroît marquées par une crise économico-financière sans précédent depuis 1929, de telle sorte que les groupes sociaux et les individus s’inscrivent dans des situations très nouvelles dans lesquelles se trouvent réactivés soupçons et défiances à l’égard des institutions politiques et de leurs administrations. Aucun domaine n’est épargné, qu’il s’agisse de l’éducation, de la recherche scientifique ou des activités de diffusion de l’information.
Ce volume explore et analyse la création, essentiellement romanesque, de l’extrême contemporain, où l’espace s’impose avec force, comme en témoigne le rôle rempli par les lieux archétypiques de la « surmodernité » – prisons, usines, périphéries urbaines, voire centrales nucléaires, ensemble de lieux « sans qualités apparentes ». C’est parce que la littérature est à la fois une caisse de résonance des fantasmes et des terreurs et une conscience critique, que ces contributions veulent rendre compte de ce rapport avec l’espace, dont l’humain a lui-même organisé la planétarisation et – paradoxalement – la déshumanisation.

Table des matières

Avant-propos (Sylvie Freyermuth, Jean-François P. Bonnot, Timo Obergöker)

Première partie. Contamination de l’espace et informations contaminantes

Corps humain et corps social dans la ville infectée. Hervé Guibert et Marie NDiaye (Véronique Adam)

La peste au troisième millénaire (Pars vite et reviens tard de Fred Vargas) (Simona Jişa)

Du rôle des indices biologiques et culturels dans la propagation de la contamination dans les réseaux sociaux et urbains (Jean-François P. Bonnot)

Paris « ville atroce » dans la vision de Michel Houellebecq (Yvonne Goga)

Deuxième partie. Des lieux et non-lieux d’Augé… À leur remise en cause comme catégories ontologiques

Aux confins des villes infectées. Un livre blanc de Philippe Vasset (Timo Obergöker)

Ambulo ergo sum : le chant du piéton (une espèce en voie de disparition) (Nathalie Roelens)

Dogvilles : Jean Rolin sur les traces des chiens errants (Manet van Montfrans)

Généricité et degré d’implication dans l’appréhension des processus de déshumanisation – ou d’humanisation (Sylvie Freyermuth)

Troisième partie. Espaces-cyborgs et avatars d’aliens

De l’insoutenable banalité des lieux-cyborgs. Les stations-service dans l’imaginaire de l’extrême contemporain (Sonja Kmec et Agnès Prüm)

Le Berlin de François Bon et Jean-Philippe Toussaint : une ville habitée d’Histoire (Petr Dytrt)

Pour une désaliénation neuro-cognitive des Aliens des légendes (r)urbaines (Marie-Agnès Cathiard)

Quatrième partie. Littérature et penseurs de l’espace urbain

Les non-lieux littéraires comme lieux rhétoriques. Quelques remarques sur l’imaginaire spatial de la littérature française contemporaine (Christelle Reggiani)

Les lieux de l’extrême contemporain et la pensée du quotidien. De Certeau et Toussaint (Annelies Schulte Nordholt)

 

Les directeurs de l’ouvrage :

Sylvie Freyermuth est professeur de langue et littérature françaises au sein de l’unité Education, Culture, Cognition, Society de l’Université du Luxembourg. En linguistique, elle a travaillé sur les questions de cohérence textuelle. En littérature, elle est spécialiste de l’œuvre de Jean Rouaud. 
Jean-François P. Bonnot est professeur des universités honoraire. Il est l’auteur de nombreuses publications scientifiques dans les domaines de la modélisation de la production de la parole, de la psycholinguistique, de la sociolinguistique, de l’analyse sémiotique linguistique et littéraire, de l’histoire des idées scientifiques et de l’anthropologie culturelle. 
Timo Obergöker est senior lecturer à l’Université de Chester. Il travaille sur les pratiques, symboles et discours qui constituent l’identité collective française et francophone. Il s’intéresse également à la littérature contemporaine française et québécoise et est l’auteur de publications articulées autour de la notion « d’extrême contemporain », de la chanson française et des études postcoloniales.