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Figures et ethos d'auteurs au fil des siècles

Figures et ethos d'auteurs au fil des siècles

Publié le par Marc Escola (Source : Claire-Marie Lomenech)

Figures et ethos d'auteurs au fil des siècles

Jeudi 20 et vendredi 21 juin 2013

UNIL, Anthropos Café.

Colloque organisé par le Prof. Jean-Claude Mühlethaler (français médiéval), projet FNS, en partenariat avec la Formation doctorale interdisciplinaire; org. responsable: Jérôme Meizoz. 

Des littératures antiques à la modernité, ce colloque interrogera les figures, postures et scénographies auctoriales qui régissent le travail littéraire. L’auctorialité est à la fois une fonction (Foucault 1969) et une pratique au fil des siècles (Chartier 1998). Elle est une pièce essentielle d’une pragmatique historique de la communication littéraire, telle qu’on l’envisagera ici à la suite d’historiens de la littérature comme Alain Vaillant (2010).

Un éventail large de questions peut être ouvert, à partir de cet axe, et selon les corpus qui sont les vôtres: Quels régimes d’auctorialité ont cours simultanément ou successivement? Peut-on dessiner un répertoire historique des figures et des postures d’auteurs? Parmi celles-ci: Quel est le poids des modèles auctoriaux antiques sur les littératures modernes? Peut-on parler de poètes «engagés» avant que la «littérature» ne représente un champ autonome, c’est-à-dire pour le Moyen Âge et la Renaissance? Quels emprunts les auteurs font-ils aux figures prophétiques, mythologiques ou aux discours religieux? Quel rôle joue la manifestation des émotions dans la posture d’auteur, notamment à partir du XIIIe siècle, quand émerge la subjectivité littéraire (Zink 1985)? Comment se présentent les figures auctoriales féminines qui apparaissent à la fin du Moyen Âge, puis s’affirment à la Renaissance et par la suite? Plus généralement : comment se manifeste, dans l’énonciation, l’ethos auctorial? Comment la prise de parole se justifie-t-elle dans des paratextes comme la préface, le discours préliminaire, voire dans des documents externes comme la correspondance? Pouvons-nous décrire ce travail de légitimation nécessaire à la parole auctoriale des différentes époques? Quel est le rôle des médias et médiations diverses dans la construction d’une figure d’auteur (par la Cour, les Académies, la presse, les médias, le public, etc.)? Comment la posture auctoriale modélise-t-elle son destinataire idéal, le lecteur construit par le texte ? En quoi les logiques énonciatives sont-elles liées aux cahiers des charges des divers genres littéraires?