Édition
Nouvelle parution
F. Bacon, Conversations

F. Bacon, Conversations

Publié le par Université de Lausanne

Francis Bacon, 

Conversations

Photographies de Marc Trivier (vues de l’atelier, 1980-1981).

Préface de Yannick Haenel.

L'Atelier contemporain

Date de publication : 15 février 2019

Nombre de pages : 208 — Prix : 20 €

 

Francis Bacon intrigue. Il est le peintre de la violence, de la dislocation et du cri, qu’il déploie dans de grands triptyques. Ses œuvres choquent souvent, mais toujours fascinent. Au cours d’entretiens menés entre 1964 et 1992, l’artiste se prête au jeu des questions réponses et se dévoile peu à peu. Bacon parle de sa peinture, de son admiration pour les œuvres de Picasso et de Vélasquez, de Buñuel et d’Eisenstein. Il exprime son opinion sur l’art contemporain, qu’il n’aime pas, et sur l’art abstrait, qu’il déteste. Il défend passionnément ce qu’il aime, n’hésite pas à corriger ses interlocuteurs, se lançant parfois dans une joute verbale pour affirmer son point de vue d’artiste.

Et puis il y a l’homme, cet homme vieillissant à l’intrigante allure de jeune homme, avec son passé irlandais et son expérience de la guerre, sa vision de la vie et de la mort. Un homme qui a aussi ses faiblesses. Bacon fait part de ses doutes : il pense ne pas savoir dessiner, ne pas plaire au public. Il ne veut plus revoir ses tableaux. Autant de confessions qui tracent les contours d’un être atypique, dont l’œuvre n’en finit pas de captiver.

Lire un extrait de la préface sur le site de l'éditeur…

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Francis Bacon, l’amour de la vue", par Sixtine de Thé

Dans une sélection d’entretiens, Francis Bacon, à qui de nombreux écrivains ont consacré des textes (Michel Leiris, Milan Kundera, Gilles Deleuze), dialogue avec une quinzaine d’interlocuteurs, dont Michael Peppiatt, Jean Clair, Marguerite Duras et Madeleine Chapsal. C’est un livre dense, d’une nervosité inégale. La parole du peintre britannique qui rêve de « restituer le sujet dans le système nerveux » est écorchée mais en retrait, et les critiques ont parfois l’esprit laborieux, quand ils ne sont pas franchement vulgaires. Dans ces joutes et l’âpreté des réponses de Bacon émerge un portrait noueux et gouailleur de l’artiste.