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Femmes des Lumières et de l'Ombre

Femmes des Lumières et de l'Ombre

Publié le par Matthieu Vernet (Source : F. LE GUENNEC)

Femmesdes Lumières et de l'Ombre

Unpremier féminisme (1774-1830)


L'associationMIXITÉ organise à Orléans levendredi 25 mars 2011, avec leconcours de la DDFE1et de l'Union régionale des CIDFF2une journée d'études interdisciplinaire consacréeaux Femmes à la charnière entre l'Ancien et le Nouveaurégime (1774-1830).


Commentces femmes agissaient sur les esprits, comment elles voyaient lemonde en train de changer, comment elles l'écrivaient, commentétaient perçues leurs différentes activités,voilà l'objet de cette journée d'études. Nousvoudrions, sans rien retirer à la célébritéde quelques unes, faire connaître les autres, parfoisindifférentes à la gloire mais souvent museléespar les normes et les habitudes de pensée.


Le XVIIIèmesiècle a vu croître l'importance des femmes dans la vieintellectuelle et artis­tique, où elles sont, grâceà leurs salons, les égales des « Philosophes ».Lesmanuels continuent pourtant de citer deux femmes pour le siècle.

Toutesne publient pas, mais toutes écrivent. Toutes contribuent aumouvement des idéeset à l'effervescence intellectuelle. Les caractéristiquesse dessinent d'une littérature féminine, ouverte àl'Autre, capable de compassion et d'empathie. Elles choisissent depréférence les mémoires, le domaine éducatif,le domaine social, mais préfèrent illustrer leursthèses par la fiction plutôt que par des traités; le roman, bref ou long, garde leur faveur comme au siècleprécédent. Elles adoptent le roman épistolaire.Elles créeront le romantisme social.

Cependant,elles hésitent à publier, et ce sont parfois des hommesqui exploitent leurs sujets. Stendhal en est un exemple parmid'autres.

LaTerreur ne les épargne pas plus qu'elle ne fait les hommes ;Olympe de Gouges et Manon Phlipon (Mme Roland) sont les plus connuesde leurs martyrs. Mais c'est l'Empire qui portera un coup fatal àl'émancipation des femmes, avec le code Napoléon. Leurvéritable avènement littéraire et philosophiqueen sera retardé d'un bon siècle. Les opposantes aupouvoir comme Germaine de Staël ou Belle de Charrièren'en sont que plus dignes d'admiration, ouvrant au « deuxièmesexe » le champ politique.

Lasituation politique et sociale, mutatismutandis, n'estpas sans présenter des re­ssemblan­ces avec la nôtre,ce qui rend ces études d'autant plus intéressantes :crise alimentaire, violence, mouvance de l'Europe, droit desminorités, terrorisme, tentation de l'extrême-droite,mythe du chef providentiel...

Lesnoms de ces femmes sont parfois illustres, parfois obscurs : Claire,duchesse de Duras est aujourd'hui publiée dans la collectionfolio; il est plus rare de voir en librairie les contes de Mme deGenlis (Félicité) ou les écrits de Barbe Julianede Krüdener. Ce sont pourtant elles qui ont préfiguréla littérature contemporaine, dans laquelle la paritén'est plus discutée.

Lescommunications dureront au plus vingt-cinq minutes, et seront suiviesd'un  échange avec le public. Les actes paraîtront àla rentrée 2011 et seront distribués par les soins deséditions Vaillant.

Pourparticiper à cette journée d'études, prendrecontact avant le 1er octobre 2010, en envoyant un sommairede quinze lignes maximum à


FrançoisLE GUENNEC

fleguennec@gmail.com

02.38.43.45.10.

1 Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l'égalité.

2 Centres d'Information sur le Droit des Femmes et des Familles.