Essai
Nouvelle parution
F. Jourdan, Orphée et les Chrétiens, II : Pourquoi Orphée ? La Réception du Mythe d'Orphée dans la littérature chrétienne grecque des cinq premiers siècles

F. Jourdan, Orphée et les Chrétiens, II : Pourquoi Orphée ? La Réception du Mythe d'Orphée dans la littérature chrétienne grecque des cinq premiers siècles

Publié le par Ivanne Rialland (Source : Marie-Pierre Ciric)

Fabienne Jourdan, Orphée et les Chrétiens, II : Pourquoi Orphée ? La Réception du Mythe d'Orphée dans la littérature chrétienne grecque des cinq premiers siècles

Paris, Les Belles Lettres, coll. "Anagoge", 2011, 478 p.

  • ISBN : 978-2-251-18111-0
  • 45 euros 

 


Présentation de l'éditeur

Dans le Protreptique, Clément d'Alexandrie dépeint le Christ comme un nouvel Orphée et transforme par là le chantre thrace en préfiguration de son Seigneur. Sa démarche est unique: de tous les auteurs chrétiens du début de notre ère, il est le seul à proposer un tel rapprochement, et ce afin d'inviter les païens à embrasser la religion nouvelle. Ses pairs ne manquent pourtant pas de citer Orphée et les poèmes qui lui sont attribués. Quels buts poursuivent-ils? C'est à cette question que le deuxième tome d'Orphée et les Chrétiens tente de répondre. Il examine pour cela systématiquement comment les auteurs chrétiens des cinq premiers siècles traitent du personnage et de son oeuvre. Se dégagent ainsi trois attitudes polémiques non exclusives: pour les uns, il s'agit de s'attaquer directement au poète et à ses vers en vue de dénoncer le paganisme et ses émules hétérodoxes; pour d'autres, au contraire, de les mettre en valeur, mais toujours afin de discréditer les traditions grecques; pour un dernier groupe, enfin, de les présenter comme de véritables modèles qui chantent en accord avec le message biblique autant qu'avec la pensée « droite ». L'ouvrage montre la manière dont les textes chrétiens associent ces trois attitudes et interroge les raisons du choix d'Orphée, plutôt que d'un autre poète théologien, à la fois comme cible privilégiée des invectives contre le paganisme et comme modèle idéal de conversion.

Parution le 16 juin 2011

Le tome IOrphée du repoussoir au préfigurateur du Christ, est paru en 2010 chez le même éditeur.

Agrégée de lettres classiques et docteur en histoire de la philosophie, Fabienne Jourdan a enseigné la langue, la littérature et la philosophie grecques anciennes aux universités Paris-I-Sorbonne et Paris-X-Nanterre (2002-2007). Les bourses Lavoisier (ministère des Affaires européennes) et Humboldt (Allemagne) lui ont été accordées pour mener ses recherches en patristique et philosophie grecques en Allemagne, où elle a aussi étudié l'hébreu biblique. Elle est actuellement chargée de recherches au CNRS (Centre Lenain-de-Tillemont, Paris-IV-Sorbonne) et passera l'année universitaire 2010-2011 à l'université de Göttingen en tant que chercheur invité du Lichtenberg-Kolleg. Elle est l'auteur d'une traduction commentée du Papyrus de Derveni (Les Belles Lettres, 2003), d'articles sur l'usage des mythes d'Orphée et de Dionysos dans le platonisme et la littérature chrétienne et de Orphée et les chrétiens, I, Du repoussoir au préfigurateur du Christ (Les Belles Lettres, 2010).