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Francophonies de Genève, 1ère édition :

Francophonies de Genève, 1ère édition : "Francophonie : définitions, représentations."

Publié le par Marielle Macé (Source : Katia Malaussena)

Colloque international et pluridisciplinaire, 23-25 novembre 2006.
Evènement « Année Senghor »


Francophonies de Genève, première édition : «Francophonie, définitions, représentations.»


Organisateur :
Ecole de Langue et de Civilisation françaises
Université de Genève,
Uni Bastions - ELCF
1211 Genève 4
Suisse

Avec le soutien de l'Organisation Internationale de la Francophonie et du Département Fédéral des Affaires Etrangères

En raison de l'évolution des perceptions et configurations de l'espace mondial (mondialisation, remise en question des frontières nationales), des réflexions sur les relations interculturelles (questionnement des identités, études post-coloniales et cultural studies) et sur la place actuelle du français dans le monde qui en découlent, l'enseignement du français langue étrangère – dans sa double dimension, linguistique et culturelle – est amené à se remettre en question. S'il serait absurde de nier à la France sa place historique au coeur de l'espace francophone, son rôle de matrice linguistique, culturelle et politique, il est tout aussi impossible aujourd'hui de la considérer comme référence absolue, comme centre d'énonciation du seul discours légitime sur la langue et sur l'organisation de l'espace francophone ne serait-ce que du fait que la majorité des locuteurs francophones vivent et parlent le français hors de l'Hexagone, en particulier sur les continents africain et nord-américain et que la Francophonie institutionnelle trouve son origine en Afrique. En outre, l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) compte parmi ses membres ou Etats associés des pays où le français n'est ni langue maternelle, ni langue seconde, ni langue officielle comme la Roumanie, la Bulgarie ou depuis peu la Pologne, ce qui nous amène à réfléchir sur le sens et la raison d'être de la francophonie.
Mais il ne s'agit pas de réserver cet intérêt pour la francophonie aux seules sciences du langage. Bien au contraire : l'objectif de notre initiative est de créer une plate-forme de réflexion interdisciplinaire sur la francophonie et d'amener chercheurs, intellectuels, enseignants et étudiants à réfléchir sur les diverses dimensions et enjeux d'une notion à la fois répandue et mal comprise embrassant un espace linguistique, politique, géographique, culturel et historique investi inégalement par la recherche.


Thème du 1er colloque : La francophonie, définitions et représentations
Espace linguistique, culturel, géographique, institutionnel, "désir ressenti hors de France"…la francophonie, avec ou sans majuscule fait l'objet de multiples définitions, tout comme la langue française souvent qualifiée de langue de culture, langue des élites ou langue de l'universel, des droits de l'homme, naguère de la diplomatie.
Ces définitions, trop peu souvent discutées, sont encore souvent véhiculées par les représentants de la francophonie, les ouvrages de vulgarisation, les écrivains, les média…, mais que signifient-elles aujourd'hui ? Quelles sont leurs racines historiques, politiques, culturelles ? Reflètent-elles la francophonie vécue ? En bref, de quoi parle-t-on quand on parle de francophonie ?
Il nous semble essentiel, dans ce premier colloque, de nous entendre sur notre objet d'étude, de faire un tour d'horizon des définitions possibles de la notion et de ses représentations à partir de plusieurs axes de réflexion de départ. D'une façon générale, la perspective pluridisciplinaire, à la fois englobante et spécialisée, donnerait à ce premier colloque, un statut fondateur, ouvrant la voie à une série de rencontres bisannuelles.

Nous invitons les chercheurs intéressés à inscrire leur communication dans l'axe 1, 2 ou 3, l'axe 4 étant réservé aux étudiants de l'ELCF.

Axe 1 : Discours sur la francophonie : études littéraires, linguistiques, historiques, politiques, sociologiques, anthropologiques…
On s'intéressera ici aux regards que portent les diverses disciplines des sciences humaines sur la francophonie : aux côtés des discours littéraire, linguistique, institutionnel, il nous paraît important de réhabiliter les discours historiques et anthropologiques provenant de tous les continents pour mieux saisir la complexité de la notion, sa genèse, son histoire et sa portée actuelle.

Axe 2 : Représentations et appropriations de la francophonie dans le monde francophone.
Il s'agira d'explorer les représentations et appropriations de la notion de francophonie hors des sphères traditionnelles d'énonciation du discours officiel : comment est représentée et vécue la francophonie ? Comment les écrivains francophones se l'approprient-ils ? Que signifie-t-elle pour les individus et les communautés qui la font vivre ? En bref, relevant en particulier des champs de la psycholinguistique et de la sociolinguistique, ce sont aussi les questions de la place de la francophonie dans la construction des identités individuelles et collectives, de la relation entre Francophonie et francophonie, du croisement entre appartenance à un espace francophone commun et pluralisme culturel qui sont posées ici.

Axe 3 : Se comparer pour mieux se comprendre : Francophonie, Commonwealth, hispanophonie.
La comparaison étant un formidable outil heuristique de compréhension de soi, l'optique privilégiée ici est celle de la comparaison du monde francophone avec les modes de représentation et d'organisation d'autres grands espaces linguistiques : hispanophone, lusophone, arabophone et en particulier anglophone avec le Commonwealth.

Axe 4 : La francophonie vue par les apprenants.
Nous insérant dans le contexte d'une école de FLE, nous sommes également placés devant la question de l'appréhension de la francophonie par le biais de l'apprentissage du français et de l'intégration dans une société francophone. Aussi avons-nous souhaité donner une tribune d'expression et de réflexion à nos étudiants, public habituellement absent de ce genre de rencontre mais public cosmopolite faisant aussi vivre la francophonie et participant à la construction de son avenir.


Les chercheurs intéressés feront parvenir leur projet de communication (environ 250 mots), avec mention de leur statut et de leurs coordonnées professionnelles ainsi qu'un rapide aperçu de leur(s) champ(s) de recherche à :
Katia.Malaussena@lettres.unige.ch

La date limite pour une proposition de communication est fixée au 15 mai 2006.
Les avis du comité de lecture seront adressés au mois de juillet 2006.

Pas de frais de participation au colloque, en revanche une contribution de Chf 50 sera demandée pour la participation au repas de gala, le vendredi 24 novembre.

Un prix jeune chercheur sera décerné et quelques bourses jeunes chercheurs (doctorants et post-doctorants) pourront être attribuées.

Un site internet concernant le programme et l'organisation du colloque sera mis à disposition dès le 15 mai 2005.