Collectif
Nouvelle parution
Fl. Godeau (dir.), Langages (de) frontaliers. La traduction esthétique de situations-limites dans la littérature occidentale (XIX-XXe siècles)

Fl. Godeau (dir.), Langages (de) frontaliers. La traduction esthétique de situations-limites dans la littérature occidentale (XIX-XXe siècles)

Publié le par Matthieu Vernet

Langages (de) frontaliers. La traduction esthétique de situations-limites dans la littérature occidentale (XIX-XXe siècles)

Sous la direction de Florence Godeau

Paris : éditions Kimé, coll. "Les cahiers de marge", 2013.

EAN 9782841746118

296p.

Prix 26EUR

Présentation de l'éditeur :

Dans la littérature et les arts, les personnages « frontaliers » expriment un mal être affectant les civilisations occidentales. Leur langage est conditionné par une bipolarité intime ou par une double appartenance culturelle qui peuvent être traduites de multiples façons. Le compte rendu d’états intermédiaires de la conscience, l’exploration des zones de passage de la pensée intime à son expression pour autrui, la traduction textuelle, sonore ou visuelle de difficultés à (se) dire, sont autant de dispositifs esthétiques auxquels se consacrent les études rassemblées dans cet ouvrage. Elles explorent en effet ces régions intermédiaires où évoluent des figures marginales, soit qu’elles outrepassent certaines barrières morales ou sociales, soit qu’elles participent de deux territoires distincts. Car cette seconde acception met au jour, elle aussi, des problématiques identitaires, où prévalent tour à tour la représentation d’une division douloureuse, atteignant l’être jusque dans sa langue, ou, au contraire, celle d’une conciliation féconde entre les cultures et les hommes.
Le « frontalier », tout à la fois victime et bourreau, symptôme et remède, miroir et conscience critique d’une époque, est avant tout un signe doté d’une valeur herméneutique au sein d’un environnement culturel instable. Ces figures de l’« entre deux », toujours susceptibles de s’égarer en chemin, ressemblent aux apatrides, soumis aux lois étranges d’un espace transitoire. La question de l’expression du sujet en situation limite est donc étroitement corrélée à une réflexion politique excédant largement l’intérêt supposé pour les psychologies du débord.