Essai
Nouvelle parution
F. Magnot-Ogilvy & M. Poirson (dir.), Economies du rebut. Poétique et critique du recyclage au XVIIIe siècle

F. Magnot-Ogilvy & M. Poirson (dir.), Economies du rebut. Poétique et critique du recyclage au XVIIIe siècle

Publié le par Laure Depretto

Référence bibliographique : F. Magnot-Ogilvy & M. Poirson (dir.), Economies du rebut. Poétique et critique du recyclage au XVIIIe siècle, Desjonquères, collection "L'esprit des lettres", 2014. EAN13 : 9782843211416.


Economies du rebut. Poétique et critique du recyclage au XVIIIe siècle

Sous la direction de Florence Magnot-Ogilvy & Martial Poirson.

Paris : Desjonquères, coll. "L'esprit des lettres", 2012.

240 p.

  • 978 2 84321 141 6
  • 25 euros

Présentation de l'éditeur

[Textes de René Démoris, Cyrille Harvet, Judith Le Blanc, Florence Magnot-Ogilvy, Christophe Martin, Stéphanie Massé, Martial Poirson, Dorothée Polanz, Franck Salaün, Emmanuerlle Sempère, Yinzu Vizcarra

 

Au moment où prend son essor, à l’aube du XVIIIe siècle, une économie fondée sur la circulation et les échanges productifs, la littérature et les arts s’intéressent aux manières de recycler les restes et s’interrogent sur les significations de la récupération : déchets, rebuts, pertes, exclus en tout genre, représentés dans la fiction ou sur les scènes de théâtre, suscitent un regard et une réflexion nouvelles et permettent d’interroger la notion de valeur marchande. Ce questionnement ouvert s’applique aussi bien aux choses inanimées qu’aux êtres vivants et sensibles, aux biens matériels qu’aux cultures immatérielles, tantôt pour exhiber les points aveugles et les incohérences internes d’un système qui se tourne vers la rentabilisation de tous les investissements et l’universalisation du modèle de l’échange négociant ; tantôt pour développer un contre-discours revendiquant, de manière plus ou moins implicite, le droit à la gratuité, à la dépense non calculée, au gaspillage, à l’existence d’expériences et de plaisirs situés en marge de la logique marchande.

Réunissant des spécialistes de différentes disciplines, cet ouvrage propose une plongée dans certains aspects méconnus de l’imaginaire du XVIIIe siècle, une exploration du versant sombre, voire honteux des Lumières, tout en ouvrant sur des questions d’une brûlante actualité.



Florence Magnot-Ogilvy est maître de conférences à l’Université de Montpellier 3, membre de l’IRCL- UMR 5186 du CNRS et de l’Institut universitaire de France. Spécialiste du roman du XVIIIe siècle, elle est l’auteur de La Parole de l’autre dans le roman-mémoires, 1720-1770 (2004), et d’articles sur la fiction du XVIIIe siècle. Elle a édité, avec René Démoris, La Mouche ou les Aventures de M. Bigand (2010) et codirigé , avec Colas Duflo et Franck Salaün. Elle travaille actuellement sur les rapports entre le discours économique et la fiction au XVIIIe siècle.



Martial Poirson est maître de conférences HDR à l’Université de Grenoble 3 et membre de l’UMR LIRE-CNRS. Spécialiste d’histoire et d’esthétique du spectacle vivant, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels Les Audiences de Thalie (2012), Comédie et économie à l’âge classique (2012), Spectacle et économie à l’âge classique (2011), Les scènes de l’enchantement (2011), L’Écran des Lumières (2009), Filmer le dix huitième siècle (2009), Le théâtre sous la Révolution (2009) ; mais aussi de nombreux articles sur l’histoire sociale et culturelle du théâtre, les politiques de la représentation et les interactions entre littérature, spectacle et économie.