Édition
Nouvelle parution
F. Grillparzer, Drames antiques

F. Grillparzer, Drames antiques

Publié le par Nicolas Geneix

Franz Grillparzer, Drames antiques - Sappho, La Toison d'or, Les Vagues de la mer et de l'amour

Traduction et commentaires de Gilles Darras.

Paris : Les Belles Lettres, 2017.

416 p.

EAN 9782251447179

29,00 EUR

Présentation de l'éditeur :

À travers ses trois drames dont les sujets sont empruntés à l’histoire et à la mythologie grecques, Sappho (1818), La Toison d’or (1821) et Les Vagues de la mer et de l’amour (1831), Franz Grillparzer (1791-1872) s’inscrit dans la tradition de la grande tragédie allemande (Goethe et Schiller) dont il est sans doute l’ultime héritier. Revisitant l’Antiquité avec le regard nostalgique de celui qui se voit comme « le dernier des poètes dans une époque prosaïque », il brosse trois remarquables portraits d’héroïnes mythiques (Sappho, Médée, Héro) écartelées entre une vocation sacrée et un amour profane qui tout à la fois les arrache et les rend à elles-mêmes, mais au prix de leur vie. Placée sous le double signe d’Éros et de Thanatos, cette expérience transgressive de la passion met à l’épreuve la relation de l’individu à l’autre, au monde et à soi. Franz Grillparzer, ce fils des Lumières profondément enraciné dans la culture classique et antique, explore les ressorts de cette crise d’identité avec une acuité psychologique et une sensibilité analytique qui, à maints égards, font de lui un des pionniers de la modernité viennoise.

Franz Grillparzer (1791-1872) naît à Vienne à l’apogée des Lumières. Le succès retentissant de sa première pièce, L’Aïeule (1817), lui assure d’emblée la célébrité. Influencé par le classicisme weimarien (Goethe), féru de culture antique et inspiré par le théâtre du baroque espagnol (Calderón, Lope de Vega), Grillparzer assume l’héritage de la grande tragédie allemande en vers. Ses premières pièces sont bien accueillies, mais l’échec de sa comédie Malheur au menteur ! (1838) l’incite à se retirer de la vie théâtrale. Lorsqu’il meurt, en 1872, il est toutefois unanimement reconnu comme un grand dramaturge, à l’égal de Schiller. Les dix pièces qu’il a laissées (dont plusieurs tragédies historiques) figurent en bonne place au répertoire des scènes germaniques.

Gilles Darras est maître de conférences à la Sorbonne, où il enseigne la littérature allemande. Spécialiste de la période classique et romantique, il est l'auteur d’une thèse ainsi que de plusieurs études sur Schiller, dont il a en outre traduit deux pièces : La Conjuration de Fiesco à Gênes (L’Arche, 2001) et la trilogie de Wallenstein (L’Arche, 2005).