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Fortunes des oeuvres d'Ancien Régime : lectures et réceptions avant la Révolution

Fortunes des oeuvres d'Ancien Régime : lectures et réceptions avant la Révolution

Publié le par Alexandre Gefen (Source : Claude La Charité)

Fortunes des oeuvres d'Ancien Régime Lectures et réceptions avant la Révolution VIIIe colloque jeunes chercheurs du Cercle interuniversitaire d'études sur la République des Lettres (CIERL) Université du Québec à Rimouski (13-14 juin 2008) Appel à communications Comité d'organisation :       Christine Arsenault - Marilyne Audet - Hélène Bernier - Johanny Charest - Marie-Ange Croft - Mylène Desrosiers - Lou-Ann Marquis Les théories de la réception de l'école de Constance, en mettant l'accent non plus sur la production des oeuvres, mais bien sur leur réception, ont permis un renouveau dans les études littéraires en général et en histoire littéraire en particulier. La conception de la littérature comme phénomène a permis à l'histoire littéraire de revoir entièrement ses méthodes et de rompre définitivement avec le lansonisme. Cette approche, grâce, entre autres, aux notions d'horizon d'attente, d'écart esthétique, de fusion des horizons, est particulièrement intéressante dans le cas spécifique de l'Ancien Régime puisque les oeuvres sont souvent reçues avec un important décalage. Les Mémoires de Marguerite de Valois sont un exemple éloquent de cet écart temporel qui sépare la rédaction (1593-1603) de la réception (1623). Bien que la reine Marguerite soit la princesse emblématique de la Renaissance, l'oeuvre grâce à laquelle elle est passée à la postérité appartient davantage au XVIIe siècle. De même, les lettres de Madame de Sévigné, écrites au début du règne personnel de Louis XIV, ne seront publiées qu'à partir de 1725. Enfin, plusieurs des grands textes hétérodoxes écrits à la fin du XVIIe ou au tout début du XVIIIe siècle alimenteront les presses clandestines, et notamment celles de « l'atelier holbachique », dans les vingt années précédents la Révolution, comme le montre le destin éditorial des Difficultés sur la religion, manuscrit clandestin rédigé dans les années 1710 et publié sous le titre du Militaire philosophe en 1768. Ainsi, l'Ancien Régime, par-delà les institutions qui lui confèrent son unité, tend à être défini par les filiations et les continuités qui se construisent à travers les siècles à partir de la réception des oeuvres qui s'ancre soit dans un respect de la tradition d'interprétation, soit dans un bouleversement de l'horizon d'attente du lecteur. Il s'agit de voir comment les oeuvres de cette époque ont été lues, interprétées et reçues par les générations successives de lecteurs jusqu'à la Révolution, en étudiant tel ou tel jalon particulièrement significatif. En effet, les imprimeurs, les éditeurs et le lectorat ont contribué tantôt à la redécouverte d'oeuvres oubliées ou censurées, tantôt à la constitution de canons et tantôt à la permanence d'une tradition. Rabelais, par exemple, dont les écrits ont été mis à l'index à son époque, a été maintes fois réédité aux XVIIe et XVIIIe siècles, qu'il s'agisse du Véritable Rabelais réformé (1697) de Jean Bernier ou du Rabelais moderne (1752) de l'abbé de Marsy. On peut aussi penser à la vaste collection universelle des Mémoires particuliers relatifs à l'histoire de France dont la publication, entreprise en 1750, a modelé la manière dont seront lus certains textes, telles les chroniques de Joinville et de Commynes désormais reçues comme des Mémoires. Pour aborder cette problématique, quatre axes de recherche sont proposés : 1) Diffusion (rééditions, modernisation, traduction, expurgation, etc.); 2) Imitation (parodie, pastiche, innutrition, centon, etc.); 3) Filiation (revendication de précurseurs ou rejet de prédécesseurs, etc.); 4) Interprétation (commentaires, annotations, paraphrases, préface, etc.).             Le comité d'organisation étudiera également les propositions libres.             Le VIIIe colloque du CIERL se tiendra les 13 et 14 juin 2008, à l'Université du Québec à Rimouski. Les communications inédites ne devront pas dépasser les vingt minutes allouées à chaque participant. Les propositions d'intervention comportant : · les nom et prénom du chercheur, son niveau d'études (maîtrise, doctorat, postdoctorat), son affiliation universitaire et ses coordonnées complètes; · le titre et le résumé (100-300 mots) de la communication proposée; devront être transmises AU PLUS TARD LE 31 MARS 2008 à l'adresse suivante : audetleblanc@hotmail.com.